12
2020
ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes
Revista Internacional de Traducción y Filología
ESTUDIOS FRANCO-ALEMANES. REVISTA INTERNACIONAL DE TRADUCCIÓN Y
FILOLOGÍA: N.º 12 (2020)-.- Sevilla: Editorial Bienza 2020
V.; 23.5 x 16 cm.
Anual
Descripción basada en nº 1 (2009)
ISSN: 2171-6633
D.L.: SE-2809-2010
I. Editorial Bienza. Sevilla
I. Traducción Publicación perdica 2. Literatura Historia y Crítica
Publicación periódica 3. Lingüística aplicada.
81 (05)
82.09 (05)
EDITA: Editorial Bienza
IMPRIME: Don Folio
ISSN: 2171-6633
ESTUDIOS FRANCO-ALEMANES. REVISTA INTERNACIONAL DE TRADUCCIÓN Y
FILOLOGÍA
Año 2020 Num. 12
ESTUDIOS FRANCO-ALEMANES
REVISTA INTERNACIONAL DE
TRADUCCIÓN Y FILOLOGÍA
VOLUMEN 12
AÑO 2020
ESTUDIOS FRANCO-ALEMANES. REVISTA INTERNACIONAL DE TRADUCCIÓN
Y FILOLOGÍA
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ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
POSSIBILITÉS ET DÉFIS DE LA CLASSE INVERSÉE POUR
LENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE
MANUELA CARAVELLO / CRISTINA A. HUERTAS ABRIL/ ELENA GÓMEZ PARRA
Associazione Mnemosine / Universidad de Córdoba
caramanu@live.com/l52huabc@uco.es/elena.gomez@uco.es
Fecha de recepción: 15.06.2020
Fecha de aceptación: 05.09.2020
Résumé : La classe inversée (« flipped classroom ») est une approche pédagogique
consistant à « inverser » et à adapter les activités d’apprentissage traditionelles aux
étudiants en utilisant la formation à distance et la formation en classe, et elle favorise
la co-construction ou co-élaboration des apprentissages entre pairs et s’appuie sur
l’apprentissage individuelle grâce aux Technologies de l’information et de la
communication pour l’enseignement (TICE). Cette approche se prête
particulièrement à l’enseignement/apprentissage des langues étrangères car elle offre
aux élèves davantage d’occasions d’être exposés à la langue cible, à l’intérieur et à
l’extérieur de la salle de classe, grâce aux nouvelles technologies. Pourtant très peu
d’études sur la classe inversée se concentrent sur l’enseignement/apprentissage des
langues. Cet article traite du concept de la classe inversée, en tenant compte de ses
principaux fondements théoriques. Il analyse ensuite ses possibilités et ses défis dans
le domaine de l'enseignement du français langue étrangère.
Mots clés : classe inversée, flipped classroom, français langue étrangère, TICE
Resumen: El aula invertida o flipped classroom es un enfoque pedagógico que consiste
en invertir y adaptar las actividades de aprendizaje tradicionales al alumnado
utilizando las ventajas de la educación a distancia y de la formación en el aula,
fomentando la construcción y el desarrollo del aprendizaje de manera conjunta y
entre iguales, y favoreciendo el aprendizaje individual a través de las Tecnologías del
Aprendizaje y el Conocimiento (TAC). Este enfoque es especialmente interesante
para los procesos de enseñanza-aprendizaje de lenguas extranjeras, pues ofrece al
alumnado más oportunidades de estar en contacto con el idioma objetivo, tanto
dentro como fuera del aula, mediante el uso de las nuevas tecnologías. Sin embargo,
son limitados los estudios sobre el aula invertida que se centran en la enseñanza-
aprendizaje de idiomas. Este artículo discute el concepto de aula invertida, teniendo
en cuenta sus principales fundamentos teóricos, para posteriormente analizar sus
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posibilidades y principales en el ámbito de la enseñanza del francés como lengua
extranjera.
Palabras clave: clase invertida, flipped classroom, francés como lengua extranjera, TAC
1. Introduction
Les origines de la « classe inversée » peuvent être retrouvées dans le
concept de l’apprentissage par Mazur (1997) et, plus tard, dans l’idée des
vidéos de Salman Khan dans la Khan Academy (Tucker, 2012). Lage, Platt et
Treglia (2000) ont été parmi les premiers à théoriser le concept de « classe
inversée » et les relations entre chacune de ses composantes et les différents
styles d’apprentissage. Enfin, Bergmann et Sams (2012) sont peut-être les
auteurs les plus reconnus en la matière et les pionniers de la méthode
inversée. Ces auteurs résument ainsi le concept de classe inversée : ce qui est
traditionnellement fait en classe est maintenant fait à la maison, et ce qui est
traditionnellement fait comme devoir est maintenant terminé en classe
(Bergmann et Sams, 2012, p. 13).
Comme on peut le voir, l’appellation « classe inversée » (en anglais
connue sous le nom de flipped classroom) est assez récente. anmoins, l’idée
d’inverser la salle de classe existe depuis des décennies, car déjà certains
enseignants ont eu l’intuition de demandé aux élèves de lire le matériel
pédagogique avant de venir en classe afin dapprofondir les concepts
pendant les cours. Nous pourrions même affirmer que les enseignants qui
ont utilisé la télévision de façon éducative ou lenseignement assisté par
ordinateur au cours des 40 dernières années ont inversé leurs classes
(Strayer, 2012, p. 2).
C’est à partir de 2012 que l’expression « flipped classroom » se popularise
et que les auteurs répandent leur encre afin de décrire la classe inversée, de
montrer ses bénéfices, ou de donner des conseils sur la manière de
l’implanter (p. ex. Bergmann et Sams, 2012 ; Leicht, Zappe, Litzinger et
Messner, 2012 ; Strayer, 2012 ; Tucker, 2012). D’autres, soulignent le fait que
cette approche ne pourrait exister sans les principes sur lesquels elle se base
(p. ex. Overmyer, 2014 ; Cecchinato, 2014 ; Peraya, 2015 ; Lebrun, 2015).
Cet article traite du concept de la classe inversée, en tenant compte de ses
principaux fondements théoriques. Il analyse ensuite ses possibilités et ses
défis dans le domaine de l'enseignement du français langue étrangère.
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 5
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
2. Piliers théoriques de la classe inversée
Legendre (2005) donne de la classe inversée la définition suivante :
« ensemble de méthodes harmonieusement agencées selon certains
principes » (p. 1261). Choisir une bonne définition de « classe inversée »
n’est pas chose anodine. Une chose reste claire : la classe inversée n’est pas
synonyme de « vidéos en ligne » : « Remember, flipping is not just about
making videos for your class » (Bergmann et Sams, 2012, p. 632). Et encore
ces auteurs soulignent:
However, there are teachers who use many of the concepts (…) and who call
their classrooms flipped, but not use the videos as instructional tools. We did
not come up with the term FLIPPED CLASSROOM. No one owns that term.
Although it has been popularized by various media outlet and seems to have
stuck, there is no such thing as THE flipped classroom (Bergmann et Sams,
2012, p. 180).
Grand nombre de papiers relatent d’activités asynchrones, proposées aux
élèves en préparation des activités faites en classe, et qui, elles aussi,
définissent la classe inversée. C’est l’approche globale qui fait la différence et
le fait que l’élève rentre en classe avec une question (Tucker, 2012).
In the flipped classroom (also known as the reverse, inverse, or backwards
classroom), instructors prerecord lectures and post them online for students to
watch on their own so that class time can be dedicated to student-centered
learning activities, like problem-based learning and inquiry- oriented
strategies. This approach provides instructors with opportunities to engage a
wide range of learning styles and implement pedagogies that encourage
problem solving during dedicated class time. In addition, flipping the
classroom empowers instructors to develop different learning experiences
appropriate for each student (McLaughlin, Roth et Glatt, 2014, p. 2).
Au vu de ce qui a été dit, nous retiendrons comme définition qui nous
semble la plus complète celle de l’Université Sherbrooke, au Canada :
[l’apprentissage inversé est] une approche pédagogique consistant à inverser
et à adapter les activités d’apprentissage traditionnellement proposées aux
étudiantes et étudiants en utilisant en alternance la formation à distance et la
formation en classe pour prendre avantage des forces de chacune. Dans ce
modèle, les contenus de cours sont livrés au moyen de ressources consultables
en ligne le plus souvent des capsules vidéo et le temps de classe est
exclusivement consacré à des projets d’équipe, à des échanges avec
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
l’enseignant et entre pairs, à des exercices pratiques et à d’autres activités de
collaboration (SSFUS, 2011, paragr. 2).
Il s’agit donc d’une thode pédagogique qui se décline autour
d’activités d’apprentissage réalisées en classe favorisant la co-construction
ou co-élaboration des apprentissages entre pairs et qui s’appuie sur
l’apprentissage individuelle grâce aux Technologies de l’information et de la
communication pour l’enseignement (TICE).
En tant que méthode, la classe inversée est loin d’être une notion
totalement innovante (Tucker, 2012). En effet, elle trouve ses racines dans les
méthodes de pédagogie active qui ne cessent de se développer depuis
qu’Adolphe Ferrière théorisa l’« école active » :
Ce quelle est, je ne le dirai point, pour une bonne raison : comme elle cherche
à réaliser avant tout lépanouissement de ce qu'il y a de meilleur dans la
nature propre de l'enfant - de chaque enfant - elle ne saurait adopter la
définition a priori, de programme a priori, de méthode a priori. Elle n'est pas,
elle devient. Ce qu'elle était hier, elle ne le sera plus demain. Elle se
transforme (Ferrière, 1922, p. 5).
Durant ce genre d’activités les élèves mettent en mouvement les HOTS
(Higher Order Thinking Skills), comme l’explique Overmyer (2014) et comme
il est écrit aussi dans The Flipped Manifest : « Learners have immediate and
easy access to any topic when they need it, leaving the teacher with more
opportunities to expand on higher order thinking skills and enrichment »
(Bennet et al., 2013, paragr. 12). Dans cette vision, la classe inversée, libérant
du temps de classe, devrait permettre aux apprenants de sengager dans des
activités interactives, créatives et collaboratives pendant la construction des
connaissances (Overmyer, 2014).
Lebrun (2015) identifie trois courants comme étant à la base de
l’approche inversée : (i) l’approche par compétences, (ii) les méthodes
actives et (iii) l’utilisation pédagogique des nouvelles technologies. À propos
de cette dernière, comme le dit si bien Dufour (2014, p. 44), « si les appuis
théoriques qui fondent la classe inversée ne sont pas nouveaux, le
numérique offre des moyens simples pour la mettre en œuvre
efficacement ».
Après avoir passé en revue une grande partie de la littérature sur la
classe inversée, il est clair que nous ne pouvons pas parler d’un modèle
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 7
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
unique. L’aspect universel est que l’apprenant entre en contact avec les
notions quon lui propose avant le cours et qu’il réinvesti ces notions en
classe avec l’aide de l’enseignant. À partir de là, néanmoins nous pouvons
traire quelques points fermes :
Le transfert des connaissances advient en dehors de la classe :
grâce à des supports différents qui peuvent aller de la page
photocopiée à la capsule vidéo préparée par le professeur.
L’ambition principale est celle de donner le temps aux élèves de
s’approprier des notions suivant leur propre rythme et aussi de
libérer du temps de classe qui pourra être utilisé pour des
activités pratiques et de renforcement ;
L’enseignant perd son rôle de détenteur et de transmetteur des
connaissances : il devient plutôt un guide, un facilitateur. De
même, les élèves sont plus actifs et responsable de leur parcours
d’apprentissage ;
Les apprenants sont autonomes : ils peuvent accéder à tout
moment et chaque fois qu’ils le veulent aux contenus.
3. Les possibilités de la classe inversée pour l’enseignement du français
langue étrangère
En parcourant la littérature au sujet de la classe inversée, nous parvenons
à recenser certains constats qui semblent mettre la plupart des chercheurs
d’accord et qui peuvent être extrapolés à l’enseignement du français.
3.1 Alternative à l'inefficacité des cours magistraux
Au-delà des théories pédagogiques, la classe inversée s’appuie sur une
simple observation : la littérature démontre que les cours magistraux ne sont
pas très efficaces (Abeysekera, 2014) et que les élèves demandent du
changement (Peraya, 2015). Par exemple, l’efficacité des méthodes actives
par rapport aux cours traditionnels a été prouvée par l’étude publiée par
Freeman et al. (2014) qui montre que les étudiants qui suivent des cours
magistraux ont 1,5 fois plus de possibilité de rater leurs examens comparés à
ceux qui suivent des cours basés sur la pédagogie active. Cela sapplique en
particulier au domaine de lenseignement des langues étrangères.
Blair, Maharaj et Primus (2015) ont réfléchi sur les méthodes
denseignement antérieures (cours magistral traditionnel avec discussions en
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
classe ouverte et tutoriels, par exemple) et, afin de rendre lexpérience de ses
étudiants plus agréable et bénéfique, ils ont essade centrer leur méthode
d’enseignement sur l’élève afin d’obtenir une plus grande participation des
étudiants à travers des activités de groupe en classe. Ils ont donc réalisé une
série de screencasts (enregistrements numériques décran dordinateur avec
une narration audio) et les ont rendus disponibles aux étudiants pour quils
puissent le visionner en dehors de la classe à tout moment.
3.2 La classe inversée est chronophage
Décider de mettre en place une classe inversée signifie pour l’enseignant
d’accepter de mobiliser plus de temps pour la préparation des cours et la
réalisation des matériaux, comme des capsules vidéo (O’Flaherty, Phillips,
Karanicolas, Snelling, et Winning, 2015). Le travail préparatoire des cours,
qui va de la réflexion à la conception, de l’élaboration à la mise en œuvre,
exige une planification du travail de l’enseignant. Même si nous voulions
utiliser des ressources existantes, il est nécessaire de les retravailler pour les
adapter. Enfield (2013) note quil faut beaucoup de temps pour préparer les
vidéos et quil faut sassurer quelles s’adaptent aux besoins de tous les
élèves. Mais il précise aussi que : « bien quil ait fallu beaucoup de temps
pour élaborer les leçons vidéo, le temps nécessaire à la préparation des cours
tout au long du semestre a été considérablement réduit » (Enfield, 2013, p.
16).
Donc toute cette préparation représente un investissement qui finit par
payer parce que une fois que le matériel est préparé et catalogué, que les
activités sont conçues, il ne suffit que de les reprendre et les réadapter aux
nouvelles classes (Dufour, 2014).
3.3 Souvent les élèves ont besoin de temps pour s’adapter à la nouvelle approche
Un certain nombre détudes suggèrent que les élèves sadaptent
facilement à la nouvelle approche inversée (McLaughlin, Roth et Glatt,
2014), mais d’autres soulignent le fait que parfois les étudiants ont besoin
d’un certain temps d’adaptation. Dans son étude, Enfield (2013) propose la
classe inversée à des étudiants universitaires. L’autour explique avoir
délibérément tenté de faire des étudiants des apprenants autonomes en leur
montrant comment chercher et analyser linformation en ligne au lieu de
leur donner les bonnes réponses (Enfield, 2013, p. 16).
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 9
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
Les classes inversées, ainsi que lapprentissage actif, exigent des élèves
quils assument une plus grande responsabilité dans leur expérience
dapprentissage individuelle. Cependant, comme lont souligné Bergmann et
Sams (2012), il faut un certain temps pour que les étudiants s’adaptent au
nouveau système d'apprentissage. Ils peuvent avoir besoin de plus dun
semestre pour s'adapter à la nouvelle méthode d'enseignement et pour en
reconnaître la valeur.
3.4 Les apprenants semblent apprécier la méthode inversée
La classe inversée a généralement une évaluation positive de la part des
apprenants (Leicht, Zappe, Litzinger, et Messner, 2012 ; Fornons et Palau,
2016 ; Burgueño, 2019). Le point positif c’est que les élèves apprécient
particulièrement le travail collaboratif proposé en classe inversée : « they
[students] became more open to cooperative learning and innovative
teaching methods » (Strayer, 2012, p. 171). En plus, Cet auteur souligne que
le fait d’avoir varié autant les activités, les a probablement rendus, à la fin de
l’expérience, plus ouverts à différents types de tâches. Mais ce qui doit
surtout être retenu des résultats de recherches c’est que les élèves en classe
inversée se sentent plus concernés et sont plus conscients de leur parcours
d’apprentissage (Strayer, 2012).
Grâce à l’approche inversée, les élèves sont aussi plus confiants dans leur
capacité à apprendre : Enfield (2013) montre comme 73,5% des étudiants
qu’il interroge déclarent être plus sûrs de soi après avoir travaillé en classe
inversée. En plus, ils se disent davantage capable d’apprendre en autonomie
hors de la salle de classe, donc ils affirment être susceptibles de continuer à
regarder les vidéos pédagogiques pour se former.
Most of the comments made by students about the course were generally very
positive. Several students expressed that they learned much and were
engaged. One student stated they were “engaged by choice, not by force” and
appreciated the “laid back learning environment” (Enfield, 2013, p. 25).
Qui plus est, toujours selon le sondage proposé par Enfield (2013), les
élèves ont apprécle fait de pouvoir regarder les vidéos avec la liberté de
gérer leur temps et leur espace. Enfin, les élèves signalent avoir apprécié les
activités en classe, qu’ils ont considérés engageantes.
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
3.5 Activités collaboratives
En ce qui concerne la classe inversée, les chercheurs indiquent comme
l’un de ses avantages le fait de maximiser le temps de classe pour des
activités collaboratives (Bergmann et Sams, 2012). Des études suggèrent que
lapprentissage collaboratif favorise une meilleure compréhension chez les
élèves et une approche plus approfondie de lapprentissage :
[L]a tendance actuelle en matière denseignement vise à favoriser les
compétences collaboratives ou lapprentissage en équipe comme lune des
compétences dapprentissage du 21e siècle. Par conséquent, il est nécessaire
que les enseignants encouragent les élèves à acquérir des compétences
dapprentissage en collaboration et en équipe (Sojayapan et Khlaisang, 2018,
p. 1).
Partant de ce constat, lun des résultats importants des expériences en
classe inversée est que la plupart des étudiants intéressés ont apprécié la
création dune « communauté dapprentissage ». La nouvelle relation qui
s’établi avec les pairs ainsi que la nature collaborative des séances de classe
ont mené à un engagement et à une participation accrue des élèves au sein
de la classe (Smith, Brown, Purnell, et Marin, 2015 ; Viviers, 2018). Grâce à ce
soutien entre pairs, les connaissances sont abordées de façon constructiviste :
il ne s’agit plus simplement de découvrir la nouvelle notion mais de la
construire ensemble (Mazur, Brown, et Jacobsen, 2015).
Smith, Brown, Purnell, et Marin (2015) confirment que la mise en place de
la méthode inversée a favorisé le partage et la connexion des idées et des
compréhensions : étant donné que le format permettait aux étudiants de
réfléchir sur le contenu des cours avant les séances en classe, ils semblaient
avoir plus confiance en leur propre capacité à sengager, ce qui leur a permis
de sintégrer à la communauté de la classe. L’étude de Sojayapan et
Khlaisang (2018) quant à elle, démontre que la capacité moyenne
dapprentissage en groupe est significativement plus élevée, et que les élèves
qui ont des capacités dapprentissage moins élevées voient leur potentiel
d’apprentissage accrue en équipe, plus que les élèves intermédiaires et que
ceux avancés. Dans un groupe, « lapprentissage se fait par le transfert de
compétences en observant les autres en action, par la résolution collective de
problèmes et par lexpérimentation, en remettant en question les hypothèses
et en examinant les résultats en tant que groupe » (Sojayapan et Khlaisang,
2018, p. 2).
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 11
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
3.6 Individualisation et autonomie de l’apprentissage
L’approche inversée peut contribuer à la personnalisation de
l’apprentissage grâce aux capsules vidéo, qui offrent loccasion de regarder
ou de revoir les leçons selon les besoins. En outre, la variété de matériel, en
plus des vidéos de cours, peut aussi contribuer aux besoins individuels des
étudiants (Strayer, 2012).
En la classe inversée chaque élève a la possibilité de s’approprier les
connaissances à son propre rythme : le fait de pouvoir regarder les capsules
vidéo chez soi permet non seulement de choisir le moment plus propice,
mais aussi de les regarder plusieurs fois, de mettre sur pause, de retourner
en arrière et recommencer si un point n’est pas clair (Enfield, 2013 ; Fulton,
2012). En plus, grâce à la variété d’exposition que peuvent avoir ces capsules
vidéo (l’élève a accès non seulement à des cours en vidéos créés par ses
propres enseignants, mais aussi par des enseignants inconnus), les manières
d’expliquer un sujet sont elles aussi variées, les exemples sont multiples et
chaque élève peut trouver son compte. Également, la prise de note en est
aussi facilitée : tous les élèves ne sont pas égaux face à cette tâche, certains
ont besoin de plus de temps. Mettre en pause la vidéo et reproduire certains
passages permet de prendre des notes plus facilement et d’écrire des
questions, chacun à son propre rythme. En classe, le fait de travailler variant
les méthodes et les techniques, donne à chaque élève la possibilité de choisir
celle qui lui convient le plus (Bergmann et Sams, 2008). La stratégie détude
la plus utile peut être choisie et utilisée par les étudiants tout en avançant à
leur propre rythme dans l'apprentissage (Enfield, 2013).
Du point de vue de l’enseignant, le fait de pouvoir observer ses élèves
plus attentivement donne l’opportunité de traquer les moindres difficultés
de chacun et d’adapter l’enseignement à tous, proposant des parcours
personnalisés et variant les activités : « Le temps de classe est utili plus
efficacement en permettant de véritables temps d’apprentissage, plus que
des temps de lecture du cours par l’enseignant, et l’enseignant peut
expérimenter d’autres moyens d’enseigner » (Manon, 2016, p. 4).
D’autre part, la classe inversée permet une plus grande autonomie
dapprentissage, ce qui augmente la motivation des élèves (Abeysekera et
Dawson, 2015 ; Evseeva et Solozhenko, 2015 ; Hao, 2016 ; Lebrun, Gilson, et
Goffinet, 2016). Bergmann et Sams (2012) racontent que, après la première
année de mise en place de leur classe inversée, ils se sont demandé si
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
continuer vu les difficultés et les erreurs qu’ils avaient commis. Mais ils se
sont vite rendu compte que revenir en arrière était impossible : « Our
method was changing students’ abilities to become self-directed learners» (p.
245).
3.7 Rôle de l’enseignant
Les enseignants devraient varier leurs pratiques pédagogiques afin
d’encourager les étudiants à être plus actifs dans leur parcours
d’apprentissage. La mission de l’enseignant mue et devient celle d’un
facilitateur dans l’acquisition des compétences et des connaissances (Grant,
2013). Sa responsabilité devient celle de porter ses élèves à savoir être
critiques, à être capables d’analyser, synthétiser, prendre des décisions et de
collaborer entre eux. En effet, la prise de conscience de la nécessité de
changement nait du constat que les élèves ont changé.
Le changement de posture des enseignants, passe aussi par un
changement des pratiques pédagogiques. En fait, une grande majorité des
élèves disent apprécier le fait que l’enseignant soit plus disponible en classe
grâce à la méthode inversée (Leicht, Zappe, Litzinger, et Messner, 2012).
Mettre en place une classe inversée permet aux enseignants davoir une
meilleure estimation de la compréhension effective et de lapprentissage des
élèves grâce à une accrue interaction entre élèves/enseignant. Le temps
gagné en retirant la partie d’explication de la classe permet un plus grand
engagement personnel de la part de lenseignant. De plus, une salle de classe
inversée donne une plus grande liberté aux élèves, qui hésitent d’habitude à
poser des questions au milieu dun cours, à demander laide de lenseignant
(Roehl, Reddy, et Shannon, 2013).
4. Critiques de la classe inversée
Tandis que nombre d’éducateurs qui ont mis en place une classe inversée
en ont aussi étayé les bénéfices, d’autres au contraire portent leurs critiques.
C’est le cas, par exemple, de Milman (2012) qui, à propos de la production
des vidéos, note qu’elles sont souvent de mauvaise qualité et doute des
conditions dans lesquelles les élèves regardent la vidéo. De plus, elle regrette
l’impossibilité d’en surveiller la compréhension lors du visionnage à la
maison. Toutefois, Milman (2012) conclue :
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 13
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
Although there are many limitations to the flipped classroom strategy and no
empirical research exists to substantiate its use, anecdotal reports by many
instructors maintain that it can be used as a valuable strategy at any level,
depending on one’s learners, resources, and time (p. 86).
Un des problèmes principaux qui émerge, donc, du point de vue des
élèves, c’est la difficulté initiale à s’habituer à la structure de la classe
inversée (Strayer, 2012). En classe traditionnelle les élèves savent à quoi
s’attendre et pour certains cela est rassurant. Ce qui se passe en classe
inversée, au contraire, c’est qu’au début ils ne se sentent pas à l’aise car ils ne
savent pas très bien ce qu’il va se passer. Strayer (2012) remarque comme les
élèves de son étude, malgré le fait qu’ils aient été plus disposés à participer
en classe, ont néanmoins ressenti un amour/haine envers les activités
proposées qui étaient toujours très variées et ce les a amenés à nêtre plus
certains de ce qu’on s’attendait d’eux. Les classes inversées, ainsi que
lapprentissage actif, exigent des élèves quils assument une plus grande
responsabilité dans leur expérience dapprentissage individuelle.
Cependant, comme lont souligné Bergmann et Sams (2012), il faut un
certain temps pour que les étudiants s’adaptent au nouveau système
dapprentissage. Ils peuvent avoir besoin de plus d'un semestre pour
s'adapter à la nouvelle méthode d'enseignement et pour en reconnaître la
valeur.
Autre critique courante est que les enseignants qui tentent la classe
inversée ne font que transposer le problème de l’inefficacité des cours
magistraux vers les cours en ligne par la technologie. En effet, cest la façon
dont un enseignant utilise le temps de classe nouvellement libéré qui est le
plus important (Bergmann et Sams, 2012 ; Overmyer, 2014). De plus, les
principaux problèmes liés à l'utilisation de lapproche de la classe inversée
comprennent la charge de travail considérable des enseignants qui doivent
créer des matériels dapprentissage, et le désengagement des élèves dans
l'apprentissage hors de la classe (Lo et Hew, 2017).
Enfin, les élèves des régions pauvres peuvent ne pas avoir la capacité de
posséder les ordinateurs et l’Internet que la classe inversée exige. Les élèves
qui n’ont pas d’ordinateur personnel ou de réseau seraient obligés d’utiliser
les ordinateurs publics ou le seau d’une bibliothèque. Un autre
inconvénient est que les élèves passent tout leur « temps de devoirs » devant
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d’un écran, ce qui s’ajoute au temps que l’élève passe déjà en position assise
sédentaire (Du, Fu, et Wang, 2014).
5. De la classe inversée aux classes inversées
Il n’existe pas une classe inversée, un seul modèle de référence sur lequel
prendre exemple : jamais deux classes inversées ne seront identiques. Mais,
bien qu’il n’existe pas de liste de « comment faire » associée au modèle
dapprentissage inversé, il existe pour autant des thèmes unificateurs
(Hamdan, McKnight, McKnight, et Arfstrom, 2013). Un groupe déducateurs
expérimentés du Flipped Learning Network (2019) ont identifié les quatre
piliers dénommés F-L-I-P, acronyme de Flexible Environment (environnement
flexible), Learning Culture (culture d’apprentissage), Intentional Content
(contenu intentionnel) et Professional Educator (éducateurs professionnels) :
Environnement flexible : les enseignants « inversés » aménagent
souvent physiquement leur espace dapprentissage pour permettre
par exemple un meilleur travail de groupe. Ils créent des
environnements flexibles dans lesquels les élèves se sentent libre de
se bouger. L’atmosphère en classe peut être certainement plus
chaotique et bruyante, mais aussi plus fructueuse. La flexibili
regarde aussi les temps d'apprentissage des élèves et la façon dont
les élèves seront évalués. Les systèmes dévaluation seront
appropriés afin de mesurer objectivement la compréhension et de
constituer un feedback utile pour les élèves et lenseignant.
Culture d’apprentissage : l’enseignant n’est plus le « sage sur
scène », c’est-à-dire le seul détenteur du savoir. Dans le modèle
inversé, on passe dune approche centrée sur lenseignant à une
approche centrée sur lélève, le temps en classe est consacré à
lexploration plus approfondie des sujets. Les élèves peuvent
participer activement à la formation de leurs connaissances et de
leurs compétences. Les enseignants ont le temps en classe de vérifier
la compréhension et la synthèse du matériel par les élèves et de les
pousser, si c’est le cas vers un niveau supérieur (leur zone de
développement proximal, ils sont mis à l'épreuve mais pas au
point d'être démoralisés (Vygotsky, 1978)).
Contenu intentionnel : le choix du matériel à proposer à l’extérieur
de l’espace de classe, comme celui qui composera les activités en
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 15
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
classe, est décisif. Les enseignants utilisent ce contenu afin de
maximiser le temps passé en classe et de pouvoir adopter diverses
méthodes denseignement telles que les stratégies dapprentissage
actif, lenseignement par les pairs, lapprentissage par problèmes,
selon le niveau scolaire et la matière enseignée.
Éducateurs professionnels : plus que jamais, dans le modèle
d’apprentissage inversé, la préparation de l’enseignant est
importante.
L’enseignant doit décider quels moyens adopter afin d’aider les élèves
dans leur apprentissage et observe continuellement ses élèves, leur fournit
des commentaires pertinents au bon moment et évalue continuellement leur
travail. Un bon enseignant réfléchit à sa pratique, se confronte avec ses
paires, accepte les critiques constructives et tolère le chaos contrôlé en classe.
Comme le constatent Moravec, Williams, Aguilar-Roca, et ODowd (2010),
dans nos parcours d’enseignement il est utile d’inclure une grande variété
de stratégies d’enseignement afin de garantir à tous nos élèves les mêmes
possibilités.
6. La classe inversée en cours de langues étrangères
L’approche inversée se prête particulièrement à
l’enseignement/apprentissage des langues étrangères car elle offre aux
élèves davantage doccasions dêtre exposés à la langue cible, à lintérieur et
à lextérieur de la salle de classe, grâce aux nouvelles technologies
(Bergmann et Sams, 2012 ; Filiz et Benzet, 2018). Pourtant très peu d’études
sur la classe inversée se concentrent sur l’enseignement/apprentissage des
langues et celles qui le font ont comme cible surtout les classe de l’anglais
comme langue étrangère (English as a Foreign Language - EFL). De plus, la
plupart des études qui s’occupent de la retombée que la classe inversée
aurait sur l’enseignement des langues étrangères sont surtout menée à
l’université, à part quelques exceptions (Filiz et Benzet, 2018).
Partons du constat que Nation et Yamamoto (2012) suggèrent, c’est-à-
dire, qu’un cours de langue idéal comprend quatre moments repartis en
temps égaux durant les séances : compréhension du sens à la lecture et à
l’oral, expression orale et écrite, enseignement des éléments du langage et
développement de la fluidité. Malheureusement, la plupart des professeurs
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
danglais se heurtent à un obstacle majeur représenté par le temps de classe
limité (Nation et Yamamoto, 2012).
Aujourd’hui, que l’attention est de plus en plus portée à la
communication en langue et non pas à la simple connaissance d’une langue,
le problème de la fluidité orale des apprenants doit être pris en compte. De
là, le besoin d’études sur les instruments qui favorisent la création d’un
environnement communicatif en classe tel que l’approche inversée : « In a
second language learning context, this means adjusting the teaching and
assessment strategies in order to develop the learners’ language skills in
terms of linguistic accuracy, fluency and lexical appropriacy through a
student centered approach » (Rafik Khalil, et Fahim, 2016, p. 6).
Les recherches montrent que l’union dactivités de groupe variées en
classe et l’utilisation de la technologie hors de la classe permet à l’enseignant
de mieux équilibrer les phases de Nation et Yamamoto (2012) et même de
privilégier un aspect qui est souvent mis de côté, comme l’expression orale
(Han, 2015). L’intérêt des activités de groupe est que les élèves ont plus
doccasions dutiliser la langue cible dans des expériences dapprentissage
collaboratif par le biais desquelles ils peuvent approfondir et faire
progresser lutilisation de la langue avec une troaction immédiate et
efficace de lenseignant (Mehring, 2016).
Les enseignants concernés par l’étude de Yang (2017) ont mentionné
parmi les avantages le fait que, étant donque les élèves peuvent étudier
les règles grammaticales par eux-mêmes à la maison avant la leçon, moins
de temps est perdu en classe sur les explications de lenseignant et, par
conséquent, plus de temps est libéré en classe au profit de la mise en
pratique des éléments grammaticaux directement par les élèves.
Même sil existe très peu détudes qui se concentrent sur la classe inversée en
EFL, il existe des études qui montrent que les étudiants EFL croient que le
temps de classe devrait se concentrer sur lutilisation de la langue cible dans
un cadre communicatif authentique. De plus, des études ont révélé que,
lorsque les élèves prennent part à une leçon donnée à laide du modèle
inversé, ils trouvent lexpérience enrichissante (Mehring, 2016, p. 4).
Dans une perspective dapprentissage et d'enseignement des langues
comme action sociale, les classes deviennent communauté et elles sont
considérées comme lieux de pratiques sociales et pratiques d’interactions
authentiques en langue cible. L’étude de Mehring (2015) menée dans un
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 17
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cours de français langue étrangère (FLE) dans une université japonaise
témoigne d’une augmentation de l’apprentissage actif parmi les étudiants et
fait état de l'opinion des élèves selon laquelle l'utilisation de l'apprentissage
inversé augmenterait les possibilités de collaboration et d'interaction avec
d'autres élèves par rapport à un environnement en classe traditionnelle.
« This interaction allowed for more peer evaluation, which in turn
encouraged self-reflection and the use of meta-cognitive skills among
students, helping improve the confidence with which they approached their
language learning » (Mehring, 2016, p. 5).
Par le biais de l’apprentissage coopératif, par exemple, une classe
inversée offre aux apprenants dune langue seconde plus d’occasions
dentendre parler la langue lors des interactions avec les pairs et
l’enseignant. Les activités de groupe augmentent également les chances des
élèves d'être exposés à des idées qui peuvent être plus complexes sur le plan
cognitif (Sachs, Candlin, Rose, et Shum, 2003).
Enabling students to engage in material before class while scaffolding
learning from the pre-class assignment through to in-class activities creates a
class that is focused on using the target language in authentic learning
situations involving higher level cognitive skills (Mehring, 2016, p. 5).
Rafik Khalil et Fahim (2016) se concentrent sur l’évaluation comme outil
dans un cours d’anglais langue étrangère en méthode inversée. Ils partent
du principe que la plupart du temps l’enseignant ne réussit pas à évaluer les
réelles compétences en langues de ses élèves avec les méthodes d’évaluation
traditionnelles. Plus intéressantes semblent être les évaluations formatives
car elles « aident les enseignants à soutenir l'apprentissage des étudiants
dans une approche engageante et motivante » (Rafik Khalil et Fahim, 2016,
p. 7).
Milman (2012) souligne limportance des évaluations formatives et
sommatives et d’autres recherches montrent que si les évaluations sont bien
conçues elles donnent loccasion, dans une classe de langue inversée, à tous
les élèves de démontrer leurs connaissances et, en même temps, à
l’enseignant, la possibilité de mesurer avec précision le niveau de
compétence des apprenants dans la langue cible (Lee, 2005). « No tasks
should be left without check and assessment. This will contribute to raising
students’ motivation for diligent studying that will result in increasing the
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
efficiency of the learning process » (Evseeva et Solozhenko, 2015, p. 208). La
méthode inversée embrasse à ce propos un des courant de discussion majeur
de ces années : « celui relatif aux approches innovantes de lévaluation
certificative mais aussi formative, l'évaluation par les pairs, les approches
réflexives » (Lebrun, Gilson, et Goffinet, 2016, p. 130).
Le principe de la classe inversée est donc que l’apprenant est stimulé par
l’enseignant à se préparer et à récupérer des notions, des savoirs, suivant un
parcours proposé par l’éducateur (capsules vidéo, liens sur le web,
documents papier…) afin, ensuite, d’être mis en condition de pouvoir
appliquer, pratiquer ces savoirs en situation. Il s’agit, en classe, de proposer
des situations authentiques pour résoudre lesquelles les élèves vont devoir
utiliser les connaissances apprises à la maison.
Conclusions et recommandations
Le succès dun modèle dapprentissage inversé dépend de lenseignant
qui lapplique. Afin de tirer le meilleur parti, les enseignants doivent
dabord connaître les théories sous-jacentes : il ne suffit pas de simplement
ajouter des technologies aux cours traditionnels à lextérieur de la classe. Il
est également important de choisir les activités les plus appropriées et
motivantes et maintenir un lien constant avec les élèves grâce à lutilisation
des outils 2.0 (Basal, 2015). De plus, le « en-classe » et le « hors-la classe »
doivent être parfaitement connectés. Les deux parties du cours, celle à la
maison et celle en classe, doivent être parfaitement intégrées pour que le
modèle de classe inversée soit efficace (Basal, 2015). L’enseignant doit
planifier l’intégration des activités et des tâches qui se dérouleront dans les
deux environnements de façon très rigoureuse.
De toute façon, le succès de ce modèle ne doit pas reposer seulement sur
la disponibilité dordinateurs et laccès à Internet à lextérieur de la classe.
Par conséquent, les éducateurs doivent être prudents dans la mise en œuvre
de ce système sils ne savent pas clairement si tous les apprenants seront en
mesure daccéder facilement et régulièrement au contenu en ligne (Roehl,
Reddy et Shannon, 2013) ou considérer des alternatives « analogiques ». De
plus, les éducateurs doivent recevoir une formation sur lapplication des
technologies existantes et émergentes.
Quels que soient les modèles ou les technologies utilisés dans
léducation, les résultats souhaités ne peuvent être atteints que par le facteur
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 19
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
humain : les enseignants (Basal, 2015). Ce n’est pas tant l’outil utilisé qui est
important, mais plutôt la capacité de l’enseignant à en tirer le meilleur profit
pour ses élèves.
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medios de comunicación se hicieron eco de atentados como los del 11 de
septiembre de 2001 en Nueva York o el 17 de agosto de 2017 en las Ramblas
de Barcelona, algunos de los cuales condujeron a una nueva forma de
practicar el terrorismo. Por tanto, en cierto modo, el tipo de terrorismo
perpetrado en la actualidad logra sus objetivos gracias, en gran parte, a la
información facilitada a través de los medios de comunicación, pues otorgan
cobertura inmediata sobre sus actuaciones a nivel planetario, lo que da a
entender que la relación entre el terrorismo y los medios de comunicación
está cada vez más reforzada, puesto que, si cierta información no resulta
publicada, los actos terroristas parecer no ser noticia.
Igualmente, estos ataques evidenciaron la relevancia de la traducción en
las investigaciones llevadas a cabo por los servicios de inteligencia y la
24 M. CARAVELLO / C. A. HUERTAS / M. E. GÓMEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
importancia del intérprete en juicios, interrogatorios e investigaciones. La
consecuente cobertura periodística de atentados como los mencionados ha
llamado la atención sobre la figura de los traductores e intérpretes en la
resolución de conflictos a escala internacional. El presente estudio tiene
como finalidad, por una parte, presentar la relación existente entre los
medios de comunicación y el fenómeno terrorista a través de cuestiones
lingüísticas y, por otro, destacar el rol del traductor en este contexto. Por
ello, para la realización de nuestro estudio partimos de la siguiente
hipótesis: el conocimiento terminológico y la competencia traductora
influyen de forma directa en la transferencia de la información a través de
los medios de comunicación.
2. La traducción y el terrorismo yihadista. el rol del traductor
El cambio de siglo ha marcada un antes y un después en la dilatada
historia de los actos de terror. Los atentados terroristas del 11 de septiembre
de 2001 en Nueva York, así como los del 11 de marzo de 2004 en Madrid o
los del 7 de julio de 2005 en Londres obligaron a los estados democráticos
occidentales a adoptar medidas legislativas contra el fenómeno terrorista
para endurecer las penas aplicadas a este tipo de delitos. Estas medidas han
sido reforzadas tras los ataques perpetrados recientemente en París, como el
del Charlie Hebdo el 7 de enero de 2015 o los simultáneos del 13 de
noviembre de 2015, el atentado al Mercado de Navidad de Berlín el 19 de
diciembre de 2016 o el de las Ramblas de Barcelona el 17 de agosto de 2017,
entre otros. No obstante, los objetivos occidentales no son los únicos
firmados por el grupo terrorista yihadista Dáesh, pues existe un alto número
de atentados en África y Asia reivindicados por dicha organización.
Igualmente, estos ataques evidenciaron la relevancia de la traducción
en las investigaciones llevadas a cabo por los servicios de inteligencia
y la importancia del intérprete en juicios, interrogatorios e
investigaciones.
Podemos sugerir que la ingente cobertura periodística de los grandes
atentados del 11-S y 11-M ha servido, de forma indirecta, para llamar la
atención sobre el papel destacado que cumplen los traductores y los
intérpretes en la resolución de conflictos y también de su capacidad para
evitarlos. […] Es importante destacar en este contexto el interés que en los
últimos años ha despertado en los Estudios de Traducción la figura del
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 25
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
traductor como agente de intervención social en contextos geopolíticos.
Conforme la globalización y los conflictos bélicos superan las fronteras
lingüísticas, culturales y nacionales, resulta sintomático el desarrollo cada vez
más frecuente de estudios sobre sociología de la traducción y la atención a los
aspectos éticos de su actividad (Pegenaute 2012: 405).
Pegenaute ha sido uno de los pocos autores que ha centrado su
investigación en la relación o vinculo existente entre los profesionales de la
traducción y la interpretación y el terrorismo. El autor sitúa como punto de
partida la globalización (2012: 398), la cual ha aportado numerosos avances
positivos con respecto a cuestiones sociales, políticas, tecnológicas y
económicas. No obstante, desde una perspectiva muy poco optimista, este
autor expone que la globalización ha traído “consecuencias colaterales
negativas”, ya que ha favorecido la perdida de la identidad cultural local (o
la creación de una identidad más internacional) y el desarrollo del
terrorismo internacional, definido por Calduch (1993: 343) como “aquella
forma de terrorismo que de un modo directo se desarrolla en o afecta a
diversos países, sus ciudadanos y/o territorios, o a los representantes de
organizaciones intergubernamentales”.
Por su parte, Robles (2007: 33), quien asegura que los traductores se
responsabilizan de actuar como “fuerza de choque” de las investigaciones en
esta materia, además de constituir un elemento indispensable y crucial en
determinadas situaciones en las que se requieren sus servicios con inminente
urgencia: interpretaciones telefónicas, traducción de material
propagandístico destinado a la radicalización o actuar como agente de
intervención social. En este sentido, podríamos afirmar que la figura del
traductor-interprete resulta crucial para lograr que el análisis, la consulta, la
transmisión y la verificación de la información sea correcta y veraz. El autor
coincide con Brooks (2016), quien sostiene que el rol de estos profesionales
se ha ido moldeando con el paso de los años hasta la actualidad, en la que
los consideramos de necesaria relevancia para hacer frente al terrorismo y
poder mantener las relaciones políticas de carácter internacional: hoy,
necesitamos la práctica traductológica más que nunca”.
3. Lenguaje, terrorismo y medios de comunicación: una aproximación
teórica
26 M. CARAVELLO / C. A. HUERTAS / M. E. GÓMEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
Con el fin de establecer un nculo entre la acción terrorista y los
principales canales de difusión de la información, partimos de la publicación
de Veres (2006), El signo perverso: sobre lenguaje, terrorismo y práctica
periodística¸ para destacar como aspecto primordial la adherencia y atracción
que los terroristas sienten hacia los medios de comunicación.
Autores como Eco (1978) señalan que “el terrorismo es un fenómeno de
nuestra época, de la época de los medios de comunicación de masas”, hasta
el punto de afirmar que “si no hubiera medios masivos, no se producirían
estos aspectos destinados a ser noticias”. El hecho de asegurar que sin los
medios de comunicación o mass media no existiría el terrorismo, o, como
indica Rodrigo (1991: 27), que “el terrorismo es rehén de los media y estos lo
son de él”, hace cuestionar la delimitación del concepto ‘terrorismo’ y de los
diferentes tipos de terrorismo que existen. En cierto modo, el tipo de
terrorismo en concreto el yihadismo que nos azota en la actualidad logra
sus objetivos gracias, en gran parte, a la información facilitada a través de los
medios de comunicación, pues otorgan cobertura inmediata sobre sus
actuaciones a nivel planetario, lo que da a entender, en palabras de Veres
(2006: 290) que “resulta bastante cierta esa relación entre medios y
terrorismo, ya que mientras esa información no resulta publicada, los
atentados terroristas no son noticia”.
Los medios de comunicación y su manera de informar sobre el terrorismo han
contribuido de forma muy significativa a paralizar y ofuscar todavía más la
eterna política de definir al autor de los actos de violencia como terrorista o
como combatiente por la libertad (Hoffmann, 1990: 41).
Aquí hacemos hincapié en que el fenómeno terrorista presenta
numerosos problemas de tipo lingüístico en relación con los medios de
comunicación. El lenguaje, así como la terminología que se emplea en este
tipo de discursos, debe ser tratado con especial tiento y cuidado, puesto que,
como menciona Veres (2006: 292), la emisión de una noticia en cualquier
soporte supone un acto semejante a cualquier otra acción humana, pero en el
caso de tratarse de una noticia sobre contenido terrorista, el riesgo aumenta
respecto a otras noticias informativas. Debemos tener en cuenta que, en esta
materia en concreto, reproducir de forma exacta los vocablos empleados por
los terroristas sería sinónimo de legitimar sus actos; es decir, en múltiples
casos estos grupos y organizaciones terroristas se sirven de un léxico con
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 27
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
connotaciones bélicas para justificar sus acciones, por lo que al transmitir
esta información empleando esa terminología se denota parcialidad, en
lugar de objetividad. De hecho, a menudo profesionales de la esfera política
y periodística hacen uso de los eufemismos en temas que, según
Kalounerová (2015), son considerados tabúes culturales, como por ejemplo
para hacer referencia al origen étnico, cuestiones bélicas o políticas o
sustancias narcóticas.
En cuanto al terrorismo se refiere, es común observar cómo los
profesionales de la información sustituyen las T-words o “palabras-T” por un
lenguaje decoroso en el que reinan los eufemismos. Según argumenta Veres
(2006, p.296), “los terroristas, y los mismos periodistas, traductores o
profesionales que inconscientemente tratan este tipo de vocablos, además de
alejar del ámbito los aspectos ajenos a los intereses del terror, consiguen un
objetivo todavía más ambicioso […] la legitimación de su empresa”. Por
consiguiente, tanto el tratamiento de esta terminología como su traducción
son cuestiones que no deben atender solo a la objetividad, sino también al
emisor y al contexto político, social y cultural en el que se enmarcan.
4. Presentación del corpus y metodología
En primer lugar, a fin de contrastar el empleo de léxico relacionado con el
terrorismo en contextos periodísticos redactados en alemán y español,
hemos decidido limitar la compilación de textos a un determinado grupo u
organización terrorista: el Dáesh o Estado Islámico. Consideramos que de
esta forma el análisis podrá concluir unos resultados más contrastados,
minuciosos y detallados. Por consiguiente, hemos consultado varios
periódicos alemanes y españoles que han publicado información relativa a la
actualidad del autodenominado Estado Islámico.
El corpus comparable (alemán-español) se compone de una compilación
de noticias relativas al concepto ‘Estado Islámico’ desde el 1 de enero de
2017 hasta el 31 de diciembre de 2019, con el propósito de obtener una
muestra informativa equilibrada y relativamente actualizada que evidencie
las variaciones terminológicas relativas a estos conceptos en un período de
tiempo relativamente breve. La prensa consultada es de ámbito nacional, a
excepción de algún periódico regional, contando generalmente con un gran
impacto mediático en ambos países y creando un amplio abanico de
ideologías políticas hacia las que pueden estar orientados. Para compilar el
28 M. CARAVELLO / C. A. HUERTAS / M. E. GÓMEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
corpus en alemán, hemos recogido textos de los diferentes periódicos:
Sächsische Zeitung, Die Welt y Süddeutsche Zeitung. En cuanto a la prensa
española, destacamos los siguientes: ABC, El País y El Mundo. En suma, la
recolección de datos nos ha permitido compilar un total de 15 textos en
alemán y 15 en español, con 25 y 29 referencias al concepto estudiado
respectivamente.
La metodología seguida para el análisis de los términos se divide en
varios pasos. En primer lugar se ha seleccionado la información en ambas
lenguas que son objeto de estudio, para lo que se ha recurrido a la búsqueda
avanzada en los citados periódicos, dentro de la fecha estipulada.
Posteriormente, con el propósito de clasificar los datos que eran de interés
para el presente estudio, establecimos unas categorías en las que diferenciar
los vocablos que considerábamos relevantes para abordar el análisis; es
decir, los diferentes nombres que hacen referencia a la organización (Estado
Islámico de Irak y el Levante, Estado Islámico de Irak y Siria, Califato Islámico o
Estado Islámico), así como sus acrónimos (Daish, Daesh, Dáesh o DAESH), sus
siglas (EIIL, EIIS, ISIS, ISIL) o sus acortamientos (EI o IS). Por tanto, en aras
de acotar nuestra investigación, hemos compilado textos atendiendo a
términos, acrónimos, siglas y acortamientos que pueden ser empleados para
referirse a dicha organización con fines terroristas. Finalmente, se ha
procedido a presentar una serie de deducciones basadas en datos objetivos
pero que contarán con generalizaciones y cierta subjetividad. Nuestro
objetivo es dar cuenta del correcto empleo y verdadero significado del
término en cuestión, analizando y comparando los diversos usos en el
contexto del terrorismo dentro del contexto periodístico con el fin de
proponer una alternativa correcta según la norma. Por tanto, pese a ser un
corpus representativo, las conclusiones obtenidas de este análisis cualitativo
carecen de fuerza a nivel cuantitativo.
5. Análisis contrastivo alemán-español
El Estado Islámico (EI) nació en el año 2006 como una organización
terrorista derivada de Al Qaeda, cuya naturaleza es yihadista suni. Según
Albert (2015: 47-48), el propósito inmediato del EI era conquistar nuevos
territorios en Irak y Siria, motivados por la ambición fundamental de
conformar un estado musulmán proselitista, es decir, gestar el Estado
Islámico y del Califato en el ámbito regional, lo que finalmente se ampliaría
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 29
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
a nivel internacional. Esta creación pretendía desestabilizar la paz mundial,
lo que supuso una amenaza global para nuestra realidad geopolítica.
Según Albert (2015: 52), a pesar de que ambas organizaciones parecen
fundamentarse en bases similares, los integrantes de Al Qaeda son
partidarios de lograr sus propósitos de forma más gradual, actuando a
través de múltiples y variados frentes locales, dejando en un segundo plano
la construcción califal. No obstante, el Estado Islámico es una organización
totalmente independiente pese a compartir objetivos idénticos a corto y
largo plazo con Al Qaeda. El EI se inclina por “instituir una entidad política
en la que se aplique y se eliminen todas las actividades que difieran de su
visión”, tratando de concentrarse en un único Estado con capacidad de
expansión. Así fue como en el año 2013 Abu Mohamed al Adami creó un
califato denominado ‘Estado Islámico’ (sin mención a Irak o Siria),
nombrando a Abu Bakr al Baghdadi como su máxima autoridad. Este a su
vez se autoproclamó imán y califa de todos los musulmanes, de acuerdo con
la ley islámica o ‘sharia, pretendiendo de este modo contar con el apoyo del
mundo musulmán (2015: 47).
Ejemplo 1
Durante los primeros días de julio del año 2017 se comunicó una de las
noticias más esperadas de los últimos años: la liberación de la ciudad de
Mosul, en Siria, del principal grupo terrorista Dáesh.
El término “Dáesh” es una creación occidental que proviene del árabe y
cuyo significado es totalmente desconocido para el lector no especializado.
Este término combina un acrónimo, a partir del nombre árabe del Estado
Islámico de Irak y Levante, y una palabra muy parecida en esta lengua que
significa “algo que aplasta o pisotea”. De hecho, este acrónimo tiene un
sentido despectivo para la propia organización debido a su significado en
árabe, por lo que así se refieren a ellos la población contraria en Siria e Irak y
Occidente. Esta cuestión ha sido abordada también por personalidades
políticas de diferentes países como Estados Unidos, Reino Unido o Francia.
Con el fin de mostrar su rechazo a este grupo terrorista, estos gobiernos
defienden el uso del acrónimo “Dáesh” o sus transcripciones en cada idioma
(Daish en inglés y Daech en francés) puesto que como indica Laurent Fabius,
ministro de Exteriores de Francia “este es un grupo terrorista y no un Estado
30 M. CARAVELLO / C. A. HUERTAS / M. E. GÓMEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
[…]. No recomiendo usar el término Estado Islámico porque difumina la
línea entre islam, musulmanes e islamistas”.
En el ejemplo que ofrecemos a continuación se puede observar una
noticia publicada en el Sächsische Zeitung el 10 de julio de 2017, en la cual se
hace referencia al grupo terrorista como “Daesch”.
(DE) Auch der französische Präsident Emmanuel Macron twitterte: „Mossul
von Daesch befreit: Hommage Frankreichs an alle, die mit unseren Truppen
zu diesem Sieg beigetragen haben“
1
.
En cuanto a la prensa española, se refieren a la organización terrorista
empleando el acrónimo en forma de siglas, es decir, con todas las letras que
lo conforman en mayúscula. Es un hecho que en español existe controversia
con respecto a la escritura de este término, tanta que ha aparecido escrito
con diversas variaciones, principalmente en mayúsculas (como es el caso del
ejemplo). La Fundación del Español Urgente (en adelante, la Fundéu)
recomienda, al igual que otros acrónimos extranjeros, escribirlo en
minúscula a excepción de la letra inicial, ya que se trata de un nombre
propio de más de cuatro letras y, además, no emplear ni comillas ni cursiva.
(ES) El primer ministro de Irak, Haider al-Abadi, ha declarado la victoria en
Mosul de las tropas iraquíes sobre el DAESH y la bandera del país ya ondea
en todos los barrios
2
.
De igual modo, han surgido dos cuestiones con respecto a su correcta
grafía: Daish (la i corresponde a Irak) que se ajusta mejor a la pronunciación
y al desarrollo original, y Dáesh, que sustituye en su grafía la letra i por la e,
cuya correcta adaptación al español sería Dáesh. Igualmente, en relación con
la terminación “sh” o “ch”, la Real Academia Española recomienda, a
diferencia de la grafía alemana, no emplear la terminación “sh” frente a la
alternativa “ch” en español, aunque no la prohíbe. Por tanto, proponemos
mantener el término en alemán tal y como se ha empleado (Daesch) y
corregir su grafía en el texto en español: de DAESH a Dáesh.
1
Fuente: https://www.saechsische.de/is-hochburg-mossul-kurz-vor-dem-fall-3723244.html.
[Consultado el 25 de junio de 2019].
2
Fuente: https://www.abc.es/internacional/abci-ejercito-iraqui-libera-mosul-5498914557001-
20170709022005_video.html [Consultado el 28 de junio de 2019].
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 31
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
Ejemplo 2
En este ejemplo contrastamos y analizamos el empleo de las siglas ISIS
tanto en alemán como en español. Las noticias abordadas, publicadas en
octubre de 2019, tienen como principal protagonista al presidente de Estados
Unidos, Donald Trump, y a la organización que sometemos a análisis:
Estado Islámico de Irak y el Levante.
El autodenominado “Al Dawla al Islamiya al-Iraq al Sham” ha sido
reconocido por las Naciones Unidas como “una organización terrorista con
naturaleza yihadista”, escindida de Al-Qaeda. Creemos pertinente destacar,
en primer lugar, la traducción de este término al inglés: Islamic State of Iraq
and Syria” o “Islamic State of Iraq and the Levant”, así como las siglas
acuñadas en esta lengua ISIS e ISIL, pues presentan un peso verdaderamente
influyente tanto en alemán como en español.
En alemán, el equivalente de esta organización es ‘Islamischer Staat im
Irak und der Levante’. No obstante, en el siguiente caso podemos observar
que se emplea una sigla correspondiente a ‘Islamischer Staat im Irak und in
Syrien’. Esta sigla, que es idéntica a la acuñada en inglés (ISIS), emplea una
grafía incorrecta. Según la Fundéu, se recomienda ser especialmente cautos
en la traducción de los nombres de estas organizaciones, pues no debemos
olvidar que uno de los principales objetos de lucha de estos grupos se
fundamenta en cuestiones geográficas, por lo que al tratar determinadas
zonas debemos asegurarnos de que su equivalente español es correcto.
“Sham”, último vocablo de la autoproclamada organización terrorista “Al
Dawla al Islamiya al-Iraq al Sham”, no se refiere a la Siria actual, sino a su
región histórica que se conoce tradicionalmente como el Levante. Por tanto,
en lugar de emplear las siglas correspondientes al nombre que hace
referencia a la Siria actual (Islamischer Staat im Irak und in Syrien), se debe
optar por las siglas que hagan referencia a la región geográfica del Levante
(Islamischer Staat im Irak und der Levante).
(DE) Als ich in Washington angekommen bin, war ISIS in dem Gebiet völlig
ungezügelt. Wir haben schnell 100% des ISIS-Kalifats besiegt, inklusive der
Festnahme von Tausenden ISIS-Kämpfern, zumeist aus Europa
3
.
3
Fuente:
https://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/afxline/topthemen/hintergruende/article201539630/Pra
32 M. CARAVELLO / C. A. HUERTAS / M. E. GÓMEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
Como hemos explicado anteriormente con el caso de ISIS e ISIL, las
situaciones geográficas de Siria y el Levante son cuestiones fundamentales
para hacer referencia a dicho grupo terrorista. El equivalente español de ISIS
se corresponde con las siglas EIIS, procedentes de “Estado Islámico de Irak y
Siria”, mientras que el equivalente de ISIL se corresponde con las siglas EIIL,
emanado de “Estado Islámico de Irak y Levante”. Además, como podemos
observar en el presente ejemplo, la prensa española se ha visto fuertemente
influenciada por la lengua anglosajona. Se ha realizado un calco del inglés
que evita así el equivalente acuñado ya anteriormente en español.
(ES) La decisión del presidente abandona a su suerte a las milicias kurdas que
han sido aliadas de Washington y claves en la derrota del ISIS
4
.
En suma, la sigla adecuada para referirse al Estado Islámico de Irak y el
Levante en alemán es ISIL, mientras que en español es EIIL, a pesar de las
disparidades en las referencias a dicha organización que podemos observar
en los medios de comunicación a día de hoy.
Ejemplo 3
Los textos que presentamos pertenecen a una noticia publicada en
febrero de 2019 y cuya protagonista es una combatiente londinense que se
alistó a la organización terrorista y, por consiguiente, le ha sido retirada la
nacionalidad británica.
En la noticia publicada por la prensa alemana observamos que hacen
alusión al grupo terrorista a través del acortamiento del nombre completo,
así como mediante la abreviatura de la primera parte, es decir, de Islamischer
Staat y su acortamiento ‘IS’.
(DE) Aber 2015 reiste sie mit zwei Schulfreundinnen nach Syrien und schloss
sich der Terrormiliz Islamischer Staat (IS) an. Vorige Woche gelang es der
britischen Zeitung The Times , Begum in dem Lager zu finden. Die Frau und
esident-Trumps-Tweets-zur-neuen-Syrienpolitik-der-USA.html. [Consultado el 10 de octubre
de 2019].
4
Fuente: https://elpais.com/internacional/2019/10/07/estados_unidos/1570467684_743851.html.
[Consultado el 12 de octubre de 2019].
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 33
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
ihre Londoner Familie bitten darum, dass sie in ihre Heimat Großbritannien
zurückkehren darf
5
.
La prensa española emplea la misma técnica con el fin de no recurrir al
empleo del nombre completo o de las siglas correspondientes a dicho
nombre. No obstante, de nuevo apreciamos que las siglas empleadas no son
las ya acuñadas en español, sino que se corresponden con el acortamiento en
inglés (Islamic State). Por consiguiente, proponemos el acortamiento EI
(Estado Islámico) como forma correcta para el siguiente titular.
(ES) La familia de la londinense que se unió al IS demandará al Gobierno
británico
6
.
Consideramos relevante destacar el repetido empleo de abreviaturas y
siglas que hacen referencia a grupos y organizaciones terroristas. En este
estudio nos hemos centrado en el análisis de acortamientos y siglas como IS,
EI, ISIL o ISIS debido a su constante aparición mediática. No obstante,
existen otros casos como AQUIM, ETA, Al Qaeda, MUJAO, Boko Haram,
IMU, AQSL o AQAP que también son o han sido tratados en los medios de
comunicación. De forma general, en estos casos los expertos en terrorismo
son los únicos que están familiarizados con el nombre completo de la
organización, pues la esfera comunicativa directamente hace uso de su
acortamiento o sus siglas. Al emplear estas formas abreviadas se demuestra
una especial preferencia por tomar prestadas las siglas inglesas ya acuñadas
en algunos casos, dejando entrever que no existe un equivalente en español.
Debemos tener en cuenta que, al igual que EIIL o EIIS, muchas de las
abreviaturas formadas por las letras iniciales de un sintagma proceden del
árabe y presentan una importante carga ideológica y cultural. Al establecer
un equivalente en inglés y usar este mismo en los medios de comunicación
españoles pueden difuminarse las connotaciones lingüísticas que hacen
referencia a dicha carga cultural, política, geográfica o ideológica. Quizás
esta predilección por las siglas inglesas se deba a que el inglés se ha
convertido en la lengua vehicular para tratar cuestiones relacionadas con el
terrorismo, bien sea por su alta influencia como lingua franca o porque los
5
Fuente: https://www.sueddeutsche.de/politik/grossbritannien-is-anhaengerin-shamima-
begum-1.4339856. [Consultado el 3 de agosto de 2019].
6
Fuente: https://www.elmundo.es/internacional/2019/02/22/5c6fda33fdddff00898b465d.html.
[Consultado el 8 de agosto de 2019].
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
servicios de investigación más avanzados en materia terrorista emplean este
idioma para comunicarse y transferir información.
Conclusiones
El estudio realizado en las páginas precedentes nos ha permitido extraer
una serie de conclusiones expuestas a continuación:
1. Como hemos mencionado anteriormente, la fuente de nuestro
material lingüístico son periódicos alemanes y españoles que
publicaron información relativa a la organización terrorista
autodenominada Estado Islámico. Estamos ante el análisis de un
léxico contextualizado en la principal amenaza a la paz
internacional, por tanto, estudiamos y analizamos el empleo de
nombres, siglas y acrónimos en el lenguaje periodístico centrado
en un campo de estudio en concreto: el yihadismo.
2. Consideramos conveniente mencionar que el uso del léxico es
directamente asociado a los conceptos y, por tanto, a los
estereotipos que se crean en la sociedad, lo que supone un
aliciente s para el correcto estudio y empleo de la
terminología relacionada con el terrorismo, así como con
cualquier tipo de violencia. En esta cuestión, la transmisión de la
información de forma objetiva, acomo su correcta traducción a
otras lenguas son de vital importancia a nivel político o social,
pues está cargada de elementos ideológicos y culturales.
3. En cuanto a la variedad de fuentes bibliográficas que hemos
consultado y que han complementado notablemente nuestro
estudio, reiteramos, como hemos hecho al principio de esta
investigación, la carencia de estudios lingüísticos que reflexionen
sobre los dilemas emergentes en el léxico del terrorismo, a
como de recursos terminológicos monolingües, bilingües o
multilingües en este ámbito de estudio. Además, se echa en falta
disponer de una mayor accesibilidad a glosarios o diccionarios
etimológicos sobre este ámbito, especialmente disponibles en
alemán y español, con el mero fin de atender a cuestiones
terminológicas y traductológicas.
4. Finalmente, hemos confirmado la hipótesis inicial planteada. El
conocimiento terminológico, las tareas de documentación y la
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français langue étrangère 35
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 3-36
resolución de determinados dilemas traductológicos son de vital
importancia para trasladar la información de forma adecuada.
Asimismo, se debe atender a la competencia lingüística de los
profesionales que tratan con el léxico relacionado con el
terrorismo, en particular, y con otras formas de violencia, en
general, pues como hemos evidenciado a lo largo del presente
estudio, en el fenómeno del terrorismo están implicados no solo
factores sociales, jurídicos o políticos, sino también culturales.
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ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
CUANDO LA TRADUCCIÓN SE AJUSTA A LA
LEGISLACIÓN: LOS DOCUMENTOS PLURILINGÜES DEL
REGISTRO CIVIL
INGRID COBOS LÓPEZ
Universidad de Córdoba
icobos@uco.es
Fecha de recepción: 11.07.2019
Fecha de aceptación: 05.11.2019
Resumen: Con la apertura de fronteras de la Unión Europea y debido al movimiento
actual de la población a distintos países, ya sea dentro de la UE o a cualquier otro
país, los ciudadanos, como personas físicas, han de relacionarse con administraciones
públicas que no hablan su idioma. Para ello, existe cierta legislación que pone a su
disposición una serie de documentos plurilingües que los ciudadanos necesitan al
moverse de un país a otro. Dichos documentos requieren la figura de un traductor
jurídico que necesita, no solo conocer bien el lenguaje jurídico-administrativo, sino
dominar también algunas ramas del Derecho. Con respecto a los documentos
plurilingües, observamos que se encuentran con una gran variedad de tipologías y
que algunas de ellas vienen reguladas en la legislación, por lo que el traductor debe
conocer bien la legislación específica para poder traducir dichos documentos. En este
trabajo pretendemos analizar la legislación internacional existente con respecto a los
documentos plurilingües y su traducción.
Palabras clave: documentos plurilingües, traducción jurídica, métodos de
traducción, documentación y legislación.
Abstract: With the opening of borders of the European Union and due to the current
movement of the population to different countries, either within the EU or to any
other country, citizens, as individuals, have to interact with public administrations
that do not speak their languages. For this reason, there is a certain legislation that
provides a series of multilingual documents that citizens need when moving from
one country to another. These documents require the figure of a legal translator who
needs, not only to know the legal-administrative language, but also to know about
Law. With regard to multilingual documents, we see that they have a great variety of
typologies and that most of them are regulated in the legislation. Therefore, the
translator must know the specific legislation in order to be able to translate the
38 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
mentioned documents. In this paper we intend to analyze the existing international
legislation regarding multilingual documents and their translation.
Keywords: multilingual documents, legal translation, translation methods,
documentation and legislation.
Introducción
Gran cantidad de los textos que son objeto de traducción jurada en
España, independientemente del par de lengua del que se trate, son los
certificados que emanan del Registro Civil (Mayoral Asensio, 2012), es decir,
aquellos documentos que regulan las relaciones más básicas de los
ciudadanos. Entre ellos, podemos encontrar certificados de nacimiento,
defunción, matrimonio y fes de vida, entre otros. Dichos textos tienen
carácter oficial y siguen fielmente el modelo de redacción de su país.
Para regular y unificar la redacción de este tipo de textos, en 1976 en
Viena, se firmó el Convenio mero 16 de la Comisión Internacional del
Estado Civil sobre Expedición de Certificaciones Plurilingües de las Actas
del Registro Civil con el que se pretendían mejorar las normas de
expedición de las Certificaciones de las Actas del Registro Civil, sobre todo,
cuando tenían que surtir efecto en un país distinto al de su expedición.
En el caso de este tipo de documentos, el traductor, no solo debe conocer
bien las convenciones de género (Borja Albí, 2007) que pertenecen a estos
géneros textuales, sino que, además, es imprescindible que domine la
legislación en torno a los mismos que es variada y cambiante (autor/a, 2012).
En este nero concreto, el traductor no utilizará las técnicas habituales de
traducción (Hurtado, 2001/2008) puesto que deberá conocer y seguir el
modelo del documento con el que trabaje según se haya publicado en el
boletín oficial del país en el que debe de surtir efecto; en nuestro caso, en
España, siguiendo la legislación y terminología específica que determina el
BOE. Se constituye así, el BOE, como el principal documento de referencia
para los traductores que trabajen con este género textual. Es por ello que, en
el presente trabajo, pretendemos mostrar una forma de trabajo distinta a la
que se lleva a cabo en la traducción jurídica habitual basándonos casi
exclusivamente en la legislación.
Para ello, establecemos los siguientes objetivos:
- definir el concepto de documento plurilingüe
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 39
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
- revisar la legislación existente en torno a los documentos plurilingües
- clasificar los métodos de traducción jurídica.
1. Los documentos plurilingües: concepto y legislación
En primer lugar, trataremos de definir y estudiar las características que
tienen este tipo de documentos. Según el DRAE, las certificaciones
plurilingües son aquellas que son multilingües. En su definición podemos
leer que se trata de un “escrito en varias lenguas”
1
, lo que a nuestro
entender, trata como sinónimos. Sin embargo, el término plurilingüismo y
multilingüismo hacen referencia a cuestiones distintas, tal y como se aprecia
en las definiciones aportadas por el Centro Virtual Cervantes
2
:
El término plurilingüismo hace referencia a la presencia simultánea de
dos o más lenguas en la competencia comunicativa de un individuo y
a la interrelación que se establece entre ellas. Los conocimientos y
experiencias lingüísticas de un individuo pueden adquirirse bien en
sus entornos culturales o bien en la escuela; se organizan en sistemas
que se relacionan entre e interactúan, contribuyendo a a
desarrollar la competencia comunicativa del sujeto.
El multilingüismo, en cambio, es el conocimiento de varias lenguas o la
coexistencia de distintas lenguas en una sociedad determinada. El
multilingüismo puede lograrse, por ejemplo, diversificando la oferta de
lenguas en un centro escolar o en un sistema educativo concreto.
Si bien ambas definiciones hacen referencia a la “presencia simultánea de
dos o más lenguas en la competencia comunicativa de un individuo”,
podemos trasvasar dichas definiciones a los documentos escritos en sí, y
diferenciar entre los documentos plurilingües, como aquellos que están
redactados en idiomas de culturas diferentes, y los documentos
multilingües, como aquellos en los que coexisten distintas lenguas dentro de
una sociedad determinada, siendo esta la diferencia principal entre ambos
tipos de documentos. Asimismo, optamos por el adjetivo “plurilingüe”
frente a “multilingüe” puesto que así es como se les denomina en el
1
Disponible en: www.rae.es [Fecha de consulta: 29 de mayo de 2019].
2
Disponible en:
https://cvc.cervantes.es/ensenanza/biblioteca_ele/diccio_ele/diccionario/enfoqueplurilingue.htm
[Fecha de consulta: 2 de junio de 2019].
40 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Convenio Número 16 de la Comisión Internacional del Estado Civil sobre
Expedición de Certificaciones Plurilingües de las Actas del Registro Civil,
hecho en Viena el 8 de septiembre de 1976
3
.
Si nos basáramos en dicho Convenio, los documentos plurilingües de los
Registros Civiles quedarían exentos de la legalización y traducción
4
. Así, las
certificaciones de las actas de nacimiento, matrimonio o defunción, entre
otras, podrían ser extendidas, a solicitud de la parte interesada o cuando su
utilización requiriera traducción, de manera plurilingüe, es decir, en varios
idiomas. Sin embargo, la combinación de idiomas que eligen los Registros
Civiles no siempre es la que luego necesitan los ciudadanos que las solicitan,
por lo que aún en la actualidad se traducen gran cantidad de los
mencionados documentos.
En este sentido, y según lo expuesto en el Convenio, dichas
Certificaciones podrán emitirse de manera plurilingüe sin que exista en estos
casos necesidad ni obligatoriedad de traducción, estas actas estarán
refrendadas con la firma y el sello de la autoridad que las haya expedido, y
tendrán el mismo valor que las certificaciones expedidas conforme a las
normas de derecho interno en vigor en el Estado en que tengan su origen.
Así, serán aceptadas sin legalización ni formalidades equivalentes en el
territorio de cada uno de los Estados vinculados por dicho Convenio
5
.
2.1 Legislación en torno a las Certificaciones de los Registros Civiles en España
Además del convenio mencionado anteriormente, existen otras
normativas, disposiciones, leyes, etc. que afectan directamente a estos
documentos plurilingües. Por suerte, no es necesario que busquemos toda la
legislación existente en materia de dichas certificaciones, puesto que el
3
Documento por el que se ratifica en España el mencionado Convenio y se publica en el BOE el
22 de agosto de 1983. Disponible en: https://www.boe.es/boe/dias/1983/08/22/pdfs/A22977-
22985.pdf [Fecha de consulta: 1 de junio de 2019]
4
La idea original era que al emitir dicho documento en varios idiomas (2 o 3), no fuera
necesaria ni su traducción, ni su legalización.
5
Para tener validez en España, no necesitan ser legalizados o apostillados ni traducidos los
documentos expedidos por los siguientes países: Alemania, Austria, Bélgica, España, Francia,
Grecia, Italia, Luxemburgo, Países Bajos, Portugal, Suiza, Turquía, Eslovenia, Croacia, Ex
República Yugoslava de Macedonia, Bosnia-Herzegovina, Serbia y Montenegro y Polonia
(según el Convenio sobre expedición de certificados plurilingües de las actas del Registro Civil
de 8 de septiembre de 1976).
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 41
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Ministerio de Justicia español elabora y publica con cierta regularidad un
documento a disposición del ciudadano en el que resume la legislación más
relevante en torno a las certificaciones que emite el Registro Civil llamado
“Tabla normativa: legislación sobre nacionalidad y estado civil”
6
. En él, no
solo encontramos un documento de referencia para los legisladores y
especialistas en Derecho, sino que se trata de una fuente documental
extraordinaria para el traductor jurídico. Para entender mejor por qué
realizamos tal afirmación, mostraremos, en primer lugar, cuál es su
contenido.
En primer lugar, se trascribe la legislación que regula el propio Registro
Civil y sus modificaciones. Lo hace de una forma muy clara, a modo de
tablas en las que se incluye el nombre de la normativa, la fecha de
publicación, el enlace al BOE y una breve explicación sobre el contenido.
Véase una muestra
7
:
6
Disponible en:
https://www.mjusticia.gob.es/cs/Satellite/Portal/1292429094909?blobheader=application%2Fpdf
&blobheadername1=Content-
Disposition&blobheadervalue1=attachment%3B+filename%3DTabla_normativa%3A_Legislacio
n_sobre_Nacionalidad_y_Estado_Civil.PDF [Fecha de consulta: 20 de junio de 2019]
7
A continuación se expondrán una serie de imágenes extraídas del archivo mencionado
anteriormente.
42 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
En segundo lugar, se enumeran las materias civiles y de nacionalidad
sobre las que certifica el Registro Civil, apartado al que dedicaremos más
tiempo por ser la fuente fundamental del presente trabajo. s adelante,
explica cómo ha sido el sistema de informatización de los Registros Civiles y
expone los convenios existentes sobre doble nacionalidad y cooperación y
los acuerdos internacionales sobre estado civil. Por último, describe cuáles
son las comisiones internacionales de estado civil, tanto europeas como a
nivel mundial y los tratados internacionales y normas sobre extranjería.
En el presente trabajo, nos centraremos en las certificaciones del Registro
Civil, y más en concreto en las certificaciones plurilingües. Para ello, nos
remitiremos al apartado 2.3 del documento:
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 43
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Como podemos observar, existen varias normativas que regulan los
modelos plurilingües de certificados del Registro Civil; el primero de ellos,
el “Convenio número 16 de la Comisión Internacional del Estado Civil”, fue
el primero que reguló este tipo de documentos, y en él podemos leer lo
siguiente con respecto a las certificaciones plurilingües:
44 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Si observamos la disposición segunda con detenimiento, en ella se indica
que se expedirán cuando previsiblemente la certificación vaya a requerir una
traducción. Asimismo, indica qué elementos deben aparecer o no en el
documento en español; aspecto que debe de conocer el traductor de este tipo
de documentos. Más adelante, analizaremos y traduciremos uno de estos
modelos explicando las decisiones de traducción tomadas.
A continuación, una vez vistas las certificaciones (2.3.), podemos y
debemos revisar cada una de las materias de forma independiente para
conocer toda la normativa que afecta a los documentos relacionados con
ellos. Así, por ejemplo, en la normativa sobre defunciones encontramos una
Orden que modifica los modelos de asientos y certificaciones del Registro
Civil y del Libro de Familia; normativa que afecta directamente a las
certificaciones con las que vamos a trabajar.
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 45
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Si la abrimos, advertiremos que se trata de la normativa relativa a
celebración de matrimonios entre personas del mismo sexo, lo que conllevó
la “imprescindible” adaptación terminológica que, como traductores,
deberemos utilizar en nuestras traducciones.
46 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
A continuación se muestran algunas de las adaptaciones terminológicas
que se proponen y que son de obligado uso en los documentos del Registro
Civil y por ende, en sus traducciones.
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 47
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
No obstante, observamos también que en el caso de matrimonios de
personas de sexo diferente, se mantiene el modelo anterior, aspecto que con
el uso, no se ha llevado a cabo.
48 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Aquí mostramos igualmente las modificaciones terminológicas relativas
a los padres o progenitores.
Por otra parte, nos parece necesario volver a la citada exención de
traducción de estos documentos ya que se siguen traduciendo dichas
certificaciones puesto que no siempre se utiliza el idioma del país de destino.
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 49
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Una vez que hemos abordado el documento normativo que rige nuestro
trabajo, revisaremos a continuación, los métodos de traducción más
apropiados para estos textos y analizaremos y traduciremos uno de ellos.
3. Métodos y técnicas en la traducción jurídica
En primer lugar, analizaremos las teorías en torno a al método traductor
en general y nos centraremos en los de la traducción jurídica en particular.
En este sentido, en relación con las teorías del método traductor, podemos
decir que hoy en día se han estudiado desde distintas perspectivas, con
diferentes denominaciones y por varios autores. Así tenemos autores como
Venuti, (1995) que habla del método y la estrategia de traducción o Larson
(1983), que trata los pasos de la traducción. Igualmente, podemos decir que
existen varios métodos dependiendo del tipo de texto, la finalidad y las
lenguas de referencia
8
. Para Hurtado, el método traductor es (2001: 249): “la
8
En este sentido, Hurtado afirma (2001: 251): “La pertinencia de uso de un método traductor u
otro está en relación con el contexto en que se efectúa la traducción y con las finalidades que
50 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
manera en que el traductor se enfrenta al conjunto del texto original y
desarrolla el proceso según determinados principios” y más adelante añade
que “el método traductor supone el desarrollo de un proceso traductor
determinado regulado por unos principios en función del objetivo del
traductor; el método tiene por consiguiente, un carácter supraindividual y
consciente (aunque a veces puede ser inconsciente) y responde a una opción
global que recorre todo el texto”. Para dicha autora los métodos básicos y
según las denominaciones son cuatro (2001: 252):
- Método interpretativo-comunicativo (traducción comunicativa):
método traductor que se centra en la comprensión y reexpresión del
sentido del texto original conservando la traducción la misma
finalidad que el original y produciendo el mismo efecto en el
destinatario; se mantiene la función y el género textual. Abarca la
traducción equifuncional y homóloga de Nord; está relacionado
también con lo que Reiss y Vermeer (1984) denominan equivalencia
9
(que diferencian de la adecuación).
- Método literal: Método traductor que se centra en la reconversión de
los elementos lingüísticos del texto original, traduciendo palabra por
palabra, sintagma por sintagma o frase por frase, la morfología, la
sintaxis y/o la significación del texto original. El objetivo del método
literal no es que la traducción cumpla la misma finalidad que el
original, sino reproducir el sistema lingüístico de partida o la forma
del texto original, sea por una opción personal (por ejemplo, en la
ésta persigue, que puede ser diferente debido a un cambio de destinatario, a un uso diferente de
la traducción o incluso a una opción personal. No se trata, pues, de formas opuestas e
irreconciliables de traducir, ni de compartimentaciones asignadas a tipos o modalidades de
traducción diferentes, sino de procesos diferentes regulados por principios diferentes en
función de objetivos diferentes. Se produce así un desplazamiento de alguna de las categorías
del texto original o incluso de la función o de alguna de sus funciones prioritarias.
9
No existe prácticamente ninguna publicación reciente acerca de la teoría y práctica de la
traducción en la que no aparezcan los conceptos de equivalencia”/”equivalente” o
“adecuación”/”adecuado”. Y, sin embargo, tampoco existen conceptos traductológicos de uso
más arbitrario y definición más imprecisa que estos dos. Creo que hoy en día todo el mundo
admite que el concepto de “equivalencia”se refiere, en la translatología, a la relación que existe
entre un texto (o un elemento textual) de partida y un texto (o un elemento textual) final; pero lo
que plantea dudas es la naturaleza de esa relación, que permanece muy difusa. Reiss y
Vermeer (1984/1996: 111)
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 51
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
traducción de un poema) o por el uso que se hará de la traducción.
Corresponde a la traducción interlineal y literal de Nord.
- Método libre: Método traductor que no persigue transmitir el mismo
sentido que el texto original aunque mantiene funciones similares y
la misma información. Corresponde a la traducción heterofuncional
de Nord. Se cambian categorías de la dimensión semiótica (por
ejemplo, el medio sociocultural o el género textual: de poesía a
prosa, etc.) o de la dimensión comunicativa (el tono, el dialecto
temporal), debido a un cambio de destinatario (por ejemplo, niños),
aun uso diferente de la traducción (por ejemplo, escenificación), a
condicionamientos del contexto receptor, o incluso a una opción
personal. Existen dos niveles: la adaptación y la versión libre: la
versión libre supone un mayor alejamiento del texto original que la
adaptación (por ejemplo, eliminación de personajes, de escenas, etc).
- Método filológico (o traducción erudita, traducción crítica, traducción
anotada): Método traductor que se caracteriza porque se añaden a la
traducción notas con comentarios filológicos, históricos, etc. el
original se convierte en objeto de estudio, dirigiéndose a un público
erudito o a un estudiante (traducciones anotadas con fines
didácticos); pueden ser ediciones bilingües. Corresponde a la
traducción filológica de Nord, si bien no estamos de acuerdo con
esta autora en que la finalidad de toda traducción filológica sea
reproducir sólo la forma y el contenido y las unidades sintácticas
(sin considerar la situación); en la reformulación del texto pueden
seguirse pautas interpretativo-comunicativas, literales o, incluso,
libres, según los casos.
Como podemos observar, cada método presenta objetivos diferentes, y
por ello, dependiendo del tipo de traducción, utilizaremos uno u otro
método traductor. En la traducción jurídica, tradicionalmente se ha utilizado
el método literal, y si bien el texto restringe mucho las posibilidades del
traductor, la mejor forma de realizar este tipo de traducciones sería con un
método interpretativo-comunicativo. Sin embargo, en el caso que
estudiamos en el presente trabajo, debemos respetar y mantener la
estructura textual y las convenciones que marca la legislación, por lo que
52 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
mantendríamos el método literal y, además, utilizaríamos el modelo de
certificación que publica el BOE, por lo que realmente el traductor no
traduce el documento en sí, sino únicamente el contenido literal del mismo.
Por otra parte, no podemos confundir el concepto de método traductor
con el de técnicas o estrategias de traducción. Este último se refiere, como
bien aclara Chesterman (1998: 92 y ss): “...se relacionan las estrategias con la
resolución de problemas y operaciones de manipulación textual, pero se
propone una clasificación de estrategias en sintácticas, semánticas y
pragmáticas, centradas en el producto...”. En este sentido, Molina (1998,
2001) y Molina y Hurtado (2002) proponen el siguiente cuadro con las
técnicas más relevantes para la traducción:
Principales técnicas de traducción
Generalización vs.
Particularización
Modulación
Préstamo
Sustitución
Traducción literal
Transposición
Variación
- Adaptación: se sustituye un elemento de la cultura origen por
otro de la cultura meta.
- Ampliación lingüística: consiste en añadir elementos lingüísticos
adaptación.
- Amplificación: introducción de información en el texto meta (en
adelante TM) que no aparece en el texto origen (en adelante TO);
como las notas a pie de página.
- Calco: traducción literal de un término o expresión.
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 53
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
- Compensación: en el TM se introduce un elemento informativo
en un lugar diferente al que tiene en el TO.
- Comprensión lingüística: consiste en sintetizar elementos
lingüísticos.
- Creación discursiva: se realiza una equivalencia que no tiene que
ver con la traducción lingüística.
- Descripción: se sustituye un término del TO por su descripción
en el TM.
- Elisión: se omite elementos de información del TO por un
término que lo engloba.
- Equivalente acuñado: uso de un equivalente reconocido en la
LM.
- Generalización: uso de un término más general o neutro al el TO.
- Modulación: se realiza un cambio en el enfoque o punto de vista
de la formulación del TO.
- Particularización: uso de un término más preciso y concreto al
del TO.
- Préstamo: uso de un término de la LO en el TM.
- Sustitución: consiste en el cambio de elementos lingüísticos por
paralingüísticos.
- Traducción literal: traducción palabra por palabra.
- Transposición: consiste en un cambio de categoría gramatical.
- Variación: modificación de elementos lingüísticos o
paralingüísticos.
Todas estas técnicas no son de exclusividad de la traducción jurídica, sino
que se pueden aplicar a otros campos de especialidad.
Una vez expuestos los métodos traductores y las técnicas de traducción, a
modo de resumen, podemos decir que son numerosos los estudios
realizados sobre la traducción jurídica, su terminología, sus características y
métodos y, que sin embargo, los trabajos realizados al respecto despejan
pocas de las incógnitas que surgen al realizar este tipo de traducción.
Tenemos un método y muchas dificultades que obligan al traductor a
realizar un gran esfuerzo de documentación y estudio del Derecho para
poder realizar este trabajo. De ahí que, en el presente trabajo, propongamos
54 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
como principal fuente documental el BOE y la normativa relativa a estas
certificaciones.
4. Caso práctico: Ehefähigkeitszeugnis o certificado de capacidad
matrimonial
Una vez delimitados el concepto y la legislación entorno a las
certificaciones plurilingües y, tras haber revisado las técnicas y métodos de
traducción de los textos jurídicos, pretendemos, a continuación, mostrar un
caso práctico de traducción de uno de estos documentos que, hoy en día, se
traducen con cierta frecuencia en el par de lenguas alemán-español, para así,
analizar el método seguido y las dificultades encontradas. El documento a
de trabajo es el Ehefähigkeitszeugnis o certificado de capacidad matrimonial,
documento que expide el Registro Civil alemán para constatar que la
persona que lo solicita puede contraer matrimonio en otro país puesto que
no está casado en su país de origen.
10
Este documento se encuentra definido
y publicado en el BOE núm. 136 de 7 de junio de 1988 en el que se aprueba el
modelo plurilingüe del certificado.
10
Para más información con respecto a los requisitos civiles sobre el matrimonio entre personas
de nacionalidad alemana-española, véase:
http://www.exteriores.gob.es/Consulados/STUTTGART/es/ServiciosConsulares/Paginas/SC_Stu
ttgart/EXPCAPMAT.aspx
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 55
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Dicho modelo, bilingüe, esen español y francés y se convierte así, en
nuestra fuente documental primordial para traducir el documento que
presentaremos a continuación. Se trata de un certificado de capacidad
matrimonial emitido por el Registro Civil de Múnich y que servía para
inscribir el matrimonio en España entre un hombre de nacionalidad alemana
y una mujer de nacionalidad española.
56 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Si analizamos el documento, lo primero que observamos es que se trata
de un Ehefähigkeitszeugnis redactado en alemán, inglés y francés. Al solicitar
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 57
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
dicho documento, se indicó que serviría para la inscripción del matrimonio
en España, por lo que, tanto por su finalidad, como por el hecho de que una
de las contrayentes es española, uno de los idiomas del certificado debería
de haber sido el español. Sin embargo, no lo fue, por lo que, los solicitantes
tuvieron que contratar a un traductor jurado para que tradujera dicho
documento al español y poder así inscribirlo en el Registro Civil de España.
Con respecto al formato, observamos que son prácticamente iguales,
salvo algunas cuestiones de estilo en el propio formulario. Únicamente hay
un apartado diferente que es el número 14. Por tanto, al tratarse de una
traducción jurada que debe de inscribirse en el Registro Civil español, el
traductor debe de utilizar el modelo publicado en el BOE. No obstante,
puede utilizar el modelo más moderno del texto en alemán. Así, solo tendrá
que traducir el contenido alusivo a los contrayentes, que en este caso hemos
tachado por cuestiones de protección de datos.
Como podemos observar, el trabajo de traducción se simplifica en gran
medida puesto que solo tendremos que traducir los nombres de los países y
ciudades, si tuvieran traducción oficial. Para ello, recomendamos seguir las
pautas que propone el Libro de estilo interinstitucional” de la Unión
Europea
11
, ya que ahí encontraremos las denominaciones oficiales de los
países, ciudades, cómo escribir las fechas, etc., información relevante para
traducir el documento administrativo con el que estamos trabajando. Véase
a continuación el texto meta:
11
Disponible en: http://publications.europa.eu/code/es/es-000100.htm
58 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
1
2
3
4
Según los justificantes obtenidos
5
Apellidos
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
6
Nombre propio
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
7
Sexo
M - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
8
Nacionalidad
DE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
9
Fecha y lugar de nacimiento
Jo Mo An
18 05 1966 Rodalben - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
10
Residencia habitual
Múnich
11
Lugar y numero del registro de
familia
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
12
Matrimonio anterior con
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Jo Mo An
-- -- ---- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
13
Puede contraer matrimonio en el extranjero con
5
Apellidos
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
6
Nombre propio
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
7
Sexo
F - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
8
Nacionalidad
ES - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
9
Fecha y lugar de nacimiento
Jo Mo An
26 07 1976 , España - - - - - - - - - - - - - - - - - -
10
Residencia habitual
Múnich
11
Lugar y numero del registro de
familia
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
12
Matrimonio anterior con
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Jo Mo An
-- -- ---- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
15
Fecha de expedición
Firma (firma ilegible)
Jo Mo An
04 09 2008
Sello (sello negro redondo ilegible)
14
*PONER REF PARA LOS REFUGIADOS Y APA PARA APÁTRIDAS
Cuando la traducción se ajusta a la legislación; los documentos plurilingües del Registro General 59
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
Para traducir el presente documento, hemos utilizado el modelo de
certificado publicado en el BOE adaptándolo al formato más moderno ya
que el nuestro es de 2008, veinte años posterior y hemos añadido la fila 14
basándonos en lo dispuesto en el Real Decreto 865/2001 de 20 de julio
publicado en el BOE núm. 174 de 21 de julio de 2001 por el que se aprueba el
Reglamento de reconocimiento del estatuto de apátrida, y el Libro de estilo
interinstitucional de la Unión Europea. Así, podríamos decir que hemos
utilizado un método literal de traducción en cuanto al contenido del
documento, puesto que se trataba de una traducción jurada y, además, un
método nuevo basándonos en las convenciones de género y la legislación; lo
que constituye el objetivo principal del presente trabajo, demostrando así,
que el BOE se constituye como la principal base de datos de documentación
para este género textual.
Conclusiones
Tras revisar la legislación con la que se regulan los certificados
plurilingües del Registro Civil y analizar sus características, podemos
afirmar que se trata de documentos redactados en dos o tres idiomas cuyo
objetivo principal es el de unificar un modelo de certificado para todos
aquellos actos que regulan las relaciones entre los ciudadanos de los países
firmantes del Convenio y evitar, así, la posterior legalización y traducción de
estos en los países de destino. Sin embargo, hemos observado que las
entidades que los emiten no siempre utilizan el idioma del país en el que
deben de surtir su efecto legal; por ello, el traductor debe de conocer el
modelo normalizado existente en el país de destino para respetar el formato
y la nomenclatura de este y con ello, conseguir que tenga eficacia jurídica.
Al revisar la legislación existente en torno a los actos civiles, observamos
que todas las relaciones están recogidas en el documento de referencia y, por
tanto, en el BOE español, fuente documental que se constituye como
primordial para la traducción de este género textual. El receptor final de
estos certificados será la mayoría de las veces una Administración Pública,
quien únicamente los aceptará si tienen el formato y la terminología
tipificada en los mismos y convirtiéndose, de este modo, el BOE en un pilar
para el traductor de textos de carácter jurídico y administrativo.
Por último, una vez revisados los métodos y las técnicas de traducción,
entendemos que, a pesar de existir varias clasificaciones vigentes en la
60 INGRID COBOS LÓPEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 37-60
actualidad, el método traductor que proponemos es diferente a los ya
conocidos, puesto que se basa en utilizar la legislación y los formularios
estandarizados y publicados en el boletín oficial del país de destino, para
obtener un texto meta que tenga efectos jurídicos en dicho país. Se trataría
pues de un método basado en las convenciones de género y en la legislación
aplicable a los textos que tengan un modelo formalizado en el país de origen
y de destino.
Consideramos, además, que este método se podría aplicar a otros géneros
textuales jurídico-administrativos.
Referencias bibliográficas
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Hurtado Albir, Amparo (2001). Traducción y Traductología. Introducción a la
traductología. Madrid: Cátedra.
Larson, Mildred (1984) Meaning-based translation. A guide to cross language
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Centro Virtual Cervantes: http://cvc.cervantes.es
Diccionario de la Real Academia: www.rae.es
Libro de Estilo Interinstitucional: http://publications.europa.eu
Ministerio de Asuntos Exteriores: www.exteriores.gob.es
Ministerio de Justicia: www.mjusticia.gob.es
ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
LART POÉTIQUE DE BOILEAU DESPRÉAUX Y SUS
TRADUCCIONES AL ESPAÑOL EN VERSO.
TRADUCCIÓN DEL PRIMER CANTO
ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Universidad de Córdoba
id1gacaa@uco.es
Fecha de recepción: 12.03.2019
Fecha de aceptación: 07.05. 2019
Resumen: Trabajo que trata del conocido poema de Boileau Art poétique, formado
por cuatro cantos y mil cien versos alejandrinos y de las traducciones al español en
verso, ya comentadas por dos figuras literarias tan importantes como el cartagenero
Marqués de Valmar y el santanderino Menéndez Pelayo. Tras un breve análisis de las
cinco traducciones: la del jesuita Francisco Javier Alegre (1776), Juan Bautista
Madramany (1787), Juan Bautista Arriaza (1807), Pedro Bazán de Mendoza (1817) y
el colombiano José María Salazar (1828), paso a traducir los 232 versos del Primer
Canto, añadiéndoles notas aclaratorias, generalmente alusivas a los nombres propios
y obras citadas por Boileau.
Palabras clave: Boileau, Artes poéticas, traducción en verso.
Abstract: This paper hinges around the well known poem by Boileau, Art poétique,
which consists of four Cantos and one thousand one hundred Alexandrian verse
lines and their verse translations into Spanish, commented long ago by two
outstanding figures, namely the Marquis of Valmar, from Cartagena, and the
Santander born Menéndez Pelayo. After doing a brief analysis of the five
translations, namely those of the Jesuit F. Javier Alegre (1776), J. Bautista Madramany
(1787), J. Bautista Arriaza (1807), Pedro Bazán de Mendoza (1917) and the Colombian
José Maria Salazar (1828), I proceed to translate the 232 lines of the First Canto,
adding further explanatory notes allusive to proper names and other works cited by
Boileau.
Keywords: Boileau, Poetic art, verse translation.
62 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
1. Boileau y su Art poétique (1674)
Poema didáctico de mil cien alejandrinos y Cuatro Cantos, trata,
fundamentalmente de las reglas fundamentales de la escritura en verso, y
cómo acercarse a la perfección. Para Boileau, abanderado de la teoría clásica,
lo bello deriva de lo verdadero. Obra inspirada en su método por Horacio y
en sus teorías por Aristóteles, es sobre todo un poema satírico que le da a su
autor el espacio literario necesario para exponer lo que juzga bueno o malo.
Dividida en Cuatro Cantos, en el Primero el poeta expone las reglas
generales del arte de escribir y las expresa en versos que se han convertido
en proverbios. Desde un primer momento insiste en la necesidad de conocer
el talento propio, así como de seguir siempre a la razón como guía, tanto en
la sobriedad de, los detalles como en la variedad de los temas. Tras estas
reglas generales, Boileau lleva a cabo un breve esbozo de la historia literaria,
desde Villon hasta el siglo XVII. Recomienda luego la exactitud en la
escritura, la claridad, el respeto a la lengua, la fidelidad a las reglas de la
armonía y la unidad en la composición. Para lograr la claridad y pureza
necesarias es preciso un trabajo constante, sin prisas. Una vez terminada la
obra es necesario someterla a la censura de un crítico hábil y severo, pues
aquel que sólo busca admiradores y no censuras, seguro que los encontrará.
El Segundo Canto está consagrado a las reglas de los géneros
secundarios: idilio, elegía, oda, soneto, epigrama, rondel, balada, madrigal,
sátira y canción satírica. Las definiciones que proporciona el poeta son
modelos de estilo. Extrañamente, entre estos géneros secundario, Boileau
olvida el apólogo y no habla de La Fontaine, aunque esto último pueda
disculparse, ya que en su época la fábula no tenía la misma importancia que
en nuestros días.
El Tercer Canto, el más hermoso de todos, trata sobre la tragedia, la
epopeya y la comedia. Del mismo modo que en los dos anteriores, las
definiciones se convierten en verdaderos cuadros. Exposición de las normas
de la tragedia, argumento y regla de las tres unidades: lugar, tiempo y
acción. Tras estas normas generales, Boileau indica los temas que se pueden
representar en la escena y aquellos de los que hay que apartarse. Desarrollo
de las condiciones del nudo, peripecias y desenlace de una buena tragedia.
Tras esto, cuenta la historia de este género entre los griegos y entre los
franceses; entre los primeros cita a Tepis, Esquilo y Sófocles como los
creadores del arte dramático. Pasa luego a la poesía épica y a la comedia,
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 63
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
preconizando lo maravilloso mitológico y combatiendo lo maravilloso
cristiano.
El Canto Cuarto es, en buena parte, una repetición de los que Boileau ya
ha dicho sobre la vocación poética, la elección de un amigo y las cualidades
del poeta. Alusión a la gloria de Luis XIV, terminando con un gran elogio
del gran rey francés.
Publicada en 1674, pero circulando dos o tres años antes en fragmentos
leídos en los Salones parisinos, el Art poétique es la obra por la que Boileau ha
mantenido el respeto como escritor y preceptista. Dos juicios, notables por la
sapiencia de los que los emiten, ponen en su justo lugar la obra de Boileau:
a) un primero, del historiador de literatura y crítico literario Ferdinand
Brunetière (1849-1906), titulado “L’Esthétique de Boileau”, publicado en la
Revue des deux Mondes, en 1889; b) el segundo, del profesor de literatura
francesa de la Universidad de Lille y posteriormente de La Sorbona, Antoine
Adam (1899-1980), autor, entre otros esplendidos estudios de historia
literaria, de una Histoire de la littérature française au XVIIe siècle en cinco
volúmenes, así como de varias ediciones críticas de escritores franceses del
XVII (época en la que se mostraría como uno de los mejores especialistas
franceses), describe la importancia de la obra de Boileau en la historia
literaria y en la estética; veamos extractados algunos párrafos de los dos
estudios:
À cet égard, je ne sais si l’on ne pourrait voir en lui le précurseur de ce
que nous appelons aujourd’hui la doctrine de l’art pour l’art. Tandis
qu’en effet les plus grands écrivains du XVIIe siècle, Corneille et
Molière, La Fontaine, Bossuet, Pascal même sont des écrivains, je ne
veux pas dire négligés, mais qui feraient presque profession, pour peu
qu’on les poust, d’envelopper sous le nom méprisé de rhétorique les
recherches mêmes de l’art, Boileau, lui, s’il n’est pas un poète, est du
moins un «artiste,» et personne en son temps n’a mieux senti le
pouvoir d’un «mot mis en sa place» que l’homme qui se vantait,
comme on sait, d’avoir appris à Racine à faire difficilement des vers
faciles. Il faut donc imiter la nature; et, de la nature même, il ne faut
imiter que ce qu’il y a d’elle en tous les hommes, afin que l’art ne se
sépare pas de la vie et qu’il y demeure au contraire intimement mêlé,
puisqu’aussi bien sans elle, sans les rapports qu’il soutient avec elle,
64 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
sans la matière enfin qu’il en reçoit, il ne serait qu’un baladinage, ou
une occupation à peine moins vaine que celle de jouer aux quilles.
Mais cette matière même, en la reproduisant, c’est le triomphe de l’art
que de la transformer, et, pour la transformer, il faut se souvenir:
Qu’il est un heureux choix de mots harmonieux;
que:
Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée,
Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée;
que d’ailleurs:
En vain tous nous frappez d’un son mélodieux,
Si le tour est impropre ou le terme vicieux;
et qu’enfin:
Dans cet art dangereux de rimer et d’écrire,
Il n’est pas de degrés du médiocre au pire.
Cela veut dire que, comme il n’y a qu’un point de maturité dans la
nature, de même il n’y a qu’un point de perfection dans l’art. Ou
encore, la pensée que tout le monde pourrait avoir, ou doit même
avoir eue comme nous, il y a une manière de l’exprimer «fine, vive et
nouvelle,» qui ne doit appartenir qu’à nous; et c’est précisément à
force d’art que nous la trouvons; et c’est en quoi consiste pour Boileau
la véritable originalité. De là, dans sa doctrine, le prix qu’il attache à la
rareté de la rime, et généralement à ce choix ingénieux de mots sans
lequel, à vrai dire, un vers n’existe même pas, n’est qu’une ligne de
prose. Pour la me raison, il aime dans la métaphore ou dans la
périphrase l’air d’inattendu qu’elles donnent à la vérité. On sait
encore ce qu’il disait des transitions, quand il reprochait à Maximilien,
—c’est-à-dire à La Bruyère, d’avoir, en les évitant dans ses
Caractères, fraudé la partie la plus difficile de l’art d’écrire. Tout cela,
c’est chez lui préoccupation d’artiste, sentiment délicat et profond des
difficultés de l’art, conscience du pouvoir secret et de la mystérieuse
vertu de la forme. Mais n’est-ce pas une preuve aussi que dans
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 65
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
l’histoire de l’ait, comme dans la nature même, rien ne se perd ni ne se
crée, puisque effectivement ce souci de la forme, si Boileau le doit à
quelqu’un, c’est à ces Précieux dont il s’est tant moqué? Car la
préciosité n’est rien d’autre, en dernière analyse, que le désir d’ajouter
aux choses que l’on dit un prix qu’elles tiennent beaucoup moins
d’elles-mêmes que de la manière dont elles sont dites.
1
Si l’on réussisait à oublier toute l’histoire posthume de l’Art poétique, si
l’on ignorait qu’il a été deux siècles durant le code les français
étaient invités à reconnaître les lois de l’éternelle Raison, il y aurait
peut-être bien peu de chose à en dire. Despréaux y fait la preuve qu’il
sait mal l’histoire de notre littérature, plus mal sans doute que bon
nombre de nos contemporains: mais voilà une vérité qui ne ne pas
loin. Il développe un certain nombre de maximes d’une parfaite
sagesse. Il recommande aux poètes de s’assurer de leur vocation, de
consulter de sages amis, d’être soucieux de clarté et de correction,
d’apprendre à varier le ton et de savoir finir à temps, d’avoir toujours
sous les yeux les exigences de la droite raison, ou, comme il dit avec
les cartésiens, du «bon sens». Conseils excellents à coup sûr, mais qui
en vérité n’apprenaient rien de neuf aux gens de son siècle et
n’apportaient point de révélation aux poètes de l’avenir.
Tout au plus est-il légitime d’observer que Despréaux se place
expressément dans la ligne de malherbe. Ce n’étail pas, en 1674, une
bien forte et rare audace, car tout le monde se réclamait du grand
homme. C’était du moins una prise de position. Car la tradition
malherbienne, continuée par Mainard et Balzac, par Chapelain et
Patru, n’avait cessé de s’opposer aux formes «extravagantes» que
notre litterature avait été parfois tentée d’adopter.
2
1
Ferdinand Brunetière: “L’Esthétique de Boileau”, la Revue des deux Mondes, 3e période, tome 93,
1889, pp. 678-679.
2
Antoine Adam: Histoire de la littérature française au XVIIe siècle. Tome III L’Apogée du siècle
(Boileau-Molière). Paris: Éditions mondiales, 1962 (1952), pp. 132-133.
66 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
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2. Traducciones al español del Art poétique
La primera referencia a tener en cuenta sobre las traducciones de la obra
de Boileau la encontramos en la Historia de las ideas Estéticas en España
(Madrid, 18831889) de D. Marcelino Menéndez Pelayo:
Tanto o más que las obras de los antiguos retóricos se divulgaron las
de los franceses. No menos que tres traducciones en verso de la Poética
de Boileau conozco, y sin duda habría otras más que quedarían
manuscritas. Hizo la primera el escritor valenciano don Juan Bautista
Madramany y Carbonell 1787 con escaso nervio y corrección en los
versos, pero con notas útiles y con aplicaciones a nuestra literatura.
Acometió al mismo tiempo idéntica empresa, con éxito muy superior,
pero con la desgracia de no haber visto salir su libro de las prensas, el
mejicano Padre Francisco Xavier Alegre, uno de los mayores
ornamentos de la emigración jesuítica del tiempo de Carlos III, varón
insigne a la par como historiador de la Compañía en Nueva España,
como autor de un curso teológico en que la pureza clásica de la
latinidad corre parejas con la solidez de la doctrina, y como
elegantísimo poeta latino, así en su Alexandreida como en su
traducción de la Ilíada, que Hugo Fóscolo apreciaba tanto y a la cual
sólo encuentro el defecto de ser demasiado virgiliana.
Como versificador castellano, apenas nos ha dejado otra muestra que
esta versión de Boileau (en silva), inédita, en poder de nuestro sabio
amigo don Aureliano Fernández-Guerra. La versificación del Padre
Alegre es generalmente bizarra, y las notas eruditísimas, formando un
verdadero curso de teoría literaria, acomodado principalmente a la
poesía castellana. Aun en el texto hace el padre Alegre algunas
alteraciones importantes, suprimiendo las que son particularidades de
la lengua y versificación francesa, o alusiones satíricas a autores de
aquel país, enteramente oscuros y desconocidos en el nuestro, y
sustituyéndolo todo con ejemplos familiares a lectores españoles. En
sus notas habla de nuestros grandes poetas con mucho amor, y toma
contra Boileau la defensa indirecta de Lope de Vega, trayendo en su
abono las concesiones del Arte nuevo de hacer comedias.
La tercera versión de Boileau y la más conocida, por ser de un poeta
célebre y existir de ella multiplicadas ediciones, es la que hizo don
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 67
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Juan Bautista Arriaza para el Seminario de Nobles de Madrid. Los
recursos poéticos de Arriaza eran superiores a los de Madramany y
Alegre, pero su traducción está lejos de ser una obra maestra. La hizo
en versos sueltos, a los cuales tenía aversión, por lo mismo que los
manejaba muy medianamente.
3
La segunda referencia la hallamos en el Bosquejo histórico-crítico de la poea
castellana del siglo XVIII (1893), de Leopoldo Augusto de Cueto López de
Ortega, Marqués de Valmar:
Entre estos jesuitas expulsados, D. Francisco Javier Alegre, natural de
Veracruz, latinista y helenista consumado, si bien de escaso renombre
en España, era uno de los literatos más instruidos y de más acrisolado
gusto literario de Europa, según el estado de la crítica en aquella era
doctrinal. No podemos menos de hacer aquí de él particular mención
honrosa. Tradujo en verso latino La Ilíada, y escribió además un poema
latino La Alejandríada. Pero lo que nos mueve principalmente a
conmemorar les merecimientos literarios de este aventajado
humanista, es la notable traducción en verso que hizo del Arte poética
de Boileau. Esta versión libre, escrita por lo general en gallardo estilo,
como de hombre que está familiarizado con las leyes del idioma y de
la versificación, no llego a darse a la estampa, aunque en realidad
harto más lo merece que la traducción del mismo Boileau por
Madramany y otras obras de semejante índole, que lograron en
aquellos y en posteriores tiempos los honores de la publicidad. Las
eruditas y a veces luminosas notas de Alegre a la Poética dan clara idea
así de su feliz instinto critico como del estado del gusto en aquel
tiempo en que por completo dominaban ya entre nosotros las
doctrinas de los preceptistas extranjeros. La gran sensatez que reina
en la mayor parte de los dogmas de Boileau le cautiva, porque
3
Marcelino Menéndez Pelayo: Historia de las Ideas Estéticas en España I. Edición Facsímil.
Volumen primero: Madrid: CSIC, 1994, pp. 1284-1285.
68 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
cuadran grandemente estos dogmas a su razón, llevada por el
estrecho carril de la educación literaria que había recibido.
4
La tercera referencia en la que me basaré es la del escritor, filólogo y
biógrafo mexicano Joaquín García Icazbalceta (1825-1894), editor de:
Opúsculos inéditos latinos y castellanos del P. Francisco Javier Alegre.
(Veracruzano) de la Compañía de Jesús. México: Imprenta de Francisco Díaz
de León, 1889. El filólogo y miembro de la Academia Mexicana de la Lengua
tras múltiples gestiones para localizar un alabado manuscrito autógrafo del
jesuita Alegre, que contenía los tres cantos traducidos del Art poétique de
Boileau, redactados parece ser en 1776.
5
Con ayuda de académicos españoles
corregiría erratas y rectificaría algunos errores para su publicación en 1889.
La cuarta y última referencia, posterior en más de un siglo a las
anteriores, repite opiniones de ellas y pertenece al hispanista Arnold L.
Kerson: L’art poétique de Boileau en España”, Juan Villegas (ed.), Actas del
XI Congreso de la Asociación Internacional de Hispanistas, Irvine, University of
California, I, 1992, pp.196-203. Veamos los párrafos más interesantes para
nuestro asunto:
La influencia francesa, a partir del fin del siglo XVII, se había
extendido a través de Europa, y España no fue excepción. De la obra
total de Boileau, fue principalmente l'Art poétique que dejó una
impresión significativa en España. Aunque l'Art poétique fue traducida
al inglés, por William Soames y John Dryden (1683), con una versión
revisada hecha por John Ozell en 1715, y basada en la de 1683, hubo
entre 1776 y 1828 cinco versiones en español, tres por autores
españoles, y dos por autores hispanoamericanos.
6
4
Cito de: Historia crítica de la poesía castellana en el siglo XVIII por D. Leopoldo Augusto de Cueto.
Marqués de Valmar. Tercera edición corregida y aumentada. Tomo I. Madrid: Est. Tipográfico
sucesores de Rivadeneyra, 1893, pp. 391-393.
5
García Icazbalceta explica en su Introducción (Al lector) Vi entonces que la traducción no es
completa, pues comprende solamente los tres primeros libros o cantos del original. El traductor
expresa las razones que tuvo para dejar el IV, y creo que no anduvo descaminado en ello.” (Op.
cit., p. XI).
6
Op. cit., p. 197. Kerson, en nota al final del párrafo, explicita cuáles son las traducciones:
“La versión más antigua es la del jesuita mexicano, Francisco Javier Alegre,
terminada en 1776, y no publicada hasta 1889, en Joaquín García Icazbalceta,
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 69
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Más adelante, en otro pasaje del artículo, Kerson disecciona las
traducciones españolas:
Entre 1787 y 1816 aparecieron tres traducciones en español hechas por
españoles. La primera, de Juan Bautista Madramany y Carbonell, un
neoclasicista estricto, contiene un estudio de unas 50 páginas, muy
nutrido de notas aclaratorias, lo que hace de él un valioso documento
para la historia del neoclasicismo español. Madramany alude a la
escasez de la Poética de Luzán, un hecho que justifica, en su opinión,
su traducción de Boileau (en efecto, salió en 1789 la segunda edición
de la Poética de Luzán). Madramany es de la opinión firme de que una
traducción del Art poétique de Boileau es la solución perfecta para
restablecer las bellas letras en España. "En una palabra, nada falta a la
Poética de Boileau para el sumo grado de perfección, pues encierra lo
útil y deleytable". Lo triste del caso de Madramany es que el nombre
de este hombre, cuya edición de Boileau es una aportación seria al
neoclasicismo español, está excluido de virtualmente de todas las
historias de la literatura española.
La segunda traducción, por el poeta-diplomático Juan Bautista de
Arriaza, apareció por primera vez en 1807. Como traducción se
considera superior a la de Madramany, y tuvo una gran difusión en
España. Más un versificador que poeta, Arriaza coincide en que el
Arte poética de Boileau "es el código de la literatura moderna." Menos
erudito que Madramany, Arriaza incluye muchos menos comentarios
críticos que aquél. Como indica la portada del libro, esta traducción
estaba concebida principalmente para el uso de los estudiantes del
Seminario de Nobles.
El tercer traductor, el afrancesado exilado Pedro Bazán de Mendoza,
abogado y hombre de letras, publicó su versión en Francia (Alais) en
1817. Justificó su traducción, citando la impractibilidad de la Poética
ed., Opúsculos inéditos latinos y castellanos del P. Francisco Javier Alegre (México,
1889) 1-132. Las tres traducciones españolas son: Juan Bautista Madramany, El
Arte Poética de Mr. Boileau... (Madrid, 1807); Juan Bautista de Arriaza, Arte
Poética de Mr. Boileau Despréaux (Madrid, 1807); Pedro Bazán de Mendoza, Arte
Poética... (Alais, 1817). Hizo una traducción el poeta colombiano José María de
Salazar, Arte Poética... (Bogotá, 1818), la cual no he podido localizar.”
70 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
de Luzán para la enseñanza de la juventud. Dice que la traducción de
Madramany está en verso blanco ("según me aseguran"), lo que no es
verdad, pues Madramany emplea pareados, y él, Bazán, utiliza la
rima, pues facilita la memorización de los preceptos. No menciona la
ya muy popular traducción de Arriaza, lo que hace sospechar que no
sabía de su existencia.
7
Así pues, una vez situada la cuestión y considerando las valiosas
opiniones del Marqués de Valmar y Menéndez Pelayo, veamos las distintas
versiones (incluyendo cronológicamente la del P. Alegre como la primera, al
estar redactada antes).
1ª) P. Francisco Javier Alegre: “Arte poética”, en Opúsculos inéditos latinos
y castellanos. México: Imprenta de Francisco Díaz de León, 1889.
8
Como bien afirma Menéndez Pelayo, el Padre Alegre lleva a cabo
grandes alteraciones y sustituye los ejemplos de escritores franceses con
españoles. Para poder apreciar el juicio del escritor santanderino transcribo
las tres primeras estrofas del Canto primero de Boileau y su traducción por
el P. Alegre:
C’est en vain quau Parnasse un méraire auteur
Pense de l’art des vers atteindre la hauteur:
S’il ne sent point du ciel l’influence secrète,
Si son astre en naissant ne l’a formé poète,
Dans son génie étroit il est toujours captif;
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
Ô vous donc qui, brûlant d’une ardeur périlleuse,
Courez du bel esprit la carrière épineuse,
N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer,
Ni prendre pour génie un amour de rimer:
Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces,
Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.
A la frondosa cima de Helicona
Un temerario autor aspira en vano,
Y en vano la corona
Ceñir pretende de laurel lozano,
Si benigno planeta,
Con misterioso influjo,
Desde el nacer no lo formó poeta.
En su limitación cautivo y solo
El Pegaso para él siempre es tardío,
Siempre a su invocación es sordo Apolo
Vosotros, pues, a quienes este inflama,
Glorioso amor de las esquivas musas
Y de perenne fama,
7
Op. cit., pp. 201-202. Kerson, que había fechado en la nota alusiva al párrafo anterior la versión
de Madramany en 1807, en lugar de en 1787 (seguramente por la proximidad con la Arriaza,
que sí es de esa fecha), sitúa la publicación de Madramany en el año exacto.
8
Por la afirmación inicial que hace el P. Alegre en una “Epístola dedicatoria preliminar”, parece
ser que fue escrita en Italia en 1776, imprimiéndose junto con su versión de la Ilíada (Homeri illias
latino carmine expresa) primero en Bolonia (1776) y la segunda versión en el Vaticano, en 1778.
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 71
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
La nature, fertile en esprits excellents,
Sait entre les auteurs partager les talents:
L’un peut tracer en vers une amoureuse flamme;
L’autre d’un trait plaisant aiguiser l’épigramme:
Malherbe d’un héros peut vanter les exploits;
Racan chanter Philis, les bergers et les bois:
Mais souvent un esprit qui se flatte et qui s’aime
Méconnoit son génie, et s’ignore soi-même:
Ainsi tel, autrefois qu’on vit avec Faret
Charbonner de ses vers les murs d’un cabaret,
S’en va, mal à propos, d’une voix insolente,
Chanter du peuple hébreu la fuite triomphante,
Et, poursuivant Moïse au travers des déserts,
Court avec Pharaon se noyer dans les mers.
No, tomando por numen el deseo,
De un empeño os carguéis tan peligroso.
Vuestras fuerzas primero
Consultad muy despacio, y lo que lleva
Vuestro genio bufón, grave o severo,
Esquivo, blando, austero o amoroso
De la Naturaleza el Autor sabio,
Con designio y con arte,
Entre los escritores, sin agravio,
Los talentos reparte.
Villegas pinte una amorosa llama:
Bufón Quevedo aguce un epigrama:
Garcilaso describa los pastores,
Las fuentes y los prados:
Las armas y varones señalados
Cante el Camoens,
Virgilio lusitano:
Y émulo del romano
Cisne, entre los del Betis ruiseñores,
Góngora ensalce a España dominante
Desde el francés Pirene al moro Atlante.
Mas tal vez un autor, lisonjeado
Por un falso contento,
Desconoce su genio y su talento,
Y el que apenas con un carbón pudiera
Ensuciar la pared, coplista insulso,
Quiere embrazar la trompa vocinglera.
Canta de Israel la fuga victoriosa,
Y en pos de Faraón, del mar de Arabia
Va a sepultarse en la corriente undosa.
Las tres estrofas y 26 alejandrinos de Boileau se han transformado en una
estrofa de versos de endecasílabos y heptasílabos en el P. Alegre. Los
nombres franceses de la estrofa: Malherbe, Racan, Faret, son sustituidos
por otros españoles y portugueses: Villegas, Quevedo, Garcilaso, Camoens.
9
9
Para un comentarista de la obra del jesuita: “Se trata de una versión tan libre, libérrima, que no
es propiamente una traducción, sino que habría que considerarla como una versión-paráfrasis,
en vista de las operaciones que Alegre ha realizado sobre el texto de Boileau”. (Felipe Reyes
72 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Sigue acertando el sabio historiador de Santander al afirmar que las
eruditas notas son un verdadero curso de teoría literaria, acomodado
principalmente a la poesía castellana. Transcribo sólo una, al mencionar a
Villegas, Alegre incluye la siguiente nota:
En este lugar Mr. Boileau no cita algún autor determinado. Solo dice:
L’Un peut tracer en vers. &c. En efecto, entre los franceses no hay poeta
que se haya hecho celebre en este nero de verso, de que por ahora
tenga memoria, si no es Fontenelle; pero este es posterior a Mr.
Boileau, y sus expresiones y afectos son más estudiados y exquisitos,
que delicados, tiernos y naturales. Entre los griegos sobresalieron en
esta parte Simonides, Safo y Anacreonte. Entre los latinos Horacio y
Catulo, Ovidio, Propercio y Tibulo, de quienes habrá lugar de hablar
muchas veces. Las rimas italianas de Jacobo Sannazzaro, del Tasso,
del Petrarca, del Zappi y otros muchos poetas de Italia tienen bastante
aplauso. En España tenemos mil preciosidades en las canciones del
antiguo Boscan, de Bartolome y de Loonardo de Argensola, de
Garcilaso, de Lope de Vega, de D. Diego de Mendoza, de Góngora, de
Pellicer, de Solís, de Hernando Mexía, de Camoens, de Barrios, de
Candaino, y otros innumerables. De todos ellos pongo aquí por
ejemplar a D. Manuel Esteban de Villegas, que a mi parecer, más que
algún otro se llega a la dulzura, amenidad y delicadeza de
Anacreonte, a quien procuró imitar también en el metro. Suya es
aquella canción cuyo exordio quiero poner aquí para darte alguna
idea de la suavidad, de la simplicidad y terneza de sus versos:
Dícenme las muchachas:
Qué será, Don Esteban,
Que siempre de amor cantas,
y nunca de la guerra? Etc.
Palacios. “Las notas de Francisco Xavier Alegre a su traducción de, Arte poética de Boileau”, en
De la perfecta expresión. Preceptistas iberoamericanos siglo XIX. Coordinador Jorge Rueda de la
Serna -Seminario de Crítica Literaria. Universidad nacional Autónoma de México, 1998, pp. 87-
101).
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 73
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Este autor es, a lo que me parece, el primero, o uno de los primeros,
que tentó traspasar a la lengua española la medida de los exámetros,
sáficos y otros versos latinos, en que después se han empeñado tan sin
fruto algunos ingenios de Inglaterra y de Francia. Los trabajos de
Villegas en esta parte se han de mirar como unos ensayos y bosquejos
que no pudieron llegar a su perfección desde el principio. La misma
dificultad experimentarían sin duda los romanos cuando comenzaron
a trasladar a su lengua los metros griegos. El trabajo y la constancia
todo lo venció, y se ve el sáfico, el faleuco, el exámetro, el pentámetro
de Horacio, de Catulo, de Virgilio, de Ovidio, tan fluido y tan
numeroso como el de Safo, de Alceo, de Homero y de Calimaco. La
lengua española, que en sus terminaciones, conjugaciones e
incrementos, ortografía y formación de verbales y compuestos tiene
tanta semejanza con la latina, es mas a propósito que la inglesa o la
francesa para esta tentativa, que a mi parecer sería s feliz, si
conformándose en cuanto fuese posible a la lengua madre, nos
conviniésemos todos en principios fijos y reglas invariables de
prosodia. Pero de esto se tratará quizá más largamente en otra parte.
10
2ª) El Arte poética de Nicolas Boileau Despreau (sic). Traducida del verso
francés al castellano por Juan Bautista Madramany y Carbonell. Ilustrada
con un Prólogo y Notas del traductor. Valencia: Joseph y Tomás de Orga,
1787.
Primera de las traducciones publicada, ya vimos que calificada como
“escaso nervio y corrección en los versos, pero con notas útiles y con
aplicaciones a nuestra literatura” (Menéndez Pelayo). Para Kerson se trata
de una aportación seria al neoclasicismo español [aunque] está excluido de
virtualmente de todas las historias de la literatura española”. Operando de
igual modo que con el P. Alegre, esta es su traducción de los primeros
versos:
11
C’est en vain quau Parnasse un méraire auteur
En vano un temerario autor procura
10
Loc. cit., pp. 2021.
11
En esta y en el resto de traducciones, hemos añadido acentos y suprimido los de las vocales y
monosílabos.
74 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Pense de l’art des vers atteindre la hauteur:
S’il ne sent point du ciel l’influence secrète,
Si son astre en naissant ne l’a formé pte,
Dans son génie étroit il est toujours captif;
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
Del Parnaso llegar hasta la altura
Sin el celeste influxo, y si Poeta
Benigno, y favorable su Planeta,
Al tiempo de nacer no le ha formado;
Cautivo dentro el genio limitado,
Febo le será sordo, y el Pegaso
Rebelde le será, no dará paso.
Ô vous donc qui, brûlant d’une ardeur périlleuse,
Courez du bel esprit la carrière épineuse,
N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer,
Ni prendre pour génie un amour de rimer:
Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces,
Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.
Los que ardiendo, en la llama peligrosa,
La carrera difícil y espinosa
De ingenios pretendéis correr ansiosos,
No os canséis en forjar versos ociosos,
Ni por genio tengáis proporcionado
Un amor de rimar desordenado.
Temed de un placer vano el traidor cebo,
Consultad vuestras fuerzas, y al Dios Febo.
La nature, fertile en esprits excellents,
Sait entre les auteurs partager les talents:
L’un peut tracer en vers une amoureuse flamme;
L’autre d’un trait plaisant aiguiser l’épigramme:
Malherbe d’un héros peut vanter les exploits;
Racan chanter Philis, les bergers et les bois:
Mais souvent un esprit qui se flatte et qui s’aime
Méconnoit son génie, et s’ignore soi-même:
Ainsi tel, autrefois qu’on vit avec Faret
Charbonner de ses vers les murs d’un cabaret,
S’en va, mal à propos, d’une voix insolente,
Chanter du peuple hébreu la fuite triomphante,
Et, poursuivant Mse au travers des déserts,
Court avec Pharaon se noyer dans les mers.
Fértil el Cielo en genios superiores,
Los talentos reparte a los Autores.
Uno puede pintar de amor la llama:
Otro formar con gracia un Epigrama:
Malerbe [sic] ensalzar puede las hazañas
De un héroe; en sus bosques y campañas
Racán puede cantar a los Pastores.
Mas los que de sí mismo aduladores
Llenos del amor propio a sí se adoran,
No conocen su genio, antes le ignoran.
Sant-Amand [sic] de esta suerte poco
cuerdo, Después que de Farét [sic] hizo
recuerdo
Bien odioso, ensuciando con sus versos
De un Bodegón los muros nada tersos,
Sin tener proporción, fue el arrogante
A cantar la feliz fuga triunfante
Del Pueblo Hebreo, y a Moysés siguiendo
Por medio del Desierto fue corriendo
Con Faraón al Mar para anegarse.
Madramany respeta las tres estrofas originales, y amplía los 26
alejandrinos de Boileau a 35 versos endecasílabos rimando en pareado.
Su traducción es correcta, aunque es grave error el transcribir mal todos
los nombres que cita, incluso el apellido del propio Boileau: Despreaus, en
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 75
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
lugar de Despréaux; Malerbe por Malherbe; Racán por Racan; Sant-Amand
por Saint-Amant; Farét por Faret; Moysés por Moisés.
Es de notar un uso excesivo de la mayúscula: Poeta, Autores, Epigrama,
Pastores, Mar.
Por último, errores en el uso del leísmo: no le ha formado; antes le
ignoran.
3ª) Arte poética de Mr. Boileau Despréaux. Traducida en verso suelto
castellano, y dedicada a la clase de poética del Real Seminario de Nobles, por
D. Juan Bautista de Arriaza. Madrid: Imprenta Real, 1807.
La versión del diplomático y escritor Juan Bautista Arriaza y Superviela
(1770-1837) es la más conocida de todas, así como la más reeditada, aunque
en el caso presente se muestre como mejor versificador que poeta. Veámosla:
C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur
Pense de l’art des vers atteindre la hauteur:
S’il ne sent point du ciel l’influence secrète,
Si son astre en naissant ne l’a formé poète,
Dans son génie étroit il est toujours captif;
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
Del Pindo, en vano, en la superna cumbre
Aspira a merecer métricos lauros
Temerario escritor. Si no le inflama
Estro divino, u ya no plugo al cielo
Que naciese Poeta, en corta esfera
Su escaso ingenio arrastrase cautivo;
Y su infeliz clamor encuentra siempre
A Febo sordo, indócil al Pegaso.
Ô vous donc qui, brûlant d’une ardeur
périlleuse,
Courez du bel esprit la carrière épineuse,
N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer,
Ni prendre pour génie un amour de rimer:
Craignez d’un vain plaisir les trompeuses
amorces,
Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.
¡O tú que sigues del talento ameno,
Con peligroso ardor, la áspera senda!
Guarda no consumirte en pobres versos,
Ni, atribulando a fugitiva musa,
Al ansia de rimar ingenio llames;
Teme de tu afición el falso halago,
Y, antes que escribas, tu aptitud sondea.
La nature, fertile en esprits excellents,
Sait entre les auteurs partager les talents:
L’un peut tracer en vers une amoureuse flamme;
L’autre d’un trait plaisant aiguiser l’épigramme:
Malherbe d’un héros peut vanter les exploits;
Racan chanter Philis, les bergers et les bois:
Mais souvent un esprit qui se flatte et qui s’aime
Méconnoit son génie, et s’ignore soi-même:
Entre los claros Genios, que benigna
Creó Natura, en repartir se place
Sus varios dones. Pinta bien el uno
En dulces metros, amorosa pena:
Un epigrama armar de un dicho agudo
Saben otros también: hasta los astros
Malherbe encarecer los claros héroes,
Y celebrar Racán bosques y ninfas.
76 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Ainsi tel, autrefois qu’on vit avec Faret
Charbonner de ses vers les murs d’un cabaret,
S’en va, mal à propos, d’une voix insolente,
Chanter du peuple hébreu la fuite triomphante,
Et, poursuivant Mse au travers des déserts,
Court avec Pharaon se noyer dans les mers.
Mas hay también quien las lisonjas oye
De su amor propio, y engañado escribe;
Y el que de algún mesón con rudos versos
Iba tiznando ayer los rotos muros,
Hoy a cantar se arroja impertinente
Del Pueblo Hebreo la triunfante fuga,
Por los desiertos a Moysés persigue
Y con su duro Faraón se anega.
Arriaza respeta las tres estrofas de Boileau, ampliando los 26 versos
alejandrinos a 31 endecasílabos. Traducción en la que al diplomático-poeta
parece importarle más en la traducción el vocabulario que el sentido. A
pesar de que el traductor parece respetar la literalidad del original es todo lo
contrario, ya que analizamos cada verso de la traducción veremos que
Arriaza ‘interpreta’, cambia o adultera el texto de Boileau para adaptarlo a
sus versos endecasílabos.
4ª) Arte poética: Poema didascálico de M. Boileau. Traducido del francés
en verso español pareado, por el Dr D. Pedro Bazán de Mendoza. Alais
12
:
Imprenta y Librería de J. Martin, 1817.
El autor (1758-1835), gallego jurisconsulto y posteriormente catedrático
en la Universidad de Santiago, fue un afrancesado que se afincó en París
hasta su muerte. En su prólogo (“Al lector”), posiblemente temiéndose
malas crítica, argumenta lo siguiente:
Nada diré tampoco de mi traducción. La única parte legítima, y el
único abogado elocuente y feliz en la causa de un escrito literario, es él
mismo: sus natos e inexorables acusadores, el ignorante y el
envidioso; y su juez supremo e imparcial, el Público ilustrado.
Hombres sin s autoridad ni título para juzgar obras. de ingenio y
literatura, que el de Bachilleres por Oñate: hombres sin más privilegio
para meterse a críticos, que el común, y tantas veces maldito y funesto
al género humano, del habla; han hincado su dañino diente y ladrado
contra mi Henriada; al paso que muchos de los más lebres literatos y
peritos del arte, si se exceptúa alguno d esos inmundos y malignos
12
Aleis o Alès es una pequeña localidad del Departamento del Gard, en Francia. Bazán ya había
traducido el año anterior La Henriade de Voltaire.
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 77
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
sátiros, que entienden (dicen) de todo, menos de hablar jamás bien de
ningún viviente, o la alabaron con bondad, por una parte, o a lo
menos, honraron, por otra, con discreta consideración lo arduo de la
empresa.
13
Veamos su traducción:
C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur
Pense de l’art des vers atteindre la hauteur:
S’il ne sent point du ciel l’influence secrète,
Si son astre en naissant ne l’a formé poète,
Dans son génie étroit il est toujours captif;
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
Con arrojo, un autor, audaz e insano,
Del arte de hacer versos piensa en vano,
Sobre el Pindo alcanzar la sacra altura,
Si propicia su estrella, por ventura
Poeta ya al nacer no le ha formado;
Si del cielo en sí mismo no ha probado
Una arcana y armónica influencia.
En la estrecha e incapaz circunferencia
De su genio cautivo, con él solo
Rebelón, es Pegaso, sordo Apolo.
Ô vous donc qui, brûlant d’une ardeur périlleuse,
Courez du bel esprit la carrière épineuse,
N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer,
Ni prendre pour génie un amour de rimer:
Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces,
Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.
¡O, vosotros, por tanto, que abrasados
De un peligroso, ardor, corréis osados,
Del brillante talento la ardua senda!
En inútiles versos no ya emprenda
Irse el talento vuestro evaporando,
De rimar la pasión, genio estimando.
Atractivos temed harto engañosos
De un frívolo placer, y cautelosos,
Despacio consultad, medid atentos
Vuestras nativas fuerzas y talentos.
La nature, fertile en esprits excellents,
Sait entre les auteurs partager les talents:
L’un peut tracer en vers une amoureuse flamme;
L’autre d’un trait plaisant aiguiser l’épigramme:
Malherbe d’un héros peut vanter les exploits;
Racan chanter Philis, les bergers et les bois:
Mais souvent un esprit qui se flatte et qui s’aime
Méconnoit son génie, et s’ignore soi-même:
Ainsi tel, autrefois qu’on vit avec Faret
Charbonner de ses vers les murs d’un cabaret,
S’en va, mal à propos, d’une voix insolente,
En mil suertes de ingenios eminentes:
Naturaleza fértil, diferentes
Repartir suele sabia a los autores.
De una amorosa llama los ardores,
Puede el uno trazar en dulce verso,
La aguda y acre punta, por lo inverso
Puede el otro afilar de un epigrama.
De un héroe pregonado por la fama
Puede cantar Malhèrbe las proezas,
Puede Racan de Filis las bellezas,
Y las selvas cantar, y los amores,
Y el sencillo vivir de los pastores:
Un espíritu empero, que orgulloso
13
Loc. cit. pp. 9-10.
78 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Chanter du peuple hébreu la fuite triomphante,
Et, poursuivant Moïse au travers des déserts,
Court avec Pharaon se noyer dans les mers.
Se lisonjea y ama, ¿no es forzoso
Que en su genio le iluda su egoísmo
Y se ignore mil veces a sí mismo?
Tal ha habido, por tanto, que algún día
Visto fue, de Farét, en compañía,
Con su verso tiznar, harto indecente,
De un figón la pared, que impertinente,
La fuga del Hebreo victoriosa
Su voz para cantar alzó orgullosa,
Ya Moisés, de su trompa al son horrendo,
Al través del desierto persiguiendo,
Con Faraón corrió precipitado
A quedarse en los mares anegado.
Bazán traslada las tres estrofas de 26 versos alejandrinos en otras tres con
un total de 46 versos endecasílabos. Como ya había ocurrido en La Henriade,
multiplica el número de versos, amplia o reduce períodos, suprime o añade
epítetos, parafraseando incluso ideas y sentimientos.
5ª) Arte Poética de Monsieur Boileau, traducida al verso castellano por el Dr.
José María Salazar, quien la dedicó al Señor José Ignacio Pombo, en el año de
1810. Bogotá: Impresa por Valentín Martínez, 1828.
En las escasas ginas que anteceden a la versión del escritor, abogado y
diplomático colombiano José María Salazar (1784-1827), este justifica así su
traducción:
Con tal objeto he emprendido la traducción de esta obra, a que fui
vivamente estimulado por; dos casas públicas de educación, en donde
se trata de enseñarla a la juventud. Me he ligado bastante al original, y
lo he vertido en verso español para que sea más fácil de retenerse por
el atractivo de la harmonía.
14
Veamos el comienzo de su traducción:
C’est en vain quau Parnasse un téméraire auteur
Pense de l’art des vers atteindre la hauteur:
S’il ne sent point du ciel l’influence secrète,
Si son astre en naissant ne l’a formé poète,
Dans son génie étroit il est toujours captif;
Piensa en vano subir un mal Poeta
A la elevada cima del Parnaso,
Cuando se empeña temerariamente
En el arte de Apolo soberano:
Si no siente del Cielo la influencia,
Si su estrella al nacer no lo ha formado,
14
Loc. cit., p. viii.
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 79
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
En aquella impotencia retenido,
O de su propio genio siempre esclavo,
Sordo le viene a ser el mismo Febo,
Y de tardías alas el Pegaso.
Ô vous donc qui, brûlant d’une ardeur périlleuse,
Courez du bel esprit la carrière épineuse,
N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer,
Ni prendre pour génie un amour de rimer:
Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces,
Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.
Vosotros que seguís del bello ingenio,
El camino espinoso y arriesgado,
De un ardor y de un fuego peligroso
Vuestro débil espíritu inflamado;
y confundiendo al Numen con la rima
Os consumís sin fruto en el trabajo;
La nature, fertile en esprits excellents,
Sait entre les auteurs partager les talents:
L’un peut tracer en vers une amoureuse flamme;
L’autre d’un trait plaisant aiguiser l’épigramme:
Malherbe d’un ros peut vanter les exploits;
Racan chanter Philis, les bergers et les bois:
Mais souvent un esprit qui se flatte et qui s’aime
Méconnoit son génie, et s’ignore soi-même:
Ainsi tel, autrefois qu’on vit avec Faret
Charbonner de ses vers les murs d’un cabaret,
S’en va, mal à propos, d’une voix insolente,
Chanter du peuple hébreu la fuite triomphante,
Et, poursuivant Mse au travers des déserts,
Court avec Pharaon se noyer dans les mers.
Aclaro, antes que nada, que todas las fuentes y ejemplares de la
traducción que he consultado están mutilados: de esta segunda estrofa se
pasa a la sexta del autor francés, faltando 36 versos, lo que afecta a este
trabajo en los 14 primeros.
15
La traducción de Salazar, versificador de gran
facilidad, está llevada a cabo en romances endecasílabos, es decir versos de
once sílabas con rima asonante en los pares. De las cinco analizadas, junto a
15
En el proyecto editorial independiente de libros digitalizado Ediciones de la Mirándola se
transcribe el Canto I de Boileau y la traducción de Salazar, pero se omiten los versos a que he
aludido, y que deben corresponder a las páginas 2 y 3. Este es el enlace:
Nicolas Boileau-Despréaux y José María Salazar: Arte poética ...
literaturafrancesatraducciones.blogspot.com › 2018/08 › nicolas-boile....
80 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
la Pedro Bazán de Mendoza es la más aceptable: las dos ‘suenan bieny se
leen con agrado.
16
2. Mi traducción al español del Primer Canto
Mi experiencia como traductora de poesía me ha llevado a adoptar unas
reglas básicas que se pueden resumir en algunos puntos:
Que haya una buena comprensión de los textos originales por parte del
traductor
Que la métrica, ritmos, musicalidad se adecúen al poema original
Que no se busque la rima, a no ser que esta fluya espontáneamente
Que se sea fiel al texto original
Que no se omita, suprima o reduzca el texto base
Que no se añada, a no ser monosílabos que sirven para lograr el verso
deseado
Que no haya cambios o adulteraciones
Basándome en ellas, y teniendo en cuenta que los alejandrinos franceses
(12) se traducen con total comodidad al español (14), esta es la traducción
propuesta para el Canto I del Art poétique, con notas aclaratorias
generalmente alusivas a los nombres propios y a las obras citadas por
Boileau:
L’ART POETIQUE
Chant I
C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur
Pense de l’art des vers atteindre la hauteur:
S’il ne sent point du ciel l’influence secrète,
Si son astre en naissant ne l’a formé poète,
Dans son génie étroit il est toujours captif;
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
ARTE POETICA (1669-1674)
Canto I
En vano en el Parnaso un atrevido autor
piensa alcanzar la cima en versificación:
si no siente del cielo la influencia secreta,
si su estrella al nacer no lo formó poeta,
de su ajustado ingenio se ve siempre cautivo;
para él Febo es sordo y Pegaso indolente.
16
No me ocupo en este trabajo de la traducción en prosa de Aníbal González, Pérez publicada
en 1984: Aristóteles, Horacio, Boileau. Poéticas. Madrid: Editora Nacional, 1984. No obstante, para
quien quiera consultarla, como bien afirma su autor en la nota preliminar, es muy literal,
manteniendo el orden de palabras de los originales.
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 81
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Ô vous donc qui, brûlant d’une ardeur périlleuse,
Courez du bel esprit la carrière épineuse,
N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer,
Ni prendre pour génie un amour de rimer:
Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces,
Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.
¡Vosotros, que abrasados de un ardor
peligroso,
corréis tras el ingenio en carrera espinosa!,
no vayáis a agotaros en versos infructuosos,
ni confundáis con genio el amor por la rima:
temed del placer vano los cebos engañosos,
consultad sin cesar vuestra mente y denuedo.
La nature, fertile en esprits excellents,
Sait entre les auteurs partager les talents:
L’un peut tracer en vers une amoureuse flamme;
L’autre d’un trait plaisant aiguiser l’épigramme:
Malherbe d’un héros peut vanter les exploits;
Racan chanter Philis, les bergers et les bois:
Mais souvent un esprit qui se flatte et qui s’aime
Méconnoit son génie, et s’ignore soi-même:
Ainsi tel, autrefois qu’on vit avec Faret
Charbonner de ses vers les murs d’un cabaret,
S’en va, mal à propos, d’une voix insolente,
Chanter du peuple hébreu la fuite triomphante,
Et, poursuivant Mse au travers des déserts,
Court avec Pharaon se noyer dans les mers.
Naturaleza, fértil en excelsos ingenios,
Sabe entre los autores compartir los talentos:
hay quien trazar puede una llama amorosa en
verso;
otro con rasgo agudo aguzar epigramas:
Malherbe de un héroe puede ensalzar
hazañas;
Racan cantar a Filis, a pastores y bosques:
mas una mente a veces que se adula y se ama
desconoce su genio, y a sí mismo se ignora:
por ejemplo, antaño se vio con Faret17
con sus versos tiznar los muros de un mesón,
irse, impertinente, y con voz insolente,
a cantar la triunfante huida del pueblo
hebreo,
y, a Moisés persiguiendo a través del
desierto,
corre con el faraón a ahogarse en los mares.18
Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant, ou sublime,
Que toujours le bon sens s’accorde avec la rime:
L’un l’autre vainement ils semblent se haïr;
La rime est une esclave, et ne doit qu’obéir.
Lorsqu’à la bien chercher d’abord on s’évertue,
En los temas que trates, jocosos o sublimes,
que siempre el buen sentido se hermane con la
rima:
uno a otra vanamente parecen detestarse;
la rima es una esclava, acatar solo debe.
17
Nicolas Faret, autor del libro l’Honnête homme, no era asiduo a los “cabaret” (taberna, mesón);
pero, al rimar su apellido con el vocablo era objeto de chanzas por los poetas. Fue uno de los
fundadores de la “Académie française”.
18
Los versos aluden a la obra de Saint-Amant: Moyse sauvé, Idylle héroïque, (Paris: A. Courbé,
1653). Tras adquirir buena fama como poeta satírico, abordó el género épico con un fracaso
absoluto; a este respecto es conocida la famosa boutade o escarnio de Furetière, quien en lugar
de denominar a la obra Moyse sau, se refería a ella como Moyse noyé.
82 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
L’esprit à la trouver aisément s’habitue;
Au joug de la raison sans peine elle fléchit.
Et, loin de la gêner, la sert et l’enrichit.
Mais lorsqu’on la néglige, elle devient rebelle;
Et pour la rattraper le sens court après elle.
Aimez, donc la raison: que toujours vos écrits
Empruntent d’elle seule et leur lustre et leur prix.
Cuando por bien buscarla se hacen grandes
esfuerzos,
la mente a encontrarla se habitúa
holgadamente;
al yugo de razón sin esfuerzo se inclina.
Y, lejos de inquietarla, la sirve y dignifica.
Mas cuando la desdeñan, se convierte en
rebelde;
y para restaurarla el juicio va tras ella.
Amad, pues, la razón: que siempre vuestras
obras
basen tan sólo en ella su brillo y su
ascendiente.
La plupart, emportés d’une fougue insensée,
Toujours loin du droit sens vont chercher leur pene:
Ils croiraient sabaisser, dans leurs vers monstrueux.
Sils pensaient ce quun autre a pu penser comme eux.
Evitons ces excès: laissons à l’Italie
De tous ces faux brûlants l’éclatante folie.
Tout doit tendre au bon sens: mais pour y parvenir
Le chemin est glissant et pénible à tenir;
Pour peu qu’on s’en écarte, aussitôt on se noie:
La raison pour marcher n’a souvent qu’une voie.
Gran parte de ellos, guiados por un ardor
absurdo,
lejos del recto juicio van a buscar su idea:
creerían degradarse, con sus versos
monstruosos.
si pensaran que otro igual pensara que ellos.
Huye de estos excesos: dejemos para Italia
de estos falsos ardores la impactante locura.
Debe imperar el juicio: mas la vía del éxito
es muy resbaladiza y ardua de mantener;
aun muy poco desvndonos, muy pronto nos
ahogamos:
andar e ir con buen tino sólo tiene un
camino.
Un auteur quelquefois trop plein de son objet
Jamais sans l’épuiser n’abandonne un sujet.
S’il rencontre un palais, il m’en dépeint la face;
Il me promène après de terrasse en terrasse;
Ici s’offre un perron; là règne un corridor;
Là ce balcon s’enferme en un balustre d’or.
Il compte des plafonds les ronds et les ovales;
«Ce ne sont que festons, ce ne sont qu’astragales.»
A veces un autor, muy metido en su tema,
jamás lo abandona sin antes agotarlo.
Si da con un palacio, me traza su fachada;
paseándome después de terraza en terraza;
aquí una escalinata; allí rige un pasillo;
acá este balcón cierra en balaustrada de oro.
Cuenta contorno y óvalos que componen un
techo;
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 83
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Je saute vingt feuillets pour en trouver la fin,
Et je me sauve à peine au travers du jardin.
“esto festones son, estos otros astrágalos.”19
Dejo pasar veinte hojas para hallar el final,
y a través del jardín me salvo a duras penas.
Fuyez de ces auteurs l’abondance stérile,
Et ne vous chargez point d’un détail inutile.
Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant;
L’esprit rassasié le rejette à l’instant:
Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire.
De la yerma abundancia de estos autores
huid,
y no os sobrecarguéis con un detalle inútil.
Todo lo redundante es aburrido y cargante;
la mente agotada lo rechaza al momento:
quien reducir no sabe jamás supo escribir.
Souvent la peur d’un mal nous conduit dans un pire:
Un vers était trop faible, et vous le rendez dur;
J’évite d’être long, et je deviens obscur;
Lun nest point trop fardé, mais sa muse est trop nue;
L’autre a peur de ramper, il se perd dans la nue.
Temer un mal a veces nos conduce a otro
peor:
a un verso delicado podéis hacerlo duro;
si evito ser prolijo me convierto en oscuro;
hay quien no está pulido, mas su musa es muy
pobre;
otro por no humillarse se remonta a las
nubes.
Voulez-vous du public mériter les amours?
Sans cesse en écrivant variez vos discours.
¿Queréis alcanzar el cariño del público?
Variad al escribir siempre vuestros discursos.
19
Alusión a la obra de Georges de Scudéry: Alaric ou Rome vaincue, poème héroïque. Imprimé à
Rouen et se vend à Paris: Augustin Courbé, 1654, en la que el escritor dedica 16 páginas y unos
300 versos para describir las partes de un palacio; estos son los versos a los que alude Boileau:
Et par tout on peut voir entre ces Ornements,
Des Chapeaux, des Triompes, et des Vases fumants.
Ce ne sont que Festons; ce ne sont que Couronnes;
Bases et Chapiteaux; Pilastres et Colonnes.
(Cito de la segunda edición, 1659, p. 92)
Boileau hace notar que Scudéry utiliza el término ‘Couronne’, en lugar de ‘astragale’, en
arquitectura el cordón en forma de anillo que rodea el fuste de la columna debajo del tambor
del capitel. La traducción de Madramany Carbonell, primera de Boileau en español, resuelve
con soltura los dos versos:
Il compte des plafonds les ronds et les ovales;
«Ce ne sont que festons, ce ne sont qu’astragales
Hasta del techo cuenta los florones,
Esto Astrágalos son, esto festones.
84 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Un style trop égal et toujours uniforme
En vain brille à nos yeux, il faut qu’il nous endorme.
On lit peu ces auteurs, nés pour nous ennuyer,
Qui toujours sur un ton semblent psalmodier.
Heureux qui, dans ses vers, sait d’une voixre
Passer du grave au doux, du plaisant au sévère!
Son livre, aimé du ciel, et chéri des lecteurs,
Est souvent chez Barbin entouré d’acheteurs.
Un estilo muy llano, invariable y plano,
por más que ante nos brille, a la fuerza
amodorra.
Se lee muy poco a autores, nacidos para
hastiarnos,
que salmodiar parecen siempre en un mismo
tono.
¡Feliz quien en sus versos sabe con voz etérea
pasar del grave al dulce, del alegre al severo!
Su libro, caro al cielo y caro a los lectores,
con frecuencia en Barbín20 lo rodean
compradores.
Quoi que vous écriviez, évitez la bassesse:
Le style le moins noble a pourtant sa noblesse.
Au mépris du bon sens, le burlesque effronté
Trompa les yeux d’abord, plut par sa nouveauté.
On ne vit plus en vers que pointes triviales;
Le Parnasse parla le langage des halles;
En todo lo que creéis, evitad la bajeza:
hasta el estilo humilde encierra su nobleza.
Despreciando el buen juicio, el burlesco
insolente
deslumbró a la vista, gustó por su
invención.21
20
Claude Barbin (1628-1698) uno de los impresores-libreros más famosos de Francia en el siglo
XVII, que comenzó el oficio a los 13 años con Estienne Richer, el que luego sería editor del
Mercure de France, y en 1642 con el editor Corrozet. Tendría su propia imprenta en 1656,
publicando series de novelas y relatos cortos famosos, así como a los autores clásicos de 1660:
Molière, La Fontaine, Thomas Corneille, Charles Perrault, etc.
21
El estilo ‘burlesque’ (del italiano burlesco, de burla) fue un registro literario en boga en el siglo
XVIII, que se caracterizaba por el uso de términos cómicos, familiares e incluso vulgares para
evocar cosas nobles y serias. En Francia lo puso de moda Paul Scarron (1610-1660) que afectado
por una horrible enfermedad en 1638 estuvo recluido, paralizado de piernas, columna vertebral
y nuca hasta su muerte. Siempre en una silla, vivió rodeado de una élite de amigos del gran
mundo. En 1652 se casó, para evitarle el convento, con una huérfana pobre, Françoise
d’Aubigné, que más tarde se casaría con Luis XIV convirtiéndose en Madame de Maintenon.
Scarron jugaría un papel decisivo en el género burlesco en Francia: su Recueil de quelques vers
burlesques, en 1643, fue el origen de una moda inmensa; publicaría luego Le Typhon (1644),
primera de las epopeyas burlescas francesas; de 1648 a 1652 publicó Virgile travesti. Para que el
lector pueda hacerse una idea del género burlesco, transcribo y traduzco un poemilla dedicado a Ninon de
Lenclos, cortesana o prostituta de lujo, mujer de gran ingenio, epistológrafa y por último mujer de letras.
Ninon (1620-1705) era una mujer culta, hablaba español e italiano y había estudiado ciencias, tuvo
multitud de amantes desde los 16 años, se trató con lo más granado de la nobleza y abrió un Salón en
1667 en el que recibía de cinco a nueve de la noche, contándose entre los habituales los escritores y
humanistas más importantes de Francia (Fontenelle, La Rochefoucauld, Saint-Évremond, Scarron,
Jean-Baptiste Lully, La Fontaine, Philippe d’Orléans, Antoine Godeau, Louis de Rouvroy,
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 85
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
La licence à rimer alors n’eut plus de frein;
Apollon travesti devint un Tabarin.
Cette contagion infecta les provinces,
Du clerc et du bourgeois passa jusques aux princes.
Le plus mauvais plaisant eut ses approbateurs;
Et, jusqu’à d’Assouci, tout trouva des lecteurs.
Mais de ce style enfin la cour désabusée
Dédaigna de ces vers l’extravagance aisée,
Distingua le naïf du plat et du bouffon,
Et laissa la province admirer le Typhon.
Que ce style jamais ne souille votre ouvrage.
Imitons de Marot l’élégant badinage,
Et laissons le burlesque aux plaisants du Pont-Neuf.
Se hacían versos con sutilezas triviales;
el Parnaso habló la lengua de los mercados;
la licencia en la rima no tuvo freno alguno;
Apolo travestido22 llegó a ser Tabarín.23
Esta plaga infectó a todas las provincias,
del burgs y del clérigo se transmit a los
príncipes.
Incluso el peor bufón encontró sus adeptos;
y, hasta d’Assouci,24 encontró sus lectores.
Mas al fin de este estilo la corte defraudada,
desdeñó de estos versos su sencilla rareza,
distinguió lo ingenuo de lo pueril y bufo,
y dejó a las provincias admirar el Typhon.
Que jamás este estilo ensucie vuestras obras.
De Marot imitemos su elegante gracejo,25
y lo burlesco a los que en el Pont-Neuf
actúan.
duque de Saint-Simon, Roger de Rabutin, conde de Bussy, François Le Métel de Boisrobert,
Charles Perrault, Chapelle, Jean Ogier de Gombauld, Jean Racine, Nicolas Boileau y una lista
interminable), así como personalidades y embajadores extranjeros.
22
Alusión al Virgile travesti de Scarron.
23
Tabarin, cuyo verdadero nombre era Antoine Girard (1584-1626), era acróbata, bufón y criado
de Mondor, un charlatán que actuaba en el “Pont-Neuf” (el puente más antiguo del Sena) en la
época de Enrique IV. Tras él se le daría ese nombre a los locos y bufones.
24
Charles Coypeau (1605-1677), parisino conocido como D’Assouci; desde pequeño veía a
escondidas a los organistas que tocaban en el Pont-Neuf” y a los comediantes que movían
títeres y marioneras. Todo ello influyó en su formación musical y poética, inclinándolo hacia lo
burlesco.
25
Clément Marot (1496-1544), el primer gran poeta del siglo XVI en Francia es conocido por su
’élégant badinage’; la definición de Badinage es: Action de badiner; chose que l'on fait, dit ou
écrit d'une manière badine”. Sus aplicaciones literarias son estas:
1. Plaisanterie légère, divertissement puéril, jeu où se mêlent la fantaisie et la gaieté
2. Manière élégante, gracieuse et légère d'agrémenter une conversation; propos dits sur
un ton badin
3. 3. LITT. Style badin: Sans doute le mot de marivaudage s'est fixé dans la langue à titre
de défaut : qui dit marivaudage dit plus ou moins badinage à froid, espièglerie compassée et
prolongée, pétillement redoublé et prétentieux, enfin une sorte de pédantisme sémillant et joli...
Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 9,1851-62, p. 379.
Trésor (Le) de la langue française informatisé. CNRTL: Centre National de Ressources textuelles et
Lexicales, version 2012.
86 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Mais n’allez point aussi, sur les pas de Brébeuf,
Même en une Pharsale, entasser sur les rives
«De morts et de mourans cent montagnes plaintives.»
Prenez mieux votre ton. Soyez simple avec art,
Sublime sans orgueil, agréable sans fard.
Mas no sigáis tampoco los pasos de Brébeuf,
ni como en la Farsalia, agrupéis en los
bordes
«entre muertos y agónicos cien penosas
montañas.»
Lograd mejor vuestro tono. Sed sencillos con
arte,
sublimes sin orgullo, amenos sin argucias.
N’offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire.
Ayez pour la cadence une oreille sévère:
Que toujours dans vos vers le sens coupant les mots,
Suspende l’hémistiche, en marque le repos.
No ofrezcáis al lector más que lo que le guste.
Tened oído severo en cuanto a la cadencia:
que siempre en vuestros versos corte el juicio a las
voces,
suspenda el hemistiquio, marque de él la
pausa.
Gardez qu’une voyelle à courir trop hâtée
Ne soit d’une voyelle en son chemin heurtée.
Cuidad que una vocal por querer ir deprisa
no se tope con otra vocal en su camino.26
Il est un heureux choix de mots harmonieux,
Fuyez des mauvais sons le concours odieux:
Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée
Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est blessée.
Debéis bien elegir palabras armoniosas,
evitad la confluencia de sonidos odiosos:
un verso bien construido, un noble
pensamiento
no deleitan al alma, si hieren al oído.
Durant les premiers ans du Parnasse françois,
Le caprice tout seul faisait toutes les lois.
La rime, au bout des mots assemblés sans mesure,
Tenoit lieu d’ornements, de nombre et de césure.
Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers,
Débrouiller l’art confus de nos vieux romanciers.
Marot bientôt après fit fleurir les ballades;
Tourna des triolets, rima des mascarades,
À des refrains réglés asservit les rondeaux,
Et montra pour rimer des chemins tout nouveaux.
En los primeros años del Parnaso francés,
el capricho tan sólo hizo todas las leyes.
La rima, tras palabras reunidas sin medida,
hacía de ornamento, de número y cesura.
Villon supo el primero, en estos siglos toscos,
captar el confuso arte de nuestros viejos
poetas. 27
Marot hizo al poco tiempo florecer las
baladas;
compuso triolets,28 rimó con mascaradas,29
26
Alusión al hiato.
27
Los antiguos “romanciers” eran los narradores en verso, el primero de ellos Chrétien de
Troyes, por lo que eran también poetas.
28
El ‘triolet’ era un poema de forma fija compuesto por ocho versos apoyados en dos rimas; el
metro ere el octosílabo.
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 87
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Ronsard, qui le suivit, par une autre méthode,
Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode,
Et toutefois longtemps eut un heureux destin.
Mais sa muse, en françois parlant grec et latin,
Vit dans l’âge suivant, par un retour grotesque,
Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.
Ce poète orgueilleux, trébuché de si haut,
Rendit plus retenus Desportes et Bertaut.
con estribillos fijos domeñó los rons,
para rimar mostró caminos novedosos.
Ronsard, que tras él vino, utilizó otro
método,
regló y enredó todo, hizo el arte a su modo,
pero por mucho tiempo su reforma tuvo
éxito.30
Mas su musa, que hablaba en francés latín,
griego,
vio, en la era siguiente, por un giro grotesco,
caer de sus grandes términos el faso
pedantesco.
Este poeta orgulloso, al hacer desde lo alto,
volvió más reprimidos a Bertaut y
Desportes.31
Enfin Malherbe vint, et, le premier en France,
Fit sentir dans les vers une juste cadence,
D’un mot mis en sa place enseigna le pouvoir,
Et réduisit la muse aux règles du devoir.
Par ce sage écrivain la langue réparée
N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée.
Les stances avec grâce apprirent a tomber,
Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber.
Tout reconnut ses lois; et ce guide fidèle
Aux auteurs de ce temps sert encor de modèle.
Marchez donc sur ses pas; aimez sa pureté,
Et de son tour heureux imitez la clarté.
Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre,
Por fin llegó Malherbe, siendo el primero en
Francia,
que en sus versos mostró una justa cadencia,
enseñando el poder de un vocablo en su sitio,
doblegando la musa a las reglas del deber.
Por este escritor sabio la lengua reformada,
ya no ofreció rudeza a un oído depurado.
Aprendieron con gracia las estancias a caer,
y no se encabalgaron los versos
dividiéndolos.
Sus leyes se acataron, y este guía fiel
sirve aún como modelo a los autores de ahora.
Avanzad en sus pasos, y estimad su pureza,
29
Las ‘mascarades’ y las ‘momeries’ eran dos modalidades carnavalescas muy similares e
incluían un desfile de personajes disfrazados haciendo mimos o gestos.
30
Los escritores del Clasicismo francés juzgaron de modo muy severo a Ronsard, que a pesar de
ser el más famoso de los jóvenes poetas de “La Pléiade”, no sería el redactor de la reforma de la
lengua, llevada a cabo por Du Bellay en su Deffence et illustration de la langue françoyse, en 1549,
expresando en el libro las ambiciones y el programa del grupo. El manifiesto, ya que eso era, marcaría
una fecha importante y simbólica en la historia de las letras francesas, de igual modo que más
tarde lo haría el Art poétique de Boileau con el Clasicismo, o el prólogo de Cromwell con el
Romanticismo, o los Manifestes du surréalisme de André Breton.
31
Desportes era abad y poeta oficial de Enrique III. Bertaut fue poeta y obispo de Sées.
88 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Mon esprit aussitôt commence à se détendre;
Et, de vos vains discours prompt à se détacher,
Ne suit point un auteur qu’il faut toujours chercher.
y de su feliz cambio la claridad imitad.
Si tardan vuestros versos en hacerse
entender,
mi mente de inmediato empieza a
distenderse;
y, de discursos vanos rápida en apartarse,
pues no sigue a un autor al que hay que
descifrar.
Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d’écrire apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Hay mentes cuyo oscuro, sombrío
pensamiento,
es una espesa nube confusa y embrollada;
no sabría franquear el día de la razón.
Antes, pues, de escribir aprended a pensar.
Según que nuestra idea sea más oscura o
menos,
la expresión va en su busca, menos clara o más
pura.
Lo que bien se concibe se enuncia claramente,
las palabras precisas llegan cómodamente.
Surtout qu’en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands exs vous soit toujours sacrée.
En vain vous me frappez d’un son mélodieux,
Si le terme est impropre, ou le tour vicieux:
Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,
Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin,
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.
Que la lengua ante todo sea honrada en vuestras
obras,
y hasta en vuestros excesos que os sea siempre
sagrada.
En vano me asombráis con un son melodioso,
si es impropio el término o el giro vicioso:
jamás mi mente admite un fatuo barbarismo,
ni de un verso ampuloso un engreído
solecismo.
Sin la lengua, en resumen, hasta el autor s
deífico,
es siempre, haga lo que haga, un escritor
aciago.
Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d’une folle vitesse:
Un style si rapide, et qui court en rimant,
Trabajad por placer, aunque algo os apremie,
y no os vanagloriéis de una loca presteza:
un estilo tan rápido, que rima con premura,
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 89
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.
J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,
Dans un p plein de fleurs lentement se promène,
Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.
Hâtez-vous lentement; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage:
Polissez-le sans cesse et le repolissez;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
menos ingenio indica que algo de cordura.
Prefiero un arroyo que con calma discurra
sobre la blanda arena en un prado floreado,
aun torrente sin cauce que, con curso
impetuoso
corra, lleno de guijos, en terreno fangoso.
Apresuraos con calma; y, sin desanimaros,
leed y revisad veinte veces vuestra obra:
pulidla sin cesar y volvedla a pulir;
a veces añadid y a menudo borrad.
C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent,
Des traits desprit semés de temps en temps pétillent.
Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu;
Que le début, la fin répondent au milieu;
Que d’un art délicat les pièces assorties
N’y forment qu’un seul tout de diverses parties,
Que jamais du sujet le discours s’écartant
N’aille chercher trop loin quelque mot éclatant.
No basta que en una obra donde abundan las
faltas,
el ingenio esparcido brille de vez en cuando.
Cada pieza es preciso que ocupe su lugar;
que el principio y final concuerden con el
centro;
que en arte refinado las piezas combinadas
formen tan solo un todo con partes muy
diversas,
que nunca del asunto el discurso se aparte
por ir a buscar lejos la palabra brillante.
Craignez-vous pour vos vers la censure publique?
Soyez-vous à vous-même un sévère critique.
L’ignorance toujours est prête à s’admirer.
¿Teméis por vuestros poemas en la censura
pública?
Sed, pues, severos críticos con vuestras propias
obras.
Siempre está la ignorancia dispuesta a
admirarse.
Faites-vous des amis prompts à vous censurer;
Qu’ils soient de vos écrits les confidents sincères,
Et de tous vos défauts les zélés adversaires:
Dépouillez devant eux l’arrogance d’auteur.
Mais sachez de l’ami discerner le flatteur:
Tel vous semble applaudir, qui vous raille et vous joue.
Aimez quon vous conseille, et non pas quon vous loue.
Haceos amigos prestos a querer censuraros;
que sean de vuestras obras sinceros
confidentes,
y de vuestros defectos celosos adversarios:
despojaos ante ellos del orgullo de autor.
Mas diferenciad entre amigo o adulador:
quien parece aplaudiros, de vos se mofa y
burla.
Desead que os aconsejen y no que os alaben.
90 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
Un flatteur aussitôt cherche à se récrier:
Chaque vers qu’il entend le fait extasier.
Tout est charmant, divin; aucun mot ne le blesse:
Il trépigne de joie, il pleure de tendresse:
Il vous comble partout d’éloges fastueux.
La vérité n’a point cet air impétueux
De inmediato un cobista busca hacerse notar:
cada verso que oye lo deja extasiado.
Todo es bello, divino; ninguna voz lo hiere:
retoza de alegría, gimotea de ternura:
arrebatado os colma de elogios fastuosos.
La verdad nunca tiene este aire impetuoso.
Un sage ami, toujours rigoureux, inflexible,
Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible:
Il ne pardonne point les endroits négligés;
Il renvoie en leur lieu les vers mal arrangés;
Il réprime des mots l’ambitieuse emphase;
Ici le sens le choque, et plus loin c’est la phrase:
Votre construction semble un peu s’obscurcir:
Ce terme est équivoque; il le faut éclaircir.
C’est ainsi que vous parle un ami véritable.
Mais souvent sur ses vers un auteur intraitable
À les protéger tous se croit intéressé,
Et d’abord prend en main le droit de l’offensé.
«De ce vers, direz-vous, l’expression est basse.»
«Ah! monsieur, pour ce vers je vous demande grâce,
Répondra-t-il d’abord. —Ce mot me semble froid,
Je le retrancherais. —C’est le plus bel endroit!
Ce tour ne me plaît pas. Tout le monde ladmire.»
Ainsi toujours constant à ne se point dédire,
Qu’un mot dans son ouvrage ait paru vous blesser,
C'est un titre chez lui pour ne point l’effacer.
Cependant, à l’entendre, il chérit la critique;
Vous avez sur ses vers un pouvoir despotique...
Mais tout ce beau discours dont il vient vous flatter
N’est rien qu’un pge adroit pour vous les réciter.
Aussitôt il vous quitte; et, content de sa Muse,
S’en va chercher ailleurs quelque fat qu’il abuse;
Car souvent il en trouve: ainsi qu’en sots auteurs,
Notre siècle est fertile en sots admirateurs;
Et, sans ceux que fournit la ville et la province,
Il en est chez le duc il en est chez le prince.
L’ouvrage le plus plat a, chez les courtisans,
Un sabio amigo, siempre riguroso, inflexible,
nunca en vuestros errores os deja apacibles:
no perdona ni exime pasajes descuidados;
coloca en su lugar versos distorsionados;
refrena en las palabras el ambicioso énfasis;
aquí choca el sentido, más lejos es la frase:
vuestro armazón parece oscurecerse un poco:
es ambiguo este término; es preciso aclararlo.
Así es como os habla un verdadero amigo.
A veces con sus versos un autor intratable
por querer protegerlos sale en defensa de ellos
y de entrada se arroga el papel de ofendido.
“De este verso, diis, la expresión no es muy
buena.
“—¡Ah!, señor, y para este os suplico
indulgencia,
responderá en principio. Fría esta voz me
parece,
yo la suprimiría. ¡Es la parte más bella!
No me gusta este giro. Todo el mundo lo
admira.”
Así, siempre pendiente de nunca desdecirse,
que si un vocablo en su obra parece
molestaros,
razón es suficiente para ya no borrarlo.
Sin embargo, al oírlo, parece amar la crítica;
tenéis sobre sus versos un poder imperioso...
Mas el bello discurso con el que os ha
adulado
sólo es astuta trampa para así recitároslos.
Tan pronto como os deja; y, feliz con su
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en verso 91
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
De tout temps rencontré de zélés partisans;
Et, pour finir enfin par un trait de satire,
Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire.
Musa,
va a buscar a otra parte a algún fatuo al que
embauca;
pues los haya a menudo: cual en necios
autores,
es fértil nuestro siglo en necios seguidores;
sin los que nos aporta la ciudad y la
provincia,
en casa del duque haylos, igual que en la del
príncipe.
La obra más insulsa, entre los cortesanos,
siempre ha encontrado celosos partidarios;
y, para terminar con un rasgo satírico:
un tonto siempre halla otro s tonto que lo
admira.
Referencias bibliográficas
ADAM, Antoine: Histoire de la littérature française au XVIIe siècle. Tome III
L’Apogée du siècle (Boileau-Molière). Paris: Éditions mondiales, 1962
(1952).
BOILEAU: Art poétique. Paris: De l’Imprimérie d’Aug. Délalaine, 1815.
: El Arte poética de Nicolas Boileau Despreau (sic). Traducida del verso
francés al castellano por Juan Bautista Madramany y Carbonell.
Ilustrada con un Prólogo y Notas del traductor. Valencia: Joseph y
Tomás de Orga, 1787.
: Arte poética de Mr. Boileau Despréaux. Traducida en verso suelto
castellano, y dedicada a la clase de poética del Real Seminario de
Nobles, por D. Juan Bautista de Arriaza. Madrid: Imprenta Real, 1807.
: Arte poética: Poema didascálico de M. Boileau. Traducido del francés en
verso español pareado, por el D.r D. Pedro Bazán de Mendoza. Alais:
Imprenta y Librería de J. Martin, 1817.
: Arte Poética de Monsieur Boileau, traducida al verso castellano por el Dr.
José María Salazar, quien la dedicó al Señor José Ignacio Pombo, en el
año de 1810. Bogotá: Impresa por Valentín Martínez, 1828.
―: P. Francisco Javier Alegre: “Arte poética”, en Opúsculos inéditos latinos
y castellanos. México: Imprenta de Francisco Díaz de León, 1889.
92 ÁNGELES GARCÍA CALDERÓN
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 61-92
BRUNETIÈRE, Ferdinand: “L’Esthétique de Boileau”, la Revue des deux
Mondes, 3e période, tome 93, 1889,
CUETO. MARQUÉS DE VALMAR, Leopoldo Augusto de: Historia crítica
de la poesía castellana en el siglo XVIII. Tercera edición corregida y
aumentada. Tomo I. Madrid: Est. Tipográfico Sucesores de
Rivadeneyra, 1893.
GARCÍA ICAZBALCETA, Joaquín (ed.): Opúsculos inéditos latinos y
castellanos del P. Francisco Javier Alegre. (Veracruzano) de la
Compañía de Jesús. México: Imprenta de Francisco Díaz de León,
1889.
KERSON, Arnold L.: L’art poétique de Boileau en España”, Juan Villegas
(ed.), Actas del XI Congreso de la Asociación Internacional de
Hispanistas, Irvine, University of California, I, 1992, pp. 196-203:
MENÉNDEZ PELAYO, Marcelino: Historia de las Ideas Estéticas en España
I. Edición Facsímil. Volumen primero: Madrid: CSIC, 1994.
Trésor (Le) de la langue française informatisé. CNRTL: Centre National de
Ressources textuelles et Lexicales, version 2012.
REYES PALACIOS, Felipe: Las notas de Francisco Xavier Alegre a su
traducción de, Arte poética de Boileau”, en De la perfecta expresión.
Preceptistas iberoamericanos siglo XIX. Coordinador Jorge Rueda de
la Serna -Seminario de Crítica Literaria. Universidad nacional
Autónoma de México, 1998, pp. 87-101.
ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
ESTUDIOS SOBRE LAS AUTORAS FRANCÓFONAS DEL
ÁFRICA OCCIDENTAL: REVISIÓN BIBLIOGRÁFICA
MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Universidad de Córdoba
l42gocam@uco.es
Fecha de recepción: 12.03.2020
Fecha de aceptación: 23.05.2020
Resumen: La literatura siempre ha supuesto un gran aporte cultural para la
sociedad, y las investigaciones que se desarrollan sobre la misma ayudan a visibilizar
su presencia y a conocer de mejor forma, a través de su trabajo, su análisis. En el
presente estudio tenemos como objetivo presentar el estado de los estudios sobre las
autoras francófonas del África Occidental. Asimismo, expondremos y trataremos de
estudiar cuáles son los principales temas que se llevan a cabo, la originalidad de sus
propuestas y sus coincidencias o diferencias con otros autores en las publicaciones
escritas en español y en francés, con el objetivo de conocer el avance de esta
literatura.
Palabras clave: revisión bibliográfica, investigación, repercusión, África Occidental
Abstract: Literature has always been a great cultural contribution, and the research
that is being carried out on it helps to make its presence visible and to better
understand its analysis through its work. In this paper we aim to present the
situation of studies on Francophone women authors from West Africa. We will also
present and attempt to study the main themes of these studies, the originality of their
proposals and their coincidences or differences with other authors, with the aim of
learning about the progress of this literature.
Keywords: literature review, research, impact, West Africa
Introducción
La investigación académica supone de gran relevancia para la
repercusión de la literatura africana francófona escrita por mujeres. Una
literatura que hemos podido comprobar que se ve afectada por múltiples
dificultades a la hora de hacerse un hueco dentro de la literatura francófona,
94 MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
en general, y que necesita esta visibilidad para poder ser más conocida y
llegar a un público mucho mayor.
Sin ir más lejos, en marzo de 2007, en el periódico francés Le monde des
livres un manifiesto llamado “Pour une littérature-monde en français”
denunciaba la diferenciación que se llevaba a cabo dentro de la literatura
francófona. Asimismo, el manifiesto pretendía llevar a cabo una revolución
sobre la forma de entender los límites geopolíticos de la literatura escrita en
lengua francesa en la que autores como Alain Mabanckou
1
(2006) afirmaban
que existían varios problemas entre estos dos mundos literarios. Por una
parte, que la literatura francófona dependía de la francesa, y por otra parte
que se silenciaban algunas voces; es decir, se podía apreciar al observar la
poca cantidad de premios que recibían los autores francófonos frente a esos
autores de “literatura nacional”.
Por consiguiente, ¿qué supuso este movimiento cultural y político?
¿Aportó realmente un cambio en el mundo de las letras africanas? Se
desconoce si gracias a este movimiento o no, pero podemos afirmar, que, un
año después de esta revolución, la cantidad de escritores africanos que
recibieron premios literarios de gran calibre internacional era mucho mayor,
como el “Gran Prix du Roman” de l’Académie Française, hecho que antes se
obviaba. Así pues, a partir del año 2008, encontraremos que gracias al
manifiesto Pour une littérature-monde en français”, se pone fin a esa
innecesaria diferenciación y se dio paso a una literatura transnacional, una
literatura multicultural, posibilitando en gran medida esa unión entre los
escritores en lengua francesa.
De todas formas, a pesar de estos avances y de la mejora de la visibilidad,
la literatura femenina sigue encontrando dificultades, esto es debido, en
gran parte, a los criterios que las casas editoriales llevan a cabo, y es que
según Román Aguilar (2017), cuando una editorial selecciona una obra para
publicar, no solo se encarga de elegir al traductor de la misma, sino de
escoger los elementos paratextuales que harán más “vendible” esta obra
entre los lectores. De esta forma, entendemos que estos aspectos pueden
influir negativamente en su proyección, así que su divulgación y su estudio
1
Artículo del congoleño A. Mabanckou «La francophonie, oui, le ghetto: non!» publicado Le
Monde. (2006) [Consulta: febrero de 2020] Consultado en línea:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2006/03/18/la-francophonie-oui-le-ghetto-
non_752169_3232.html
Estudios sobre las autoras francófonas del África Occidental: revisión bibliográfica
95
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
son factores que pueden ayudar en gran medida a su visibilidad. Por esta
razón, la investigación es un aspecto que puede aportar mucho en este tema
y en este artículo nos preguntamos ¿qué tipos de investigaciones se llevan a
cabo sobre esta literatura?, ¿se investiga mucho?, ¿en qué lenguas se lleva a
cabo? y ¿qué enfoques se estudian?
1. Metodología
En esta sección explicaremos detalladamente las técnicas de
documentación y análisis de datos que hemos utilizado. La primera fase de
nuestro trabajo ha consistido en un estudio documental de las
investigaciones que se han llevado a cabo sobre la literatura francófona
femenina africana, existente hasta la fecha: sus antecedentes, autores y
corrientes, con el objetivo de conocer el estado de la cuestión y la evolución
que ha ido tomando este movimiento literario y cultural. De igual forma, nos
hemos documentado sobre las asociaciones, organismos, agencias u
organizaciones que colaboran en la visibilidad de esta literatura, que
contribuyen con la misma o cuya repercusión es significativa con el objetivo
de acabar con los estereotipos del continente africano y aportar una visión
correcta y objetiva de la realidad.
Seguidamente, estos resultados nos permitirán comparar la originalidad
de sus estudios, las coincidencias con otros autores y los aportes que llevan a
cabo, con el objetivo de reflexionar sobre lo que se ha trabajado hasta el
momento, los intereses actuales y las posibles vertientes que se pueden
trabajar en un futuro cercano en la investigación de esta literatura. Teniendo
en cuenta, de igual forma, la lengua en la que se publica cada investigación.
Para ello, hemos decidido centrarnos en el español y en el francés, con el
objetivo de conocer el impacto que pueda tener en el mundo francófono, ya
que es la lengua principal de todas las obras de las escritoras en las que
nuestro estudio se centra, y además, en el mundo hispanohablante, que nos
interesa especialmente para conocer qué visibilidad se tiene y si en el mundo
de la investigación la literatura femenina africana francófona tiene un
alcance importante.
Para la selección de nuestro corpus de publicaciones hemos utilizado
herramientas como “Google Académico” y Dialnet”. ¿En qué consisten
estas herramientas? Google Académico proporciona una forma sencilla de
obtener una bibliografía académica a través de muchas disciplinas y fuentes.
96 MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
De igual forma, Dialnet es una de las mayores bases de datos de contenidos
científicos y cuenta con numerosos recursos documentales como: artículos
de revistas, artículos de obras colectivas, libros o tesis doctorales entre otros.
Ambos recursos son utilizados con asiduidad en el mundo de la
investigación y es por eso que suponen de gran importancia para nuestro
estudio.
Finalmente, los resultados nos aportarán una visión general de cómo
evoluciona la investigación en el campo de la literatura femenina africana
francófona y nos ayudarán a conocer hacia donde avanza la investigación y
qué enfoques quedan por trabajar. Para analizar el avance de la
investigación nos centraremos en la cantidad de publicaciones que se han
llevado a cabo a partir de los años 80, ya que es donde comenzaremos a
observar la publicación de la primera generación de escritoras, con la
pionera Aminata Sow Fall
2
y su obra Le Revenant (1976), hasta la actualidad.
Además, compararemos qué cantidad de publicaciones se han desarrollado
en los últimos diez años; es decir de 2011 a 2021, con el resto de
publicaciones desde los años 80 hasta 2011, con el objetivo de observar si las
investigaciones están verdaderamente en aumento y si cuenta con un
análisis importante dentro del mundo de la investigación.
2. El trabajo desde los organismos internacionales
Existen diferentes agencias, asociaciones, organismos y organizaciones
que trabajan en campos diferentes pero que comparten un mismo objetivo.
Este objetivo es claro, es el de aportar, dejar atrás estereotipos que se
escuchan con frecuencia, y que en todo momento tratan de estrechar lazos
de unión, de amistad, de cooperación entre otros, dejando atrás cualquier
confrontación que alimente el odio, y haciendo de la diversidad una de las
características que nos hace más humanos y contribuye a la creación de un
mundo más justo e igualitario, en el que la literatura juega un rol
imprescindible. A continuación, nombraremos algunas de estas
agrupaciones que “hacen África”, y además han servido, sin lugar a dudas,
2
Aminata Sow Fall es considerada la pionera de las letras africanas francófonas, puesto que fue
la primera mujer africana negra en publicar una obra, que no fuera ni una autobiografía ni
memorias.
Estudios sobre las autoras francófonas del África Occidental: revisión bibliográfica
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
como una gran fuente de inspiración, investigación y documentación en la
realización de muchas investigaciones y nuestro trabajo.
2.1 Fondo de Desarrollo de las Naciones Unidas para la Mujer (UNIFEM)
Desde la creación de UNIFEM, en 1976, esta, se dedica a defender los
derechos de la mujer y trabaja por la igualdad de género en todo el mundo.
Además, proporciona ayuda financiera y técnica a programas innovadores
con el objetivo de promover el fortalecimiento de la mujer, estableciendo
cuatro esferas principales de acción estratégicas, que se pueden consultar en
sus informes institucionales, algunas de ellas son las siguientes:
a) Reducir la feminización de la pobreza.
b) Erradicar la violencia contra las mujeres.
c) Acabar con la propagación del VIH/SIDA entre las mujeres y las niñas.
d) Lograr la igualdad de género en la representación democrática
institucional.
2.2 Fundación Mujeres por África
La “Fundación Mujeres por África” actúa en diferentes áreas
relacionadas con la educación, el conocimiento, la salud, el desarrollo
económico y el empoderamiento de la mujer. Esta institución tiene, además,
un convenio que contempla alianzas en centros y fomentos de estudios para
hispanistas gracias al Instituto Cervantes.
Otro de los proyectos, puesto en marcho por la Fundación Mujeres por
África, es el conocido como “Phare Nador”, que será un espacio consagrado
a la formación y al conocimiento de y sobre las mujeres y será la primera
sede en suelo africano, concretamente en la ciudad de Nador, en la Región
Oriental de Marruecos.
2.3. Casa África
Casa África es de uno de los mayores impulsores del acercamiento y
fomento del entendimiento y confianza entre las relaciones hispano-
africanas, ofreciendo, a la vez, un punto en el que reunirse y promover el
pensamiento y reflexión sobre temas africanos.
En concreto, relacionado con nuestro trabajo de investigación,
mencionaremos proyectos como el conocido por “Letras Africanas”, el cual
ha acercado al público español a las principales voces de la literatura
98 MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
africana contemporánea, y con especial atención, su “Colección de Literatura
Casa África” que tiene como objetivo la traducción al castellano de los títulos
más relevantes de la literatura africana, estando, así, presentes en las
librerías de todo el país, y visibilizando cada una de las historias, que
también merecen ser leídas. Además, cabe destacar el papel que lleva a cabo
el “Club de lectura de Casa África”, que coordina actualmente la periodista
Ángeles Jurado, y que constituye un pilar esencial en la difusión de la
literatura africana. Asimismo, destacamos, el interés por “Enseñar África”,
un proyecto educativo creado en cooperación con la Universidad de Las
Palmas de Gran Canaria, y en el que se ha establecido una unidad didáctica
para aplicarla a los alumnos del segundo ciclo de Secundaria, con el objetivo
de trabajar cuestiones sobre el continente, afirman, “desde una perspectiva
alejada de los estereotipos y llena de diversidad.
3. Publicaciones académicas sobre la literatura femenina africana
francófona
A lo largo de nuestro estudio nos hemos encontrado diferentes tipos de
investigaciones cruciales para la literatura femenina africana francófona, y
hemos dividido estas publicaciones académicas en cuatro apartados: autor,
año, publicación y enfoque, puesto que pensamos que es una forma clara de
presentar las características principales de cada publicación. Además, hemos
decidido realizar dos tablas una en la que encontramos los estudios en
español y la otra en francés, con el objetivo de recopilar las publicaciones
más significativas, y el avance que se está desarrollando actualmente sobre
esta temática.
3.1. Publicaciones escritas en español:
La siguiente tabla recoge las publicaciones más significativas
relacionadas con la literatura femenina africana francófona del África
Occidental escritas en español, comprendidas desde el año 2001 hasta el año
2019.
Estudios sobre las autoras francófonas del África Occidental: revisión bibliográfica
99
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
AUTOR/A
AÑO
PUBLICACIÓN
ENFOQUE
Inmaculada
Díaz
Narbona
Elena
Cuasante
Fernández
2001
Firmado mujer y africana, la literatura
africana en femenino: Un proceso de
recuperación de la palabra. En Congreso
Internacional en homenaje a Zenobia
Camprubí: representar-representarse, firmado,
mujer: Moguer 25-28 de octubre 2001 (pp.
401-412).
Estudio de la
literatura
femenina
Inmaculada
Díaz
Narbona
2002
La représentation de la mère indicateur de
changement dans la littérature des
femmes?
La figura de
la madre en
algunas
novelas de
autoras
senegalesas
Elena
Cuasante
Fernández
2005
Las literaturas del yo en la primera generación
de escritoras africanas de expresión
francesa.Universidad de Cadiz
La literatura
del yo
Inmaculada
Díaz
Narbona
2005
Otras mujeres, otras literaturas. Ed. Zanzibar.
Estudio de
todas las
autoras
Elena
Cuasante
Fernández
2005
Las literaturas del yo en la primera generación
de escritoras africanas de expresión
francesa.Universidad de Cadiz.
Estudio de la
primera
generación
de escritoras
Inmaculada
Díaz
Narbona
2007
Un nuevo modelo de mujeres africanas: el
proyecto educativo colonial el el África
Occidental Francesa (Vol. 31). Editorial CSIC-
CSIC Press.
La educación
Lucía
Benítez
Eyzaguirre
2007
Mujeres migrantes africanas en busca de
identidad: el camino de la literatura.
Universidad de Cádiz.
La migración
Lilyan
Kesteloot
2009
Historia de la literatura negroafricana. Una
visión panorámica desde la francofonía.
Barcelona: Elcobre Ediciones.
Estudio
literatura
negroafrican
a
Inmaculada
Díaz
Narbona
2010
Agnès Agboton," a una y otra ribera del
mar de arena". En De Guinea Ecuatorial a las
literaturas hispanoafricanas (pp. 239-252).
Verbum.
Estudio de la
obra de la
autora de
Benín Agnès
100 MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
Agboton.
Inmaculada
Díaz
Narbona
2012
De la exaltación identitaria a la crisis de
identidad: aproximación a la literatura
africana en lengua francesa. En Literaturas
postcoloniales en el mundo global (pp. 185-
215). Arcibel Editores
Estudio de la
identidad en
la literatura
Alba García
Rodríguez
2016
Para una traducción de la literatura poscolonial
africana eurófona: análisis contrastivo (FR-ES)
de la escritura femenina de Ken
Bugul (Doctoral dissertation, Universidad
de Las Palmas de Gran Canaria).
Análisis
contrastivo
traducción
Ken Bugul
Blanca
Román
Aguilar
2017
Difusión y recepción en España de las
escritoras africanas (1990-2010).
Difusión y
recepción de
la literatura
Isabel
Pascua
Febles
2017
El womanism, visión de la mujer africana
en la literatura postcolonial. REVELL:
Revista de Estudos Literários da UEMS.
Womanismo
vs feminismo
Alba García
Rodríguez
2018
África en femenino: una aproximación a su
(s) literatura (s). Université Gaston Berger
(Senegal)
Estudio
literatura
poscolonial
femenina
Clémentine
Ngo Mbeb
Georges
Moukouti
Onguédou
2019
Representaciones simbólicas del cuerpo
femenino en Mujer desnuda, Mujer negra
(2004) de Calixthe Beyala e Hija de la
fortuna (1999) de Isabel Allende. En África
y la literatura comparada: La novela africana
postcolonial en lenguas europeas (pp. 161-176).
Editorial Universidad de Granada.
El cuerpo
femenino en
la literatura
Alba
Rodríguez
García
Isabel
Pascua
Febles
2019
Traducir las identidades africanas: una mirada
mujerista. Université Gaston Berger
Análisis
traductológic
o de la
traducción
existente de
una obra de
Ken Bugul
hacia el
español
Estudios sobre las autoras francófonas del África Occidental: revisión bibliográfica
101
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
3.2. Publicaciones escritas en francés
Esta segunda tabla recoge de igual forma las publicaciones más
significativas relacionadas con la literatura femenina africana francófona del
África Occidental escritas en francés, comprendidas desde el año 1987 hasta
el año 2020.
AUTOR/A
AÑO
PUBLICACIÓN
ENFOQUE
Anny Claire
Jaccard
1987
Les visages de l'islam chez Mariama
Bâ et chez Aminata Sow Fall.
Estudio de la
presencia del
islam
Irène
d’Almeida
Sion Hamou
1991
L'écriture féminine en Afrique noire
francophone: le temps du
miroir. Études littéraires, 24(2), 41-50.
Estudio de la
literatura y su
evolución.
Katherine A.
Makuku
1991
Etude des personnages masculins chez
mariama ba, dans une si longue lettre et
chez aminata sow fall, dans l'appel des
arenes (Doctoral dissertation,
University of Nairobi.).
Personajes
masculinos en las
obras de las
autoras femeninas
Inmaculada
Díaz Narbona
1995
Ken Bugul ou la quête de l'identité
féminine.
La identidad
femenina
Nicki
Hitchcott
1997
Féminisme et littérature
francophone
africaine. LittéRéalité, 9(1).
Estudio del
feminismo en la
literatura africana
Medoune
Guèye
1998
La Question du féminisme chez
Mariama Bâ et Aminata Sow
Fall. French Review, 308-319.
El feminismo para
las autoras
senegalesas
Inmaculada
Díaz Narbona
1999
Une parole libératrice: les romans
autobiographiques de Ken Bugul.
Análisis de la
novela
autobiográfica de
Ken Bugul
Irène Assiba
d'Almeida
Tyrannies
2002
Les "cordes du langage" et les mots
de la Mère.
Estudio relación
madre-hija en la
obra de la
senegalesa
Mariama Barry
Edgard Coly
2006
Aminata Sow Fall: Oralité et société
dans l'oeuvre romanesque. African
Studies Review, 49(3), 122-123.
Estudio términos
de oralidad y
sociedad
Léa Kalaora
2006
Être ancré et moderne: réalisme et
Estudio sobre lo
102 MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
engagements chez Aminata Sow
Fall.
antiguo y lo
moderno
Catalina
Sagarra
2006
Le point de vue intersticiel comme
espace de subversion dubitative.
Riwan ou le chemin de sable de Ken
Bugul. Dalhousie French Studies, 74,
215-236.
Estudio de la
literatura de Ken
Bugul
Catherine
Mazauric
2006
Ken Bugul, Fatou Diome). Dalhousie
French Studies, 74, 237-252.
Aminata Sow Fall,
Ken Bugul y Fatou
Diome
Patience
Lysias Dodd
Gilbert
2010
Les effets délétères de la Polygamie sur
les hommes et les enfants dans la société
sénégalaise postcoloniale: une analyse
d'une si longue lettre de Mariama Bâ,
La Grève des Bàttu d'Aminata Sow
Fall et Le Ventre de L'Atlantique de
Fatou Diome
La poligamia en
las obras de
Mariama Bâ, Sow
Fall y Fatou
Diome
Paula
Schembri
2012
Écrire contre le silence, les injustices et
les violences dans la littérature
africaine au féminin (Bachelor's
thesis, University of Malta).
Injusticia y
discriminación
Theodora
Onuko
2012
Analyse critique du thème de
l’immigration dans Douceurs du
bercail d’Aminata Sow
Fall. AFRREV LALIGENS: An
International Journal of Language,
Literature and Gender Studies, 1(1),
145-153.
La inmigración
Awa C. Sarr
2013
Au-delà du miroir: Réalisme-utopie
et problématique de l'immigration
dans" Douceurs du bercail"
d'Aminata Sow Fall. Nouvelles
Etudes Francophones, 133-144.
La inmigración
Morgan
Faulkner
2014
«L’histoire d’une histoire» ou la
littérature et la vie dans Mes hommes
à moi de Ken Bugul. Présence
Africaine, (2), 141-153.
Análisis de la obra
de Ken Bugul
Lía Mallol de
Albarracín
2014
Ken Bugul: sa vie, son œuvre, sa
pensée. LyCE Estudios, 139.
Estudio sobre la
figura de Ken
Estudios sobre las autoras francófonas del África Occidental: revisión bibliográfica
103
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
Bugul
Amadou
Falilou
Ndiaye
Moussa Sagna
2017
Le Baobab fou, Riwan ou le chemin
de sable et De l'autre côté du
regard: Les Autobiographies
féministes de Ken Bugul. Nouvelles
Études Francophones, 57-69.
Estudio de la
novela
autobiográfica en
la obra de Ken
Bugul
Edyta
Sacharewicz
2019
Le rôle de la musique dans l’œuvre
romanesque de Ken
Bugul. Literatūra, 61(4), 44-53.
Estudio de la
presencia de la
música en la obra
de Ken Bugul
Alessandra
Licciardiello
2020
Festins de la détresse d'Aminata
Sow Fall: traduction, analyse et
commentaire.
Estudio
traductológico
obra senegalesa
Aminata Sow Fall
Resultados y conclusiones
Después de llevar a cabo la recopilación de todas las publicaciones más
significativas en español y en francés sobre los estudios de la literatura
femenina francófona del África Occidental. Gracias a nuestro corpus hemos
tenido la oportunidad de conocer de primera mano cuáles son las temáticas
o los enfoques más utilizados desde las primeras investigaciones hasta
ahora. Lo cual nos puede ayudar a conocer qué avances, qué coincidencias o
diferencias encontramos entre cada uno de los investigadores y qué aportes
originales hacen.
Estas son las temáticas que aparecen en los estudios con más frecuencia:
a) Estudio de la literatura femenina africana francófona y las diferentes
generaciones
b) La figura de la madre y la relación madre-hija
c) La educación
d) La migración / inmigración
e) El concepto de identidad
f) La poligamia
g) La injusticia y la discriminación
h) El concepto del womanismo o el feminismo
i) El cuerpo femenino
j) La presencia del islam en la literatura
k) Los personajes masculinos en la literatura femenina
104 MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
l) El estudio de la oralidad y la sociedad
Todas estas temáticas son un gran ejemplo de la variedad de enfoques
que podemos llevar a cabo como investigadores en este campo. Se trata de
una literatura que presenta una realidad multicultural notoria, que depende
de cada autora y de cada país, y donde encontramos realidades diferentes y
términos en otras lenguas que fomentan la interculturalidad literaria, un
hecho totalmente interesante desde el punto de vista de la investigación.
Al centrarnos en un corpus bilingüe podemos analizar la cantidad de
publicaciones que se desarrollan en las dos lenguas, con el objetivo de
conocer el impacto, y la evolución en los estudios tanto en lengua francesa
como española. Para ello, hemos comparado las publicaciones entre 1980
2011 y a partir de 2011 hasta ahora. De forma que encontramos este gráfico:
Observamos que del total de publicaciones escritas en español en los
últimos diez años (2011 2021), se concentran 44% de las publicaciones
frente a un 56% que constituye las publicaciones de 1980 a 2011. Y, en el
segundo gráfico, descubrimos que en francés existe un hecho similar pero
mucho más mido. En los últimos diez años (2011 2021), se concentran
38% de las publicaciones frente a un 62% de las publicaciones de 1980 a 2011.
Estudios sobre las autoras francófonas del África Occidental: revisión bibliográfica
105
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
Como conclusión, esto supone que estos últimos años las investigaciones
sobre la literatura femenina africana francófona del África Occidental están
avanzando y son de gran interés para el público hispanohablante y
francófono. Sin embargo, cabe destacar la necesidad de encontrar una mayor
representación de países, puesto que no es igualitaria, ya que se observa
mayoritariamente la presencia de Camerún y Senegal. En consecuencia, es
ahí donde necesitamos continuar con la investigación y descubrir qué nos
pueden aportar otras literaturas y escritoras que aún no se investigan.
Referencias bibliográficas
DÍAZ NARBONA. I (2009) Del compromiso al caos: un recorrido por la
literatura africana en lengua francesa. Literaturas negroafricanas y
estudios de traducción. Editorial Verbum. Recuperado de:
https://gredos.usal.es/jspui/bitstream/10366/116102/1/Preprint%20Afri
canissimo.pdf.
FERNÁNDEZ QUINOCES, S. (2015): “Necesitamos muchos nombres
nuevos de escritoras africanas, y los necesitamos ya”. El País, África
no es un país.[en línea], 24 noviembre de 2015. [Consulta: febrero
2020] Disponible
en:https://elpais.com/elpais/2015/11/24/africa_no_es_un_pais/14483594
13_144835.html.
MABANCKOU. A (2006) « La francophonie, oui, le ghetto: non!» Le Monde
[en línea], 18 marzo 2006, Idées [consulta: febrero de 2020] Disponible
en: http://www.lemonde.fr/idees/article/2006/03/18/la-francophonie-
oui-le-ghettonon_752169_3232.html.
ROMÁN AGUILAR, Blanca, 2017. Difusión y recepción en España de las
escritoras africanas (1990-2010), Inmaculada Díaz Narbona, dir., Tesis
doctoral Universidad de Cádiz. Departamento de Filología Francesa e
Inglesa, Cádiz. [consulta: febrero 2020] Disponible en:
https://dialnet.unirioja.es/servlet/tesis?codigo=67114.
Webgrafía
BLOG Literatura Africana Literafricas (Junio 2013) Sonia Fernández
Quinoces [en línea] [consulta: febrero 2020] Disponible en:
https://literafrica.wordpress.com/.
106 MANUEL GÓMEZ CAMPOS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 93-106
CASA ÁFRICA (26 de junio de 2006) [en línea] [consulta: febrero 2020]
Disponible en: http://www.casafrica.es .
ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
AGENDA 2030 Y PRODUCCIÓN ECOLÓGICA: LA
TRADUCCIÓN AGRO-JURÍDICA EN LO RELATIVO AL
CERTIFICADO (DE-ES)
MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Traductora profesional
mar.jimenez.dominguez@gmail.com
Fecha de recepción: 5.11.2020
Fecha de aceptación: 10.2.2021
Resumen: El presente trabajo se centra en el análisis del certificado (alemán-español)
de productos ecológicos expedidos por la UE y los respectivos países de las
lenguas de trabajo como género híbrido en el convive terminología jurídica y
agroalimentaria. Por ello, en primer lugar, contextualizamos la relevancia de este
sector desarrollando unas cuestiones previas en torno a la Agenda 2030 y los ODS.
En segundo lugar, expusimos la normativa y la regularización de la Unión Europea
respecto a este tipo de productos, así como también sus particularidades a nivel
nacional tanto de Alemania como de España. En tercer lugar, elegimos como texto
meta el Reglamento (CE) nº 2018/848 del Parlamento Europeo y del Consejo sobre
producción ecológica y etiquetado de los productos ecológicos, centrándonos
concretamente, en anexo VI en el que se expone el certificado tipo. Posteriormente,
escogimos los términos con mayor densidad conceptual tanto desde un punto de
vista jurídico como agroalimentario con tal de establecer cuáles prevalecían en el
género híbrido elegido objeto de análisis.
Palabras clave: Agenda 2030, ODS, producción ecológica, traducción agro-jurídica,
certificado
Abstract: The present work focuses on the German-Spanish analysis of certificates of
organic products issued by the EU and respective countries of working
languages as a hybrid genre in which coexisting legal and agri-food terminology.
Therefore, fistly, we contextualize the relevance of this sector by developing some
preliminary questions around the 2030 Agenda and the SDG. Secondly, we presented
the regulations of the European Union regarding this type of products, as well as
their particularities at the national level in both Germany and Spain. Third, we chose
as target text Regulation (EU) 2018/848 of the European Parliament and of the
Council on organic production and labeling of organic products, focusing on Annex
VI in which type certificate is exposed. Subsequently, we chose terms with highest
108 MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
conceptual density both from a legal and agri-food point of view in order to establish
which ones prevailed in hybrid genre chosen as the object of analysis.
Keywords: Agenda 2030, SDG, organic production, agri-food translation, certificate
Introducción
La traducción de terminología agroalimentaria aplicada a normativas,
certificados o etiquetados requiere de un alto grado de especialización por
parte del traductor, pues este debe ser capaz de comprender y trasladar de la
LO a la LM tanto la terminología especializada como los conceptos jurídico-
administrativos o económicos que componen el texto y que vienen
determinados por leyes reguladoras de carácter comunitario, en el caso que
nos ocupa, de la Unión Europea.
Ante la creciente concienciación y relevancia que supone el consumo y la
producción de productos ecológicos y los mecanismos jurídicos que se han
constituido en cada país miembro de la UE para velar por la seguridad y
buenas prácticas de las empresas hacia los consumidores, la traducción de
este tipo de textos de carácter híbrido supone una doble especialización por
parte del traductor. Partiendo de esta realidad y tomando como LO, el
alemán, es posible establecer la siguiente hipótesis: el contenido del
certificado de producción ecológica que, a priori es un documento jurídico,
contendrá tanto terminología jurídica, como agroalimentaria, por tanto,
analizar esta última y ver cómo se plasma en el texto ayudará al traductor a
comprender y realizar un adecuado proceso traslativo de LO a LM.
Por ello, iniciaremos el estudio realizando unos breves apuntes sobre la
«producción ecológica» relacionada con la Agenda 2030 y los ODS con tal de
contextualizar la importancia de este sector en cuanto a su forma legislativa
de producción. En segundo lugar, expondremos los Reglamentos que
determinan las normas que deben cumplir los productos para que san
considerados ecológicos tanto en el ámbito de la Unión Europea como en los
países de nuestras lenguas de trabajo (alemán-español). En tercer lugar,
presentaremos el texto meta que hemos tomado como referencia para
abordar el presente estudio, así también como los términos a tener en cuenta
para el análisis terminológico, partiendo de la base de que nos enfrentamos a
un texto de carácter híbrido. En cuarto lugar, analizaremos la terminología
jurídico-administrativa y agroalimentaria que aparece en el texto tipo
Agenda 2030 y producción ecológica: la traducción agro-jurídica en lo relativo al certificado 109
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
certificado. Finalmente, y a tenor del estudio realizado, realizaremos las
conclusiones pertinentes.
1. Agenda 2030, ODS y producción ecológica: definiciones y relevancia
La Organización Mundial de las Naciones Unidas (ONU) define la
Agenda 2030 como «un plan de acción a favor de las personas, el planeta y la
prosperidad, que también tiene la intención de fortalecer la paz universal y
el acceso a la justicia». La Agenda, impulsada desde la ONU y firmada por
todos sus países miembros, está compuesta por 17 Objetivos de Desarrollo
Sostenible (ODS)
1
y 169 metas repartidas entre estos que abarcan temas
económicos, sociales y medioambientales. Por un lado, entre los objetivos
principales se encuentran: erradicar el hambre y lograr la seguridad
alimentaria; garantizar una vida sana y una educación de calidad; lograr la
igualdad de género; asegurar el acceso al agua y la energía; promover el
crecimiento económico sostenido; adoptar medidas urgentes contra el
cambio climático; promover la paz y facilitar el acceso a la justicia. Por otro
lado, cabe señalar que, a pesar de existe un compromiso común y universal,
como cada país miembro de la ONU se enfrenta a unos retos específicos, los
Estados tiene total soberanía sobre su riqueza, recursos y actividad
económica para ejecutar los ODS y, por tanto, fijar sus propias metas
nacionales.
En cuanto a la «producción ecológica» desde una perspectiva a la
contribución de los ODS de la Agenda 2030, cabe destacar algunas unas
cuestiones previas. En primer lugar, el Ministerio de Agricultura, Pesca y
Alimentación del Gobierno de España, la producción ecológica, también
llamada biológica u orgánica, la define como:
Un sistema de gestión y producción agroalimentaria que combina las
mejores prácticas ambientales junto con un elevado nivel de
biodiversidad y de preservación de los recursos naturales, así como la
aplicación de normas exigentes sobre bienestar animal, con la
finalidad de obtener una producción conforme a las preferencias de
determinados consumidores por los productos obtenidos a partir de
sustancias y procesos naturales.
1
Vid. más información en: https://www.un.org/sustainabledevelopment/es [Última fecha de
consulta: 15/02/2020].
110 MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
Como podemos observar en la definición, se hace referencia al
medioambiente, la biodiversidad, la preservación de recursos naturales, el
bienestar animal y las buenas prácticas mediante procesos naturales en
cuanto a la producción de alimentos. Por ello, en segundo lugar, tanto los
ODS como el Pacto Verde Europeo
2
son dos líneas de desarrollo estratégicas
para la ciudadanía y los países de la UE, pues la producción ecológica
revierte en empleo, medioambiente, salud y calidad del agua. Además, la
crisis sanitaria derivada del COVID-19, el nuevo diseño de la PAC
3
y el
nuevo Reglamento que entrará en vigor el 1 de enero de 2021 sobre la
producción y el etiquetado ecológico, ponen en el centro de las políticas
agrarias esta modalidad de producción.
Centrándonos en la relación de la Agenda 2030 y el nuevo Reglamento
Europeo sobre la producción ecológica, esta influye en la contribución a los
logros de 9 de los 17 ODS como sigue:
- ODS 2 (hambre cero): La producción ecológica es un sistema de
gestión sostenible y agronómicamente productivo.
- ODS 3 (salud y bienestar): La producción ecológica procura la
obtención de alimentos de calidad obtenidos con procesos que no
perjudiquen el medio ambiente, la salud humana, animal y
vegetal.
- ODS 6 (agua limpia y saneamiento): La producción ecológica
respeta los sistemas y los ciclos naturales y mantiene y mejora el
estado del suelo, el agua y el aire.
- ODS 7 (energía asequible y no contaminante): La producción
ecológica recomienda el uso responsable de la energía e impulsa
el uso de energía de fuentes renovables.
- ODS 8 y 9 (trabajo decente y crecimiento económico, e industria,
innovación e infraestructura, respectivamente): La producción
ecológica considera la implantación de una economía
competitiva basada en el conocimiento y la innovación, el
fomento de una economía con un elevado nivel de empleo que
potencie la cohesión social y territorial, y fomenta la transición a
2
Vid. más información en: https://www.consilium.europa.eu/es/policies/green-deal/ ltima
fecha de consulta: 15/02/2020].
3
Vid. más información en: https://www.consilium.europa.eu/es/policies/cap-introduction/
[Última fecha de consulta: 15/04/2020].
Agenda 2030 y producción ecológica: la traducción agro-jurídica en lo relativo al certificado 111
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
una economía con bajas emisiones de carbono que se base en el
aprovechamiento de los recursos.
- ODS 12 (producción y consumo responsables): La producción
ecológica promueve la producción agraria sostenible.
- ODS 13 (acción por el clima): La producción ecológica tiene como
objetivo contribuir a la protección del medio ambiente y del
clima.
- ODS 15 (vida de ecosistemas terrestres): La producción ecológica
tiene como objetivos, entre otros, favorecer la biodiversidad,
mantener la fertilidad de los suelos a largo plazo, fomentar el
mantenimiento de las razas autóctonas en peligro de extinción y
el uso de material ecológico.
Tras estas consideraciones, podemos afirmar que la producción ecológica
es un sistema que, pese a que actualmente tenga importancia y sea
impulsado por varios países, en un futuro próximo se va a convertir en el
modelo más sostenible para con el medioambiente y para cumplir también
con los retos marcados (ODS) por los países miembro de la ONU. Por ello,
conocer la terminología especializada en torno a los productos ecológicos
desde un punto de vista normativo, puede suponer al traductor una
herramienta de documentación para su ejercicio diario. Asimismo,
destacamos que este tipo de estudios pueden servir como ejercicios para la
enseñanza de la traducción, pues ayudan al alumnado a comprender mejor
el TO y el TM partiendo del análisis de la terminología especializada de
ambos campos.
2. La normativa sobre producción ecológica
En lo relativo a la producción ecológica (PE) y a la certificación de
productos ecológicos (CPE), cabe señalar que, pese que existan Reglamentos
nacionales y estos se deriven en las comunidades autónomas o los estados
federados, prevalece el Reglamento (CE) nº 2018/848 del Parlamento Europeo y
del Consejo sobre producción ecológica y etiquetado de los productos ecológicos, que
expondremos a continuación. Por otro lado, cabe destacar que la
certificación y la regularización sobre la producción ecológica tiene sus
orígenes en Francia mediante la conformación de diversas asociaciones entre
las que destaca «Association Française de l´Agriculture Biologique», creada
en 1960. España siguió esta forma de organización y fue en 1970 cuando se
112 MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
creo «Vida Sana», fundamental para la posterior normativa que veremos
más adelante
4
.
2.1. Normativa europea
La primera norma que regula la producción y el etiquetado de productos
ecológicos en Europa fue el Reglamento (CEE) 2092/91 del Consejo de 24
de junio de 1991 sobre la producción agrícola ecológica y su indicación en
los productos agrarios y alimenticios. Posteriormente y tras varias
revisiones, se fijó un nuevo marco jurídico que derogaba este, el Reglamento
(CE) 834/2007 del Consejo de 28 de junio de 2007, sobre producción y
etiquetado de productos ecológicos. Tras más de cuatro años de intensas
negociaciones, en 2018 se publicó el nuevo Reglamento (CE) 2018/848 del
Parlamento Europeo y del Consejo sobre producción ecológica y etiquetado
de los productos ecológicos, por lo que el anterior fue derogado. Este nuevo
Reglamento entró en vigor el 1 de enero de 2021 y su principal objetivo es
armonizar el modelo de producción de la UE, mejorar la libre competencia
entre los productos europeos y los de los terceros países, prevenir la
posibilidad de fraude y aumentar la confianza del consumidor de productos
ecológicos (Ministerio de Agricultura, Pesca y Alimentación de España,
2018)
5
. Los productos que cumplan dicho reglamento podrán certificarse
mediante el sello ecológico de Agricultura Europea.
2.2. Normativa nacional
En cuanto a España, cabe destacar la agricultura ecológica se encuentra
regulada legalmente desde 1989, cuando se creó el Reglamento de la
Denominación Genérica «Agricultura Ecológica», que se apli hasta la
entrada en vigor del Reglamento (CEE) 2092/91, siendo inicialmente el
Consejo Regulador de la Agricultura Ecológica (CRAE) el encargado de
controlar la producción ecológica en todo el territorio nacional.
Posteriormente, el Real Decreto 1852/1993 establecuna nueva regulación
de agricultura ecológica basada en el Reglamento (CEE) 2092/91 citado, al
mismo tiempo que las Comunidades Autónomas empiezan a asumir las
4
Vid. más información en: http://www.scielo.edu.uy/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S2301-
15482014000100017 [Última fecha de consulta 15/04/2021].
5
Vid. más información en: https://www.mapa.gob.es/es/alimentacion/temas/default.aspx
[Última consulta: 15/04/2020].
Agenda 2030 y producción ecológica: la traducción agro-jurídica en lo relativo al certificado 113
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
competencias de control de este sistema de producción. En cuanto al sello
que diferencia estos productos, en España, es competencia de las
comunidades autónomas (CCAA) añadir su propio sello, además del sello
europeo certificado por empresas públicas o privadas.
En cuanto a Alemania, destaca el Reglamento de Productos Ecológicos
(Öko-KennzVO) del 6 e febrero de 2002, que se modificó posteriormente en
el año 2005. En él, se recoge cómo debe ser el diseño y el uso del sello
ecológico “Bio-Segel” de carácter nacional, mientras que la Ley
Identificación de Productos Ecológicos (BGBI) del 20 de enero de 2009,
recoge la base jurídica para aplicarlo, todo ello de acuerdo y siendo
compatible con el Reglamento (CE) 2018/848 ya mencionado. Además,
ambos logotipos serán se podrán utilizar de forma simultánea siempre que
la empresa muestre el código de control y la denominación de origen del
producto a los respectivos organismos de certificación. Mientras que para
obtener el sello Bio-Segel”, será necesario registrar en la Oficina de
Información del Instituto Federal de Agricultura y Alimentación
(Bundesanstalt für Landwirtschaft und Ernährung) el producto con la
certificación europea.
3. Algunas cuestiones previas: texto fuente y selección de términos
Para llevar a cabo el presente estudio se ha tomado como referencia de
texto fuente del Reglamento (EU) 2018/848 en alemán, que consta de 124
considerandos previos, 61 artículos y nueve capítulos
6
. Puesto que nuestro
objeto de análisis es la terminología relativa al etiquetado y la certificación,
se han tomado como referencia los capítulos cuatro, cinco y el anexo VI por
ser los que más terminología especializada contiene sobre dichos campos.
Los criterios de selección de los términos están acorde a los objetivos de
este trabajo: por un lado, se ha tenido en cuenta la complejidad conceptual
que contiene cada término analizado desde un punto de vista jurídico-
administrativo, siendo los estudios de Potapouchine y Haenisch (2004)
referencia para la selección de los términos candidatos a análisis; por otro
lado, se ha tenido en cuanta el artículo 30 del capítulo IV del Reglamento
6
Vid. para más información: Reglamento (Ue) 2018/848 del Parlamento Europeo y del Consejo
de 30 de mayo de 2018 sobre producción ecológica y etiquetado de los productos ecológicos y
por el que se deroga el Reglamento (CE) n 834/2007 del Consejo.
114 MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
(EU) 2018/48, que lleva por título «uso de términos referidos a la producción
ecológica», específica que se considerará que un producto incluye términos
que se refieren a la producción ecológica cuando:
En el etiquetado, la publicidad o los documentos comerciales, el
producto, sus ingredientes o las materias primas para piensos
utilizadas en su producción se describan en términos que sugieran a
su comprador que el producto, los ingredientes o las materias primas
para piensos han sido de conformidad con el presente Reglamento.
Por ello, para la elección de los términos candidatos a análisis desde un
punto agroalimentario, se han tenido en cuantas las definiciones
mencionadas en dicho artículo.
4. nero híbrido y terminología especializada en el certificado de
productos ecológicos (alemán-español)
Los neros híbridos surgen como consecuencia de la unión de dos
disciplinas científicas que se plasman en un mismo documento.
Recientemente, se han realizado estudios traductológicos en torno a los
textos de carácter médico-legal o jurídico-enológicos (Balbuena, 2018), en el
caso que nos ocupa, nos encontramos con géneros híbridos agro-jurídicos.
Por ello, en primer lugar, encontramos pertinente explicitar qué tipo de
texto es el certificado. En este sentido, Brinker (1985: 25), clasifica los textos
(Textsorten) según su función, como sigue:
1. Informationstexte (informes, noticias, etc.).
2. Appelltexte (anuncios, comentarios, leyes, etc.).
3. Obligationstexte (contratos, certificados de garantía, etc.).
4. Kontakt-und «Partizipationstexte» (tarjetas o cartas de
felicitación, postales, etc.).
5. Deklarationstexte (testamentos, documentos de nombramientos,
etc.).
Como podemos observar, para Brinker los certificados pertenecen a la
categoría Obligationstexte, entendiendo que la función de este tipo texto es
cumplir con los que se expone en él. Por otro lado, el Diccionario Español
Jurídico, define el certificado como «documento acreditativo de una
situación o realidad, ordinariamente de hecho, que consta fehacientemente a
Agenda 2030 y producción ecológica: la traducción agro-jurídica en lo relativo al certificado 115
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
la entidad que la emite, sea pública o privada». Partiendo de esta realidad,
podemos afirmar que el documento objeto de análisis, a priori, conforma un
texto jurídico-administrativo; sin embargo, a continuación, observaremos
como la terminología agroalimentaria está presente en todo el documento
por ser la temática o variedad principal en la que se conforma la densidad
terminológica de texto.
4.1. Términos jurídico-administrativos
A continuación, pasaremos a describir los términos jurídico-
administrativos que aparecen en el texto tipo Anexo VI (certificado).
4.1.1. Almacenamiento (Lagerung)
Según el DJE, se entiende por almacenamiento la «acción de almacenar
un producto agrario con la finalidad de hacer frente a una situación del
mercado especialmente difícil o una evolución económica que tenga un
importante impacto negativo en los márgenes del sector». Sin embargo, en
cuanto al texto que nos ocupa simplemente hacer referencia a una de las
actividades que puede realizar el operador del producto.
4.1.2. Importación (Einfuhr)
Se refiere al conjunto de mercancías que se importan (DJE) y también
aparece como una de las actividades que puede realizar el operador o el
grupo de operadores.
4.1.3. Exportación (Ausfuhr)
Se refiere al conjunto de mercancías que se exportan (DJE) y en el texto
suele aparecer también certificado de exportación, en alemán
Ausfuhrbescheinigung für ökologische/biologische. Cabe señalar que este
certificado es un «documento expedido por un Estado miembro de la Unión
Europea y válido para todo el territorio de esta, mediante el que se autoriza
a exportar en la cantidad que figura en el mismo y durante el plazo de su
vigencia» (íbid).
4.1.4. Comercialización (Inverkehrbringuen)
Suministro de un producto, remunerado o gratuito, para su distribución,
consumo o uso en el mercado en el transcurso de una actividad comercial
116 MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
(DJE). En el certificado, también aparece como actividad a realizar por el
operador. Asimismo, existen artículos específicos en el Reglamento el que se
explicita la forma de comercialización adecuada para los productos
ecológicos o los productos en conversión.
4.1.4. Periodo de validez (Gültigkeitsdauer)
Es el periodo por el cual el certificado está vigente. Aparece al lado de
cada grupo de productos que recoge el Reglamento, a saber:
Vegetales y productos vegetales no transformados, incluidas las
semillas y demás materiales en producción vegetal.
Animales y productos animales nos transformados.
Algas y productos de la acuicultura no transformados.
Productos agrícolas transformas, incluidos los productos de la
acuicultura, destinados para ser utilizados para la alimentación
humana.
Piensos.
Sector vitivinícola.
Otros productos enumerados en el Anexo I del Reglamento (UE)
2018/848) no cubiertos por categorías anteriores (sírvase especificar).
4.1.5. Artículo, apartado y Reglamento (Artikel, Absatz, Verordung)
Tanto los artículos como los apartados hacen referencia a la disposición
en la que se ordena el propio reglamento. Los artículos se organizan en
apartados que suelen estar diferenciados por números ordenados de menos
a mayor.
4.2. Términos agroalimentarios
Como se ha comentado anteriormente, para la selección de estos términos
se ha tenido en cuenta el artículo 30 del capítulo IV.
4.2.1. Método de producción (Produktionsverfahren)
En lo que concierne a la agricultura, el método de producción se suele
dividir entre la producción ecológica, dividida entre agricultura ecológica y
agricultura biodinámica; y producción convencional, que se divide en:
agricultura tradicional, agricultura convencional y agricultura integrada.
Agenda 2030 y producción ecológica: la traducción agro-jurídica en lo relativo al certificado 117
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
4.2.2. Producción ecológica (ökologische/biologische Produktion)
El Reglamento (EU) 2018/848 considera la producción ecológica como «el
uso […] de métodos de producción que cumplan lo dispuestos en el presente
Reglamento en todas sus etapas de producción, preparación y distribución».
Cabe destacar que en España el término utilizado para referirse a los
productos «ecológicos». Señalamos aquí también suele denominarse
productos «bio» o «productos orgánicos».
4.2.3. Productos en conversión (Umstellungszeugnisse)
Se entiende por conversión la transición de la producción no ecológica a
la producción ecológica durante un periodo de tiempo determinado, en el
cual se aplica las disposiciones correspondientes relativas a la producción
ecológica.
También aparecen otros términos relativos a la conversión:
Periodo de conversión (Umstellungszeitraum).
Normas de conversión (Umstellungsvorschriften)
Piensos en conversión (Umstellungsfuttermittel)
4.2.4. Acuicultura
La acuicultura, según la FAO (Organización de las Naciones Unidas para
la Agricultura y la Alimentación), es una actividad dirigida a producir y
engordar organismos acuáticos en su medio. También se define como el
cultivo en condiciones controladas de especies que se desarrollan en el
medio acuático (peces, moluscos, crustáceos y plantas) y que son útiles para
el hombre. La acuicultura va ligada a la intervención humana para
incrementar la producción a través de la concentración de poblaciones, su
alimentación y la protección frente a los depredadores.
En el Reglamento se recogen contenidos específicos aplicables a este tipo
de producción ecológica.
4.2.5. Productos agrícolas transformados
Este tipo de productos hacen referencia a bebidas o alimentos no
agrícolas elaborados a partir de productos agrícolas. Según el Reglamento,
los principales productos son:
productos lácteos transformados,
frutas y verduras congeladas,
118 MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
bebidas no alcohólicas y todas las bebidas alcohólicas, excepto el
vino.
4.2.6. Sector vitivinícola (Wein)
El sector del vino tiene unas normas específicas en el Reglamento, tanto
para su producción como para su aplicación, algunas de estas son:
Los operadores que se dediquen a la producción de productos
del sector vitivinícola deberán cumplir, en particular, las normas
detalladas de producción establecidas en la parte VI del anexo II.
La Comisión estará facultada para adoptar actos delegados con
arreglo al artículo 54 que modifiquen:
- el punto 3.2 de la parte VI del anexo II añadiendo
prácticas, procesos y tratamientos enológicos nuevos que
están prohibidos, o modificando dichos nuevos
elementos;
- el punto 3.3. de la parte VI del anexo II.
4.2.7. Piensos (Futtermittel)
La producción de piensos ecológicos trasformados (verarbeiteter
ökologischer/biologischer Lebensmittel, se basa en los siguientes principios
específicos:
producción de piensos ecológicos a partir de materias primas
para piensos ecológicos
restricción del uso de aditivos para alimentación animal, así
como de coadyuvantes tecnológicos, de manera que se utilicen en
la menor medida posible y únicamente en casos de necesidad
tecnológica o zootécnica esencial o con fines nutricionales
concretos; ES L 150/24 Diario Oficial de la Unión Europea
14.6.2018
exclusión de sustancias y métodos de transformación que
puedan inducir un error sobre la verdadera naturaleza del
producto;
transformación escrupulosa de piensos ecológicos, utilizando
preferentemente métodos biológicos, mecánicos y físicos.
Agenda 2030 y producción ecológica: la traducción agro-jurídica en lo relativo al certificado 119
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
Conclusiones
A tenor de los epígrafes anteriores, podemos exponer las siguientes
conclusiones:
El conocimiento de las leyes reguladoras y las normativas en
torno al texto objeto de estudio permiten conocer mejor el TO y
trasladar adecuadamente el contenido a la LM y TM, tanto en su
contenido como en su forma. Como se ha podido observar, el
Reglamento (CE) 2018/848 incluía un artículo en el que se
recogían definiciones de términos relativos a la producción
ecológica. En este caso, Alemania cuenta, por ejemplo, con un
sello de carácter nacional, mientras que en España hay uno por
cada Comunidad Autónoma.
Contextualizar el tema que nos ocupa con los Objetivos de
Desarrollo Sostenible de la Agenda 2030 firmada por todos los
países miembros de la ONU nos permite conocer la relevancia
actual de este tipo de textos y, por tanto, la demanda e
importancia en cuanto a su traducción.
Los estudios en torno a la traducción de géneros híbridos
suponen una gran fuente de documentación tanto para el
traductor como para la enseñanza de la traducción, pues textos
que a priori, como puede ser el certificado, parecen que van a
estar cargados de terminología jurídico-administrativa, también
pueden estar dotados de otra terminología especializada.
Finalmente, y tras realizar el análisis de los términos elegidos del
certificado, podemos afirmar que, pese a que el TO y TM sean de
carácter jurídico-administrativo por su estructura y por cómo se
conforman, la terminología de este campo no posee una gran
densidad conceptual más allá de los términos señalados en este
trabajo. Sin embargo, se ha podido observar como la
terminología agroalimentaria presente en todo el Reglamento, se
recoge y plasma en el certificado.
120 MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 107-121
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ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
LOS MEDIOS DE COMUNICACIÓN Y EL TERRORISMO
YIHADISTA: ANÁLISIS TERMINOLÓGICO APLICADO A
A LA TRADUCIÓN (DE-ES)
ALBA MONTES SÁNCHEZ
Universidad de Córdoba
l32mosaa@uco.es
Fecha de recepción: 15.05.2020
Fecha de aceptación: 05.07.2020
Resumen: El terrorismo se contempla como un factor complejo que se ha abordado
desde numerosos ámbitos de estudio, destacando trabajos sobre el concepto de
terrorismo global y yihadismo. No obstante, los trabajos relacionados con la
terminología, la traducción o la lingüística aplicada son escasos en esta área.
Asimismo, el léxico empleado por los medios de comunicación al abordar contenido
relacionado con el terrorismo ha suscitado un gran interés en las investigaciones que
hemos desarrollado recientemente. El presente estudio aborda el léxico y la
terminología del ámbito del terrorismo desde un enfoque traductológico. Para ello,
partimos de un breve análisis sobre el tratamiento que hacen los medios de
comunicación de este léxico. En esta comunicación se pretende analizar y resolver las
cuestiones lingüísticas que se originan en alemán y español desde una perspectiva
traductológica, con el objetivo fundamental de evidenciar el volumen de términos,
abreviaturas, siglas y acrónimos que emplea la prensa alemana y española en este
campo de especialidad.
Palabras clave: Medios de comunicación, terminología, terrorismo, traducción,
transferencia de la información.
Abstract: Terrorism is considered a complex factor that has been approached from
numerous fields of study, specially works on the concept of global terrorism and
jihadism. However, researches related to terminology, translation or applied
linguistics are scarce in this area. Also, the lexicon used by the media when dealing
with terrorism-related content has aroused great interest in the research we have
recently developed. This research addresses the lexicon and terminology of the field
of terrorism from a translational approach. To do this, first, it is presented a brief
analysis about the treatment of this lexicon by the media. This study aims to analyze
and solve the rising linguistic questions in German and Spanish from a translation
124 ALBA MONTES SÁNCHEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
perspective, with the main objective of evincing the volume of terms, abbreviations
and acronyms used by the German and Spanish press in this field of expertise.
Keywords: Media, terminology, terrorism, translation, information transfer.
1. Introducción
Han quedado grabados en nuestra retina aquellos momentos en que los
medios de comunicación se hicieron eco de atentados como los del 11 de
septiembre de 2001 en Nueva York o el 17 de agosto de 2017 en las Ramblas
de Barcelona, algunos de los cuales condujeron a una nueva forma de
practicar el terrorismo. Por tanto, en cierto modo, el tipo de terrorismo
perpetrado en la actualidad logra sus objetivos gracias, en gran parte, a la
información facilitada a través de los medios de comunicación, pues otorgan
cobertura inmediata sobre sus actuaciones a nivel planetario, lo que da a
entender que la relación entre el terrorismo y los medios de comunicación
está cada vez más reforzada, puesto que, si cierta información no resulta
publicada, los actos terroristas parecer no ser noticia.
Igualmente, estos ataques evidenciaron la relevancia de la traducción en
las investigaciones llevadas a cabo por los servicios de inteligencia y la
importancia del intérprete en juicios, interrogatorios e investigaciones. La
consecuente cobertura periodística de atentados como los mencionados ha
llamado la atención sobre la figura de los traductores e intérpretes en la
resolución de conflictos a escala internacional. El presente estudio tiene
como finalidad, por una parte, presentar la relación existente entre los
medios de comunicación y el fenómeno terrorista a través de cuestiones
lingüísticas y, por otro, destacar el rol del traductor en este contexto. Por
ello, para la realización de nuestro estudio partimos de la siguiente
hipótesis: el conocimiento terminológico y la competencia traductora
influyen de forma directa en la transferencia de la información a través de
los medios de comunicación.
2. La traducción y el terrorismo yihadista. el rol del traductor
El cambio de siglo ha marcada un antes y un después en la dilatada
historia de los actos de terror. Los atentados terroristas del 11 de septiembre
de 2001 en Nueva York, así como los del 11 de marzo de 2004 en Madrid o
los del 7 de julio de 2005 en Londres obligaron a los estados democráticos
Los medios de comunicación y el terrorismo yihadista: análisis terminológico aplicado 125
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
occidentales a adoptar medidas legislativas contra el fenómeno terrorista
para endurecer las penas aplicadas a este tipo de delitos. Estas medidas han
sido reforzadas tras los ataques perpetrados recientemente en París, como el
del Charlie Hebdo el 7 de enero de 2015 o los simultáneos del 13 de
noviembre de 2015, el atentado al Mercado de Navidad de Berlín el 19 de
diciembre de 2016 o el de las Ramblas de Barcelona el 17 de agosto de 2017,
entre otros. No obstante, los objetivos occidentales no son los únicos
firmados por el grupo terrorista yihadista Dáesh, pues existe un alto número
de atentados en África y Asia reivindicados por dicha organización.
Igualmente, estos ataques evidenciaron la relevancia de la traducción
en las investigaciones llevadas a cabo por los servicios de inteligencia
y la importancia del intérprete en juicios, interrogatorios e
investigaciones.
Podemos sugerir que la ingente cobertura periodística de los grandes
atentados del 11-S y 11-M ha servido, de forma indirecta, para llamar
la atención sobre el papel destacado que cumplen los traductores y los
intérpretes en la resolución de conflictos y también de su capacidad
para evitarlos. […] Es importante destacar en este contexto el interés
que en los últimos años ha despertado en los Estudios de Traducción la
figura del traductor como agente de intervención social en contextos
geopolíticos. Conforme la globalización y los conflictos bélicos superan
las fronteras lingüísticas, culturales y nacionales, resulta sintomático
el desarrollo cada vez más frecuente de estudios sobre sociología de la
traducción y la atención a los aspectos éticos de su actividad
(Pegenaute 2012: 405).
Pegenaute ha sido uno de los pocos autores que ha centrado su
investigación en la relación o vinculo existente entre los profesionales de la
traducción y la interpretación y el terrorismo. El autor sitúa como punto de
partida la globalización (2012: 398), la cual ha aportado numerosos avances
positivos con respecto a cuestiones sociales, políticas, tecnológicas y
económicas. No obstante, desde una perspectiva muy poco optimista, este
autor expone que la globalización ha traído “consecuencias colaterales
negativas”, ya que ha favorecido la perdida de la identidad cultural local (o
126 ALBA MONTES SÁNCHEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
la creación de una identidad más internacional) y el desarrollo del
terrorismo internacional, definido por Calduch (1993: 343) como “aquella
forma de terrorismo que de un modo directo se desarrolla en o afecta a
diversos países, sus ciudadanos y/o territorios, o a los representantes de
organizaciones intergubernamentales”.
Por su parte, Robles (2007: 33), quien asegura que los traductores se
responsabilizan de actuar como “fuerza de choque” de las investigaciones en
esta materia, además de constituir un elemento indispensable y crucial en
determinadas situaciones en las que se requieren sus servicios con inminente
urgencia: interpretaciones telefónicas, traducción de material
propagandístico destinado a la radicalización o actuar como agente de
intervención social. En este sentido, podríamos afirmar que la figura del
traductor-interprete resulta crucial para lograr que el análisis, la consulta, la
transmisión y la verificación de la información sea correcta y veraz. El autor
coincide con Brooks (2016), quien sostiene que el rol de estos profesionales
se ha ido moldeando con el paso de los años hasta la actualidad, en la que
los consideramos de necesaria relevancia para hacer frente al terrorismo y
poder mantener las relaciones políticas de carácter internacional: “hoy,
necesitamos la práctica traductológica más que nunca”.
3. Lenguaje, terrorismo y medios de comunicación: una aproximación
teórica
Con el fin de establecer un nculo entre la acción terrorista y los
principales canales de difusión de la información, partimos de la publicación
de Veres (2006), El signo perverso: sobre lenguaje, terrorismo y práctica
periodística¸ para destacar como aspecto primordial la adherencia y atracción
que los terroristas sienten hacia los medios de comunicación.
Autores como Eco (1978) señalan que “el terrorismo es un fenómeno de
nuestra época, de la época de los medios de comunicación de masas”, hasta
el punto de afirmar que “si no hubiera medios masivos, no se producirían
estos aspectos destinados a ser noticias”. El hecho de asegurar que sin los
medios de comunicación o mass media no existiría el terrorismo, o, como
indica Rodrigo (1991: 27), que “el terrorismo es rehén de los media y estos lo
son de él”, hace cuestionar la delimitación del concepto ‘terrorismo’ y de los
diferentes tipos de terrorismo que existen. En cierto modo, el tipo de
terrorismo en concreto el yihadismo que nos azota en la actualidad logra
Los medios de comunicación y el terrorismo yihadista: análisis terminológico aplicado 127
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
sus objetivos gracias, en gran parte, a la información facilitada a través de los
medios de comunicación, pues otorgan cobertura inmediata sobre sus
actuaciones a nivel planetario, lo que da a entender, en palabras de Veres
(2006: 290) que “resulta bastante cierta esa relación entre medios y
terrorismo, ya que mientras esa información no resulta publicada, los
atentados terroristas no son noticia”.
Los medios de comunicación y su manera de informar sobre el
terrorismo han contribuido de forma muy significativa a paralizar y
ofuscar todavía más la eterna política de definir al autor de los actos de
violencia como terrorista o como combatiente por la libertad
(Hoffmann, 1990: 41).
Aquí hacemos hincapié en que el fenómeno terrorista presenta
numerosos problemas de tipo lingüístico en relación con los medios de
comunicación. El lenguaje, así como la terminología que se emplea en este
tipo de discursos, debe ser tratado con especial tiento y cuidado, puesto que,
como menciona Veres (2006: 292), la emisión de una noticia en cualquier
soporte supone un acto semejante a cualquier otra acción humana, pero en el
caso de tratarse de una noticia sobre contenido terrorista, el riesgo aumenta
respecto a otras noticias informativas. Debemos tener en cuenta que, en esta
materia en concreto, reproducir de forma exacta los vocablos empleados por
los terroristas sería sinónimo de legitimar sus actos; es decir, en múltiples
casos estos grupos y organizaciones terroristas se sirven de un léxico con
connotaciones bélicas para justificar sus acciones, por lo que al transmitir
esta información empleando esa terminología se denota parcialidad, en
lugar de objetividad. De hecho, a menudo profesionales de la esfera política
y periodística hacen uso de los eufemismos en temas que, según
Kalounerová (2015), son considerados tabúes culturales, como por ejemplo
para hacer referencia al origen étnico, cuestiones bélicas o políticas o
sustancias narcóticas.
En cuanto al terrorismo se refiere, es común observar cómo los
profesionales de la información sustituyen las T-words o “palabras-T” por un
lenguaje decoroso en el que reinan los eufemismos. Según argumenta Veres
(2006, p.296), “los terroristas, y los mismos periodistas, traductores o
profesionales que inconscientemente tratan este tipo de vocablos, además de
128 ALBA MONTES SÁNCHEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
alejar del ámbito los aspectos ajenos a los intereses del terror, consiguen un
objetivo todavía más ambicioso […] la legitimación de su empresa”. Por
consiguiente, tanto el tratamiento de esta terminología como su traducción
son cuestiones que no deben atender solo a la objetividad, sino también al
emisor y al contexto político, social y cultural en el que se enmarcan.
4. Presentación del corpus y metodología
En primer lugar, a fin de contrastar el empleo de léxico relacionado con el
terrorismo en contextos periodísticos redactados en alemán y español,
hemos decidido limitar la compilación de textos a un determinado grupo u
organización terrorista: el Dáesh o Estado Islámico. Consideramos que de
esta forma el análisis podrá concluir unos resultados más contrastados,
minuciosos y detallados. Por consiguiente, hemos consultado varios
periódicos alemanes y españoles que han publicado información relativa a la
actualidad del autodenominado Estado Islámico.
El corpus comparable (alemán-español) se compone de una compilación
de noticias relativas al concepto ‘Estado Islámico’ desde el 1 de enero de
2017 hasta el 31 de diciembre de 2019, con el propósito de obtener una
muestra informativa equilibrada y relativamente actualizada que evidencie
las variaciones terminológicas relativas a estos conceptos en un período de
tiempo relativamente breve. La prensa consultada es de ámbito nacional, a
excepción de algún periódico regional, contando generalmente con un gran
impacto mediático en ambos países y creando un amplio abanico de
ideologías políticas hacia las que pueden estar orientados. Para compilar el
corpus en alemán, hemos recogido textos de los diferentes periódicos:
Sächsische Zeitung, Die Welt y Süddeutsche Zeitung. En cuanto a la prensa
española, destacamos los siguientes: ABC, El País y El Mundo. En suma, la
recolección de datos nos ha permitido compilar un total de 15 textos en
alemán y 15 en español, con 25 y 29 referencias al concepto estudiado
respectivamente.
La metodología seguida para el análisis de los términos se divide en
varios pasos. En primer lugar se ha seleccionado la información en ambas
lenguas que son objeto de estudio, para lo que se ha recurrido a la búsqueda
avanzada en los citados periódicos, dentro de la fecha estipulada.
Posteriormente, con el propósito de clasificar los datos que eran de interés
para el presente estudio, establecimos unas categorías en las que diferenciar
Los medios de comunicación y el terrorismo yihadista: análisis terminológico aplicado 129
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
los vocablos que considerábamos relevantes para abordar el análisis; es
decir, los diferentes nombres que hacen referencia a la organización (Estado
Islámico de Irak y el Levante, Estado Islámico de Irak y Siria, Califato Islámico o
Estado Islámico), así como sus acrónimos (Daish, Daesh, Dáesh o DAESH), sus
siglas (EIIL, EIIS, ISIS, ISIL) o sus acortamientos (EI o IS). Por tanto, en aras
de acotar nuestra investigación, hemos compilado textos atendiendo a
términos, acrónimos, siglas y acortamientos que pueden ser empleados para
referirse a dicha organización con fines terroristas. Finalmente, se ha
procedido a presentar una serie de deducciones basadas en datos objetivos
pero que contarán con generalizaciones y cierta subjetividad. Nuestro
objetivo es dar cuenta del correcto empleo y verdadero significado del
término en cuestión, analizando y comparando los diversos usos en el
contexto del terrorismo dentro del contexto periodístico con el fin de
proponer una alternativa correcta según la norma. Por tanto, pese a ser un
corpus representativo, las conclusiones obtenidas de este análisis cualitativo
carecen de fuerza a nivel cuantitativo.
5. Análisis contrastivo alemán-español
El Estado Islámico (EI) nació en el año 2006 como una organización
terrorista derivada de Al Qaeda, cuya naturaleza es yihadista suni. Según
Albert (2015: 47-48), el propósito inmediato del EI era conquistar nuevos
territorios en Irak y Siria, motivados por la ambición fundamental de
conformar un estado musulmán proselitista, es decir, gestar el Estado
Islámico y del Califato en el ámbito regional, lo que finalmente se ampliaría
a nivel internacional. Esta creación pretendía desestabilizar la paz mundial,
lo que supuso una amenaza global para nuestra realidad geopolítica.
Según Albert (2015: 52), a pesar de que ambas organizaciones parecen
fundamentarse en bases similares, los integrantes de Al Qaeda son
partidarios de lograr sus propósitos de forma más gradual, actuando a
través de múltiples y variados frentes locales, dejando en un segundo plano
la construcción califal. No obstante, el Estado Islámico es una organización
totalmente independiente pese a compartir objetivos idénticos a corto y
largo plazo con Al Qaeda. El EI se inclina por “instituir una entidad política
en la que se aplique y se eliminen todas las actividades que difieran de su
visión”, tratando de concentrarse en un único Estado con capacidad de
expansión. Así fue como en el año 2013 Abu Mohamed al Adami creó un
130 ALBA MONTES SÁNCHEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
califato denominado ‘Estado Islámico’ (sin mención a Irak o Siria),
nombrando a Abu Bakr al Baghdadi como su máxima autoridad. Este a su
vez se autoproclamó imán y califa de todos los musulmanes, de acuerdo con
la ley islámica o ‘sharia’, pretendiendo de este modo contar con el apoyo del
mundo musulmán (2015: 47).
Ejemplo 1
Durante los primeros días de julio del año 2017 se comunicó una de las
noticias más esperadas de los últimos años: la liberación de la ciudad de
Mosul, en Siria, del principal grupo terrorista Dáesh.
El término “Dáesh” es una creación occidental que proviene del árabe y
cuyo significado es totalmente desconocido para el lector no especializado.
Este término combina un acrónimo, a partir del nombre árabe del Estado
Islámico de Irak y Levante, y una palabra muy parecida en esta lengua que
significa “algo que aplasta o pisotea”. De hecho, este acrónimo tiene un
sentido despectivo para la propia organización debido a su significado en
árabe, por lo que así se refieren a ellos la población contraria en Siria e Irak y
Occidente. Esta cuestión ha sido abordada también por personalidades
políticas de diferentes países como Estados Unidos, Reino Unido o Francia.
Con el fin de mostrar su rechazo a este grupo terrorista, estos gobiernos
defienden el uso del acrónimo “Dáesh” o sus transcripciones en cada idioma
(Daish en inglés y Daech en francés) puesto que como indica Laurent Fabius,
ministro de Exteriores de Francia “este es un grupo terrorista y no un Estado
[…]. No recomiendo usar el término Estado Islámico porque difumina la
línea entre islam, musulmanes e islamistas”.
En el ejemplo que ofrecemos a continuación se puede observar una
noticia publicada en el Sächsische Zeitung el 10 de julio de 2017, en la cual se
hace referencia al grupo terrorista como “Daesch”.
(DE) Auch der französische Präsident Emmanuel Macron twitterte:
„Mossul von Daesch befreit: Hommage Frankreichs an alle, die mit
unseren Truppen zu diesem Sieg beigetragen haben“
1
.
1
Fuente: https://www.saechsische.de/is-hochburg-mossul-kurz-vor-dem-fall-3723244.html.
[Consultado el 25 de junio de 2019].
Los medios de comunicación y el terrorismo yihadista: análisis terminológico aplicado 131
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
En cuanto a la prensa española, se refieren a la organización terrorista
empleando el acrónimo en forma de siglas, es decir, con todas las letras que
lo conforman en mayúscula. Es un hecho que en español existe controversia
con respecto a la escritura de este término, tanta que ha aparecido escrito
con diversas variaciones, principalmente en mayúsculas (como es el caso del
ejemplo). La Fundación del Español Urgente (en adelante, la Fundéu)
recomienda, al igual que otros acrónimos extranjeros, escribirlo en
minúscula a excepción de la letra inicial, ya que se trata de un nombre
propio de más de cuatro letras y, además, no emplear ni comillas ni cursiva.
(ES) El primer ministro de Irak, Haider al-Abadi, ha declarado la
victoria en Mosul de las tropas iraquíes sobre el DAESH y la bandera
del país ya ondea en todos los barrios
2
.
De igual modo, han surgido dos cuestiones con respecto a su correcta
grafía: Daish (la i corresponde a Irak) que se ajusta mejor a la pronunciación
y al desarrollo original, y Dáesh, que sustituye en su grafía la letra i por la e,
cuya correcta adaptación al español sería Dáesh. Igualmente, en relación con
la terminación “sh” o “ch”, la Real Academia Española recomienda, a
diferencia de la grafía alemana, no emplear la terminación “sh” frente a la
alternativa “ch” en español, aunque no la prohíbe. Por tanto, proponemos
mantener el término en alemán tal y como se ha empleado (Daesch) y
corregir su grafía en el texto en español: de DAESH a Dáesh.
Ejemplo 2
En este ejemplo contrastamos y analizamos el empleo de las siglas ISIS
tanto en alemán como en español. Las noticias abordadas, publicadas en
octubre de 2019, tienen como principal protagonista al presidente de Estados
Unidos, Donald Trump, y a la organización que sometemos a análisis:
Estado Islámico de Irak y el Levante.
El autodenominado “Al Dawla al Islamiya al-Iraq al Sham” ha sido
reconocido por las Naciones Unidas como “una organización terrorista con
naturaleza yihadista”, escindida de Al-Qaeda. Creemos pertinente destacar,
en primer lugar, la traducción de este término al inglés: Islamic State of Iraq
2
Fuente: https://www.abc.es/internacional/abci-ejercito-iraqui-libera-mosul-5498914557001-
20170709022005_video.html [Consultado el 28 de junio de 2019].
132 ALBA MONTES SÁNCHEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
and Syria” o “Islamic State of Iraq and the Levant”, así como las siglas
acuñadas en esta lengua ISIS e ISIL, pues presentan un peso verdaderamente
influyente tanto en alemán como en español.
En alemán, el equivalente de esta organización es ‘Islamischer Staat im
Irak und der Levante’. No obstante, en el siguiente caso podemos observar
que se emplea una sigla correspondiente a ‘Islamischer Staat im Irak und in
Syrien’. Esta sigla, que es idéntica a la acuñada en inglés (ISIS), emplea una
grafía incorrecta. Según la Fundéu, se recomienda ser especialmente cautos
en la traducción de los nombres de estas organizaciones, pues no debemos
olvidar que uno de los principales objetos de lucha de estos grupos se
fundamenta en cuestiones geográficas, por lo que al tratar determinadas
zonas debemos asegurarnos de que su equivalente español es correcto.
“Sham”, último vocablo de la autoproclamada organización terrorista “Al
Dawla al Islamiya al-Iraq al Sham”, no se refiere a la Siria actual, sino a su
región histórica que se conoce tradicionalmente como el Levante. Por tanto,
en lugar de emplear las siglas correspondientes al nombre que hace
referencia a la Siria actual (Islamischer Staat im Irak und in Syrien), se debe
optar por las siglas que hagan referencia a la región geográfica del Levante
(Islamischer Staat im Irak und der Levante).
(DE) Als ich in Washington angekommen bin, war ISIS in dem
Gebiet völlig ungezügelt. Wir haben schnell 100% des ISIS-Kalifats
besiegt, inklusive der Festnahme von Tausenden ISIS-Kämpfern,
zumeist aus Europa
3
.
Como hemos explicado anteriormente con el caso de ISIS e ISIL, las
situaciones geográficas de Siria y el Levante son cuestiones fundamentales
para hacer referencia a dicho grupo terrorista. El equivalente español de ISIS
se corresponde con las siglas EIIS, procedentes de “Estado Islámico de Irak y
Siria”, mientras que el equivalente de ISIL se corresponde con las siglas EIIL,
emanado de “Estado Islámico de Irak y Levante”. Además, como podemos
observar en el presente ejemplo, la prensa española se ha visto fuertemente
3
Fuente:
https://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/afxline/topthemen/hintergruende/article201539630/Pra
esident-Trumps-Tweets-zur-neuen-Syrienpolitik-der-USA.html. [Consultado el 10 de octubre
de 2019].
Los medios de comunicación y el terrorismo yihadista: análisis terminológico aplicado 133
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
influenciada por la lengua anglosajona. Se ha realizado un calco del inglés
que evita así el equivalente acuñado ya anteriormente en español.
(ES) La decisión del presidente abandona a su suerte a las milicias
kurdas que han sido aliadas de Washington y claves en la derrota del
ISIS
4
.
En suma, la sigla adecuada para referirse al Estado Islámico de Irak y el
Levante en alemán es ISIL, mientras que en español es EIIL, a pesar de las
disparidades en las referencias a dicha organización que podemos observar
en los medios de comunicación a día de hoy.
Ejemplo 3
Los textos que presentamos pertenecen a una noticia publicada en
febrero de 2019 y cuya protagonista es una combatiente londinense que se
alistó a la organización terrorista y, por consiguiente, le ha sido retirada la
nacionalidad británica.
En la noticia publicada por la prensa alemana observamos que hacen
alusión al grupo terrorista a través del acortamiento del nombre completo,
así como mediante la abreviatura de la primera parte, es decir, de Islamischer
Staat y su acortamiento ‘IS’.
(DE) Aber 2015 reiste sie mit zwei Schulfreundinnen nach Syrien
und schloss sich der Terrormiliz Islamischer Staat (IS) an. Vorige
Woche gelang es der britischen Zeitung The Times , Begum in dem
Lager zu finden. Die Frau und ihre Londoner Familie bitten darum,
dass sie in ihre Heimat Großbritannien zurückkehren darf
5
.
La prensa española emplea la misma técnica con el fin de no recurrir al
empleo del nombre completo o de las siglas correspondientes a dicho
nombre. No obstante, de nuevo apreciamos que las siglas empleadas no son
las ya acuñadas en español, sino que se corresponden con el acortamiento en
4
Fuente: https://elpais.com/internacional/2019/10/07/estados_unidos/1570467684_743851.html.
[Consultado el 12 de octubre de 2019].
5
Fuente: https://www.sueddeutsche.de/politik/grossbritannien-is-anhaengerin-shamima-
begum-1.4339856. [Consultado el 3 de agosto de 2019].
134 ALBA MONTES SÁNCHEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
inglés (Islamic State). Por consiguiente, proponemos el acortamiento EI
(Estado Islámico) como forma correcta para el siguiente titular.
(ES) La familia de la londinense que se unió al IS demandará al
Gobierno británico
6
.
Consideramos relevante destacar el repetido empleo de abreviaturas y
siglas que hacen referencia a grupos y organizaciones terroristas. En este
estudio nos hemos centrado en el análisis de acortamientos y siglas como IS,
EI, ISIL o ISIS debido a su constante aparición mediática. No obstante,
existen otros casos como AQUIM, ETA, Al Qaeda, MUJAO, Boko Haram,
IMU, AQSL o AQAP que también son o han sido tratados en los medios de
comunicación. De forma general, en estos casos los expertos en terrorismo
son los únicos que están familiarizados con el nombre completo de la
organización, pues la esfera comunicativa directamente hace uso de su
acortamiento o sus siglas. Al emplear estas formas abreviadas se demuestra
una especial preferencia por tomar prestadas las siglas inglesas ya acuñadas
en algunos casos, dejando entrever que no existe un equivalente en español.
Debemos tener en cuenta que, al igual que EIIL o EIIS, muchas de las
abreviaturas formadas por las letras iniciales de un sintagma proceden del
árabe y presentan una importante carga ideológica y cultural. Al establecer
un equivalente en inglés y usar este mismo en los medios de comunicación
españoles pueden difuminarse las connotaciones lingüísticas que hacen
referencia a dicha carga cultural, política, geográfica o ideológica. Quizás
esta predilección por las siglas inglesas se deba a que el inglés se ha
convertido en la lengua vehicular para tratar cuestiones relacionadas con el
terrorismo, bien sea por su alta influencia como lingua franca o porque los
servicios de investigación más avanzados en materia terrorista emplean este
idioma para comunicarse y transferir información.
Conclusiones
El estudio realizado en las páginas precedentes nos ha permitido extraer
una serie de conclusiones expuestas a continuación:
6
Fuente: https://www.elmundo.es/internacional/2019/02/22/5c6fda33fdddff00898b465d.html.
[Consultado el 8 de agosto de 2019].
Los medios de comunicación y el terrorismo yihadista: análisis terminológico aplicado 135
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
1. Como hemos mencionado anteriormente, la fuente de nuestro
material lingüístico son periódicos alemanes y españoles que
publicaron información relativa a la organización terrorista
autodenominada Estado Islámico. Estamos ante el análisis de un
léxico contextualizado en la principal amenaza a la paz
internacional, por tanto, estudiamos y analizamos el empleo de
nombres, siglas y acrónimos en el lenguaje periodístico centrado
en un campo de estudio en concreto: el yihadismo.
2. Consideramos conveniente mencionar que el uso del léxico es
directamente asociado a los conceptos y, por tanto, a los
estereotipos que se crean en la sociedad, lo que supone un
aliciente s para el correcto estudio y empleo de la
terminología relacionada con el terrorismo, así como con
cualquier tipo de violencia. En esta cuestión, la transmisión de la
información de forma objetiva, así como su correcta traducción a
otras lenguas son de vital importancia a nivel político o social,
pues está cargada de elementos ideológicos y culturales.
3. En cuanto a la variedad de fuentes bibliográficas que hemos
consultado y que han complementado notablemente nuestro
estudio, reiteramos, como hemos hecho al principio de esta
investigación, la carencia de estudios lingüísticos que reflexionen
sobre los dilemas emergentes en el léxico del terrorismo, a
como de recursos terminológicos monolingües, bilingües o
multilingües en este ámbito de estudio. Además, se echa en falta
disponer de una mayor accesibilidad a glosarios o diccionarios
etimológicos sobre este ámbito, especialmente disponibles en
alemán y español, con el mero fin de atender a cuestiones
terminológicas y traductológicas.
4. Finalmente, hemos confirmado la hipótesis inicial planteada. El
conocimiento terminológico, las tareas de documentación y la
resolución de determinados dilemas traductológicos son de vital
importancia para trasladar la información de forma adecuada.
Asimismo, se debe atender a la competencia lingüística de los
profesionales que tratan con el léxico relacionado con el
terrorismo, en particular, y con otras formas de violencia, en
general, pues como hemos evidenciado a lo largo del presente
136 ALBA MONTES SÁNCHEZ
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 123-136
estudio, en el fenómeno del terrorismo están implicados no solo
factores sociales, jurídicos o políticos, sino también culturales.
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TRADUCCIÓN AGROALIMENTARIA ALEMÁN-
ESPAÑOL/ ESPAÑOL-ALEMÁN: EL ETIQUETADO DEL
VINO Y SU MARCO JURÍDICO
ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Universidad de Córdoba
l12raali@uco.es
Fecha de recepción: 04.05.2020
Fecha de aceptación: 13.07.2020
Resumen: El presente trabajo se centra en la traducción alemán-español / español-
alemán del etiquetado del vino y de los diferentes productos vitivinícolas. Para ello,
en primer lugar, analizaremos el concepto de etiquetado según la ley europea.
Posteriormente, llevaremos a cabo una exhaustiva revisión de la normativa tanto
sectorial como horizontal a nivel nacional y europeo ya se de obligado cumplimiento
o facultativa. De esta forma, podemos determinar cuáles son los requisitos legales
que el etiquetado del vino y demás productos vitivinícolas debe cumplir y cómo
estos afectan a su traducción. Finalmente, analizaremos el etiquetado de dos botellas
de vino, uno en alemán y otro en español. En dicho análisis se examinará los
elementos del etiquetado y cómo estos deben traducirse cumpliéndose en todo
momento la normativa vigente.
Palabras clave: etiquetado; vino; traducción agroalimentaria; legislación europea;
legislación nacional; productos vitivinícolas.
Abstract: The current work focuses on the German-Spanish / Spanish-German
translation of wine labelling and other wine sector products. To this end, we first
analyze the definition of labelling according to European law. Later on, we carry out
a detailed review of both sectoral and horizontal regulations at national and
European level, whether mandatory or optional. In this way, we may establish what
are the legal requirements that the labelling of wine and other wine sector products
must meet, and how they affect its translation. Finally, we analyze the labelling of
two wine bottles one in German and the other one in Spanish. In this analysis,
the different elements present in the labelling are analyzed, as well as how these
should be translated in compliance with current regulations.
Keywords: Labelling; wine; agri-food translation; European law; national law; wine
sector products.
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
1. Introducción
Actualmente, el sector vinatero español vende gran parte de sus caldos
fuera del país. Durante el año 2019 España vendió entre vinos y productos
vitivinícolas (mosto, licor, vermut, etc.) un total de 3 015 millones de euros.
De esta cantidad un 73,5 % corresponde a la venta de vino envasado frente
al 15,7% del vino a granel y el 11 % de otros productos vitivinícolas y vinos
aromatizados. Por lo general, los vinos envasados exportados se tratan de
vinos con DOP tranquilos, vinos espumosos y vinos sin DOP en envases de
dos litros. Si trasladamos estas cifras al volumen vemos mo no hay una
correspondencia entre el volumen y el dinero recaudado con la venta al
representar el vino envasado tan solo un 35,3 % del volumen total exportado
(956 millones de litros), un 43,1 % corresponde al vino a granel (1 168
millones de litros) y un 21,6 % a la venta de vermuts, mostos y vinagres (586
millones de litros). De esta forma, se pone de manifiesto el gran peso que
tienen los vinos envasados en términos económicos aportando un beneficio
por litro mucho mayor que el del vino a granel u otros productos. Este
contexto evidencia que el sector quiera seguir incentivando la venta exterior
de vino envasado dada su alta rentabilidad. En cuanto a los países
compradores de nuestros caldos están, por orden de mayor a menor gasto,
EE. UU. (291 millones de euros), Reino Unido (277,7 millones de euros) y
Alemania (252 millones de euros). Por tanto, las lenguas protagonistas y
más rentables en el escenario de la exportación de vino español son el
inglés y el alemán. Asimismo, no podemos olvidar que una de las cartas de
presentación de un vino para el consumidor es su etiquetado, por lo que la
traducción de este se convierte en un elemento crucial para poder llegar al
mayor número de consumidores posibles, así como debe ser un proceso
llevado a cabo con cuidado y esmero. Por estos motivos, nuestro trabajo se
centra en la traducción del etiquetado del vino alemán-español quedando
demostrada por los datos económicos la pertinencia de esta combinación
lingüística. Para ello, analizaremos, en primer lugar, estudiaremos las
cuestiones legales a las que el etiquetado del vino en España y en Alemania
está sujeto y las implicaciones que estas tienen en el proceso de traducción.
Asimismo, también estudiaremos el etiquetado como género textual y sus
convenciones tanto en español como en alemán.
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado del vino 139
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
2. El etiquetado
Si hacemos una revisión de la bibliografía disponible sobre los trabajos
dedicados al etiquetado podemos encontrar trabajos realizados desde
distintas perspectivas. Por ejemplo, trabajos llevados a cabo desde el
enfoque de la traducción del etiquetado enmarcada en el ámbito alimentario
como el estudio de Policastro Ponce (2017) en el que analiza la traducción de
las etiquetas de complementos alimenticios en la combinación lingüística
inglés-español. Asimismo, Rivas Carmona (2017) en su estudio sin atender a
ninguna combinación linística en concreto destaca el carácter científico-
técnico del etiquetado dada su terminología, dificultad a la que hay que
sumar también el marco legal al que éste está sujeto. Por otro lado, Ramírez
Almansa (2019a) abarca también en su trabajo el etiquetado de productos
alimentarios desde el punto de vista de la traducción alemán-español y en su
estudio pone de relieve la normativa europea a la que está sujeto el
etiquetado de este tipo de productos en España, Alemania y Austria y los
requisitos legales que este debe cumplir centrándose, por lo general, en el
apartado de la información nutricional y los ingredientes. De hecho, el
investigador ofrece ejemplos reales de estos requisitos legales que afectan a
todo producto alimentario y, por ende, al vino, lo cual nos es bastante
ilustrativo. Por lo tanto, de este estudio extraeremos el marco legal de
carácter horizontal al que está sujeto cualquier producto de tipo alimentario.
Si nos centramos en el etiquetado del vino podemos encontrar estudios
llevados a cabo desde diferentes puntos de vista, como, por ejemplo, el
análisis de la evolución gráfica del etiquetado del vino en Extremadura
(Domínguez Gómez, 2005) o el uso del elemento gráfico dentro del
etiquetado (Galindo Valero, 2016). Siendo más exhaustivos y centrándonos
en el interés por la traducción del etiquetado del vino destaca el trabajo de
Miranda y Countinho (2010) en el que desde un punto de vista lingüístico
analizan las etiquetas del vino como nero textual. A continuación,
analizaremos el etiquetado del vino como género textual y estudiaremos de
qué elementos se compone.
2.1. El etiquetado del vino en español y alemán: género textual e implicaciones
jurídicas
En primer lugar, consideramos oportuno definir qué es el etiquetado del
vino. Para ello recurrimos al Artículo 118 del Reglamento (CE) Nº 1234/2007
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
que “considera etiquetado a toda palabra, indicación, marca registrada,
marca comercial, motivo ilustrado o símbolo, colocados en cualquier envase,
documento, aviso, etiqueta, anillo o collar que acompañe o haga referencia a
un producto dado”. El etiquetado del vino (Weinetikettierung) puede llegar a
componerse hasta de cuatro elementos: la etiqueta frontal (Schauetikett o
Hauptetikett), la contraetiqueta (Rückenetikett), el collarín (Halsschleife) situada
antes de la etiqueta frontal en el cuello de la botella y el marbete situado
debajo de le etiqueta frontal, este último también se le puede denominar
etiqueta inferior. Según la ley, el etiquetado como mínimo debe estar
compuesto por la etiqueta frontal, la cual se encarga de proporcionar toda la
información obligatoria recogida en la ley. No obstante, es común en la
etiqueta frontal ofrecer tan solo el nombre del vino, su origen e indicación
geográfica acompañado de una ilustración estética que atraiga al potencial
consumidor y es en la contraetiqueta donde se ofrece el resto de la
información obligatoria. Por este motivo, es posible encontrar botellas que
tan solo tengan la etiqueta frontal u otras que cuenten con todos los tipos de
etiqueta y se ofrece otra información además de la obligatoria, como
maridaje para el vino, sello de la denominación de origen, temperatura
recomendada de servicio o una breve nota de cata. Para poder visualizar de
forma más fácil dónde se sitúan las diferentes partes del etiquetado del vino
en la Imagen 1 podemos ver un ejemplo de cómo quedaría cada etiqueta
colocada.
Imagen 1: Ejemplo de las diferentes partes del etiquetado en una botella de vino.
Fuente: Un poco de vino (2011).
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado del vino 141
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
En lo referente al marco jurídico al que se ve sujeto el etiquetado del vino
debemos distinguir, en primer lugar, entre una normativa horizontal, es
decir, que afecta a cualquier producto alimentario y, por ende, a cualquier
producto vitivinícola y una normativa sectorial, la cual está destinada a
actuar sobre cualquier tipo de producto vitivinícola. Asimismo, la normativa
sectorial y la normativa horizontal recogen tanto indicaciones de obligado
cumplimiento como indicaciones facultativas, es decir, voluntarias. Este
último tipo de indicaciones facultativas tienen como objetivo detallar las
características inherentes al producto o su calificación. También estimamos
oportuno destacar que la normativa facultativa de carácter sectorial presenta
una serie de normas con indicaciones aplicables a cualquier producto
vitivinícola y otras aplicables exclusivamente a los productos vitivinícolas
con denominación de origen protegida (DOP) o indicación geográfica
protegida (IGP). En la UE podemos distinguir, entre las normativas s
relevantes, por un lado, la normativa con aplicación directa al etiquetado del
vino con los reglamentos (CE) 1234/2007 del Consejo y (CE) 607/2009,
de la Comisión, por la Ley 24/2003, de 10 de julio, y por el Real Decreto
1363/2011, de 7 de octubre. Por otro lado, debemos destacar la normativa
aplicada al etiquetado de alimentos normativa horizontal con las
directivas 89/396/CEE, 2000/13/CE y 2007/45/CE, las cuales se incorporaron
en España a través de los reales decretos 1808/1991, de 13 de diciembre,
1334/1999, de 31 de julio, y 1801/2008, de 3 de noviembre, respectivamente.
Esta normativa incide en que el etiquetado no puede inducir a error ni
atribuir al producto efectos o propiedades que no tenga.
La normativa sectorial de carácter obligatorio establece que el etiquetado
de todo producto vitivinícola debe recoger los siguientes elementos:
1. Categoría del producto vitivinícola (Kategorie von
Weinbauerzeugniss). El reglamento diferencia entre los siguientes
tipos de productos: vino (Wein), vino nuevo en proceso de
fermentación (Jungwein), vino de licor (Likörwein), vino
espumoso (Schaumwein), vino espumoso de calidad
(Qualitätsschaumwein), vino espumoso aromático de calidad
(aromatischer Qualitätsschaumwein), vino espumoso gasificado
(Schaumwein mit zugesetzter Kohlensäure), vino de aguja
(Perlwein), vino de aguja gasificado (Perlwein mit zugesetzter
Kohlensäure), vino de uvas pasificadas (Wein aus eingetrockneten
142 ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
Trauben), vino de uvas sobremaduradas (Wein aus überreifen
Trauben), mosto de uva (Traubenmost), mosto de uva
parcialmente fermentado (teilweise gegorenem Traubenmost) y
mosto de uva concentrado (konzentrierter Traubenmost).
2. Grado alcohólico volumétrico adquirido (vorhandener
Alkoholgehalt), el cual puede indicarse por unidad o por media
unidad de porcentaje de volumen. La cifra debe ir seguida del
símbolo % vol y precedida de grado alcohólico adquirido, alcohol
adquirido (vorhandener Alkohol) o la abreviatura alc.
3. Procedencia (Herkunft), la cual se expresa de manera diferente
según el tipo de producto. En el vino, vino nuevo en proceso de
fermentación, vino de licor, vino espumoso gasificado, vino de
aguja, vino de aguja gasificado, vino de uvas pasificadas y vino
de uvas sobremaduradas cuando la uva se ha recolectado y
vinificado en el mismo Estado miembro la procedencia se indica
con vino de (Wein aus), producido en (erzeugt in) o producto de
(Erzeugnis aus). Si se trata de vinos transfronterizos elaborados a
partir de determinadas variedades de uva de vinificación solo se
proporcionará el nombre de uno o varios Estados miembro. En
caso de que el vino sea resultado de una mezcla de vinos
originarios de diferentes Estados se indica con la construcción
Vino de la Comunidad Europea (Wein aus der europäischen
Gemeinschaft) o mezcla de vinos de diferentes países de la Comunidad
Europea (Verschnitt von Weinen aus verschiedenen Ländern der
Europäischen Gemeinschaft). Cuando el vino es producto de la
mezcla de vinos originarios de varios terceros países se indica
con la construcción mezcla de vinos procedentes de diferentes países
exteriores a la Comunidad Europea (Verschnitt von Weinen aus
verschiedenen Ländern außerhalb der Europäischen Gemeinschaft) o
mezcla de (Verschnitt aus). También puede ocurrir que un vino se
produzca en un Estado miembro a partir de uva recolectada en
otro Estado miembro, en este caso se indica con expresiones
también del tipo Vino de la Comunidad Europea o vino obtenido en
(…) a partir de uvas cosechadas en (…) (Wein gewonnen in (…) aus in
(…) geernteten Trauben). Cuando un vino se produce en un tercer
país a partir de uva recolectada en otro tercer país también se
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado del vino 143
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
utiliza la construcción vino obtenido en (…) a partir de uvas
cosechadas en (…). Cuando se trata del etiquetado de vino
espumoso, vino espumoso de calidad y vino espumoso
aromático de calidad sin DOP o IGP elaborado con uva
recolectada y vinificada en un Estado miembro o tercer país se
expresa con la construcción vino de, producido en, producto de o
vino espumoso de (Sekt aus). También, cuando la uva del vino se
ha recolectado en un Estado miembro o tercer país diferente en
el que se ha vinificado se indica añadiendo producido en. Si nos
adentramos en cómo indicar la procedencia de vinos con IGP o
DOP es fácil, basta con añadir en el etiquetado vino de, producido
en o producto de. Por último, cuando nos referimos a mosto de
uva, mosto de uva parcialmente fermentado, mosto de uva
concentrado y vino nuevo en proceso de fermentación
producido en un único Estado miembro se indica con la
construcción mosto de (Most aus) o mosto producido en (Most
erzeugt in). Cuando el mosto, sea del tipo que sea, es mezcla de
productos elaborados en varios Estados miembros se indica con
la oración mezcla resultante de productos procedentes de diferentes
países de la Comunidad Europea (Verschnitt aus den Erzeugnissen
zweier oder mehrerer Länder der Europäischen Gemeinschaf). Por
último, cuando el mosto se ha elaborado en un Estado miembro
diferente en el que se recolectaron las uvas de indica con la
construcción mosto obtenido en (…) a partir de uvas cosechadas en
(…) (Most gewonnen in (…) aus in (…) geernteten Trauben).
4. Embotellador (Abfüller), dato que también puede expresarse con
embotellado por (abgefüllt von). Igualmente, en vinos con DOP o
IGP las expresiones anteriormente mencionadas pueden
sustituirse por otras que informen de que el embotellado se ha
llevado a cabo en la explotación del productor, en locales de una
agrupación de productores o en una empresa localizada en la
misma área geográfica delimitada o en las inmediaciones de
esta. Existen también casos en los que el embotellado se encarga
a una empresa externa y se indica con la expresión embotellado
para (…) por (…) (abgefüllt für (…) von (…). Además, si el vino se
envasa en un recipiente que no es una botella, sino que se trata,
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
por ejemplo, de un tetrabrik las palabras embotellador y
embotellado se pueden sustituir por envasador (Verpacker) y
envasado por (verpackt von).
5. Productor (Hersteller) o vendedor (Verkäufer) que también
puede expresarse con producido por (hergestellt von) o vendido por
(verkauft von). En España también se contempla proporcionar
esta información con elaborador o elaborado por.
6. Importador (Einführer) que también puede expresarse con
importado por (eingeführt von).
Por otro lado, la normativa facultativa europea también permite cuando
el embotellador, el productor, el vendedor o el importador se trata de la
misma persona jurídica o física sustituir estos datos por un código
establecido por el Estado miembro y el cual siempre lleva el identificador del
país. Dicho identificador es ES para España y DE para Alemania. Si se da la
casuística de que no existe más persona física o jurídica que la del propio
embotellador, productor, importador o vendedor basta con indicar su
nombre, nombre comercial o razón social.
Esta normativa sectorial obligatorio recoge que en aquellos vinos con
DOP o IGP el etiquetado debe presentar también:
1. Expresión que indique la indicación geográfica denominación de
origen protegida o DOP (geschützte Ursprungsbezeichnung,
abreviado como g.U.) o indicación geográfica protegida o IGP
(geschützte geografische Angabe, abreviado como g.g.A.) y el
nombre de la DOP o la IGP en cuestión. Aunque esta mención sí
es obligatoria, no lo es, siendo de carácter facultativo en el
etiquetado la inclusión del logo creado por la UE para indicar
que estamos ante un producto con estas indicaciones geográficas.
En la Imagen 1 podemos ver cómo son estos logos en español y
en la Imagen 2 podemos observarlos en alemán, en ambos casos
tenemos a la izquierda el logo de la DOP y a la derecha el logo de
la IGP. Asimismo, proporcionar el nombre de la indicación
geográfica es obligatorio y siempre debe hacerse tras especificar
la indicación geográfica DOP o IGP. Tampoco se puede separar
un dato del otro. Igualmente, DOP o IGP puede sustituirse por
cualquier término tradicional propio de cada país, los cuales
podemos consultar en el trabajo de Ramírez Almansa (2019b)
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado del vino 145
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
tanto los propios de Alemania como los propios de España, así
como quedarían estos una vez traducidos. Dichos datos también
están disponibles para su consulta en E-Bacchus. Por último, es
importante destacar que en el caso de Alemania no existe ningún
tipo de vino o término tradicional exento de indicar que se trata
de una IGP o DOP, pero en el caso de España los vinos Cava,
Jerez, Xérès o Sherry y Manzanilla no tienen la obligación de
indicar que se trata de vinos con DOP. Por este motivo, como
traductores si nos enfrentamos a problemas de espacio tenemos
la licencia legal de, si estamos traduciendo el etiquetado de
algunos de los vinos anteriormente mencionados, eliminar la
mención a la indicación geográfica.
Imagen 1: Logos DOP e IGP en español y alemán
Fuente: Comisión Europea.
2. En vinos espumosos, vinos espumosos gasificados, vinos
espumosos de calidad o vinos espumosos aromáticos de calidad
se debe indicar el contenido de azúcar (Zuckergehalt) mediante los
siguientes términos, los cuales contemplan un rango de cantidad
de azúcar diferente: brut nature (naturherb), extra brut (extra
herb), brut (herb), extra dry (extra trocken) o extra seco, sec o seco
(trocken), semiseco o demiseco (halbtrocken) y doux o dulce (mild).
146 ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
3. En vinos espumosos gasificados y vinos de aguja gasificados se
debe indicar que se les ha añadido dióxido de carbono o
anhídrico carbónico o de carbono (zugesetzter Kohlensäure) con las
construcciones obtenido por adición de dióxido de carbono u obtenido
por adición de anhídrido carbónico (durch Zusatz von Kohlensäure
hergestellt).
4. En el caso de los vinos espumosos de calidad podrá omitirse la
información que indica qué tipo de producto vitícola contiene el
envase cuando en la etiqueta se indique que se trata del típico
vino espumoso alemán Sekt.
Esta normativa sectorial obligatoria también recoge que todos los datos
anteriormente mencionados con la salvedad de los datos del importador, el
lote y la presencia de alérgenos deben presentarse en el mismo campo de
visión, lo que implica que se debe ver toda la información con la salvedad de
la mencionada sin tener que girar la botella. En este aspecto como
traductores debemos prestar especial atención. Asimismo, todas y cada una
de las referencias a estos datos deben hacerse de forma independiente, por
ejemplo, indicar vino de España sirve para reflejar la procedencia del
producto no el tipo de producto vitivinícola. Además, la información
relativa a la procedencia del vino y la dirección del embotellador debe
ofrecerse de forma independiente. El cumplimiento de esta normativa es
crucial, ya que en caso de que el etiquetado no reúna los requisitos no puede
comercializarse.
Por otro lado, la normativa horizontal europea de carácter obligatorio
(aplicadas a través del Real Decreto 1334/1999 y el Real Decreto 1808/1991)
recoge que todos los productos alimentarios deben presentar en su
etiquetado:
1. Volumen nominal (Nennvolumen). Este debe expresarse
utilizando como medidas el litro (abreviado como l o L), el
centilitro (abreviado como cl) o el mililitro (abreviado como ml).
2. Número de lote (Partienummer). Si la etiqueta es inferior a 10 cm2
no es obligatorio indicar el número de lote. Si este dato puede
confundirse en el etiquetado con cualquiera de los otros datos del
etiquetado el número de lote debe ir seguido de la letra l.
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado del vino 147
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
3. Presencia de cualquiera de los alérgenos recogidos en el Anexo V
del Real Decreto 1334/1999 siempre precedido por contiene
(Enthält). Se debe indicar si en la elaboración del vino se han
utilizado alérgenos como sulfitos (Sulfite) o dióxido de azufre
(Schwefeldioxid). Asimismo, se debe también indicar si se ha
empleado en la elaboración del producto final huevos y
productos a base de huevo (Eier und Eierzeugnisse), leches y sus
derivados (Milch und Milcherzeugnisse) o Anhídrido sulfuroso y
sulfitos en concentraciones superiores a 10 mg/kg o 10 mg/litro
expresado como SO2 (Schwefeldioxid und Sulfite in einer
Konzentration von mehr als 10 mg/kg oder 10 mg/l, als SO2
angegeben). La inclusión en el etiquetado de esta información es
obligatoria, pero la normativa si mantiene como opcional, es
decir, facultativo, la inclusión de los pictogramas establecidos
para indicar la presencia de alérgenos. En la Imagen 3 podemos
ver los cuatro pictogramas, los cuales de izquierda a derecha
comenzando en la parte superior representan la alergia al
anhídrido sulfuroso y sulfitos, seguida del pictograma para
expresar esta alergia sumada a la alergia al huevo o productos a
base de este, en tercer lugar, observamos la alergia al anhídrido
sulfuroso y sulfitos combinada con la alergia a la leche y sus
derivados y por último encontramos la combinación de las tres
alergias. Igualmente, es importante destacar que si no se usa
ningún tipo de pictograma y el alérgeno presente en el vino tan
solo se ofrece de forma escrita, tal y como recoge Ramírez
Almansa (2019a: 76) la presencia de cualquier alérgeno debe
reflejarse utilizando una tipografía diferente. Normalmente,
suele hacerse destacando el alérgeno en negrita o escribiéndolo
en mayúscula también.
148 ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
Imagen 3: Pictogramas de la UE para expresar presencia de alérgenos.
Fuente: Extraído del Reglamento de ejecución (UE) 579/2012 (2012).
Por otro lado, también está la normativa europea de carácter facultativo
que establece que en todos los productos vitivinícolas se puede informar de:
1. Año de la cosecha (Erntejahr)
2. Nombre de una o más variedades de uva de vinificación (Name
der Keltertraubensorte). Dada la frecuente sinonimia existente en
los que a variedades de la vid se refiere basta con que se ofrezca
tan solo una de las denominaciones. Nosotros como traductores
expertos en el campo vitivinícola recomendamos que antes de
optar por una denominación frente a otra es oportuno analizar
cuál es la forma más usada en el conjunto del país para poder así
evitar utilizar denominaciones sujetas a la variación diatópica.
Por ejemplo, la variedad tempranillo, denominación más
entendida y usada en España, tiene como sinónimo la forma tinta
del país, la cual es frecuente en la región de Ribera del Duero y la
Rioja. Por ello, en este caso escogeríamos tempranillo frente a tinta
del país. No obstante, en el Reglamento (UE) 401/2010 de la
Comisión se recoge la denominación empleada en cada país para
la producción de vinos y productos vitivinícolas con DOP o IGP.
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
El resto de las variedades deben ser Vitis vinifera o proceder de
un cruce entre la especie Vitis vinifera y otras especies del género
Vitis. Asimismo, bajo ningún concepto las variedades Noah,
Othello, Isabelle, Jacquez, Clinton y Herbemont están recogidas
en la normativa europea como variedades de uva de vinificación.
Igualmente, cuando nos enfrentemos a la traducción de
variedades de uva que no están recogidas en el Reglamento (UE)
401/2010 de la Comisión nos es de gran utilidad la Lista
internacional de variedades de vid y sus sinónimos elaborada por la
OIV para el español o Internationale Liste der Rebsorten und ihrer
Synonyme para el alemán. Por último, existe una particularidad
en lo que a la variedad de la uva para vinos espumosos y vinos
espumosos de calidad se refiere y es que las variedades Pinot
blanco, Pinot negro, Pinot meunier y Pinot gris pueden sustituirse
siempre en cualquiera de las lenguas comunitarias por Pinot.
3. En todo aquel vino que no sea vino espumoso, vino espumoso
gasificado, vino espumoso de calidad y vino espumoso
aromático de calidad, más concretamente, en el vino, vino nuevo
en proceso de fermentación, vino de licor sin IGP o DOP, vino de
aguja, vino de aguja gasificado, vino de uvas pasificadas y vino
de uvas sobremaduradas se puede expresar el contenido de
azúcar mediante los adjetivos seco (trocken), semiseco
(halbtrocken), semidulce (lieblich) o dulce (süss). Si el contenido de
azúcar está reflejado en fructosa y glucosa solo se puede reflejar
en el etiquetado una de las dos denominaciones.
4. Métodos de producción (Erzeugungsverfahren) empleados en los
vinos comercializados en la UE, los cuales pueden reflejarse en el
etiquetado. Los métodos más frecuentes los podemos resumir en
fermentación en botella (Flaschengärung), fermentación en botella
según el método tradicional (Flaschengärung nach dem
traditionellen Verfahren), método tradicional (traditionelle
Flaschengärung), método clásico (klassische Flaschengärung),
método tradicional clásico (traditionelles klassisches Verfahren),
crémant, rosé, fermentado en barrica de (im (Holzart)nfass gegoren),
fermentado en barrica (im Fass gegoren), criado en barrica de (im
(Holzart)nfass ausgebaut), criado en barrica (im Fass ausgebaut),
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
envejecido en barrica de (im (Holzart)nfass gereift), envejecido en
barrica (im Fass gereift) y crémant,
5. En el caso de vinos DOP o IGP se puede proporcionar la
información relativa a los términos tradicionales relativos al
método de elaboración o de envejecimiento. Cada país tiene sus
propios términos tradicionales, los cuales están disponibles en E-
Bacchus tanto en alemán como en español y siempre deben estar
en la lengua original, ya que están protegidos tal y como
Ramírez Almansa (2019b) recoge en su trabajo, por lo que no se
traduce este tipo de palabras. No obstante, en caso de que estos
términos tradicionales estén escritos en un alfabeto que no es el
latino, sí se pueden ofrecer en otra lengua oficial de la UE.
6. El marcado CE (CE-Kennzeichnung) que asegura que el producto
cumple los mínimos requisitos legales y técnicos en materia de
seguridad. Es decir, el envase y el producto cumple con el Real
Decreto 1801/2008. Este signo debe situarse en el mismo campo
visual en el que se ofrece el volumen nominal. En la Imagen 4
podemos ver dicho símbolo.
Imagen 4: Símbolo del marcado CE de la UE.
Fuente: Extraído de European Comission.
7. Nombre de la marca comercial cuya inclusión es también
opcional.
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
3. Análisis del etiquetado del vino y su traducción
Una vez que ya hemos analizado el marco legal al que está sujeto el
etiquetado del vino dentro de la UE y hemos examinado los elementos que
deben aparecer de manera obligatoria y facultativa en este apartado
procedemos a analizar todas las indicaciones que podemos encontrar en
etiquetas de vino reales. Para ello cogeremos como ejemplo etiquetas de vino
originales tanto en español como en alemán. A continuación, comenzaremos
con la etiqueta en lengua alemana que podemos observar en la Imagen 5.
Imagen 5. Etiqueta de vino en lengua alemana.
Fuente: FreshMAG.
Para poder así comentar mejor cada referencia de la imagen se han
enumerado los diferentes tipos de dato que se ofrecen. En el Número 1
152 ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
encontramos el nombre del productor, cuya información es muy importante,
ya que de cara al consumidor es una seña de identidad. En este caso vemos
como se identifica al productor con la palabra Weingut (explotación o finca
vitícola), pero también se puede hacer con otras como Weinhaus (casa del
vino) o Kellerei (bodega). En el Número 2 vemos la referencia al lugar en el
que se ha producido el vino, en este caso el nombre de la viña. En el Número
3 se observamo se indica la variedad de uva con la que se ha elaborado el
vino, si solo se menciona una es que al menos el 85% del vino se ha
elaborado con esa variedad. En el dato mero 4 vemos cómo se indica la
añada a la que pertenece el vino. A continuación, en el Número 5 se
identifica al vino con un término tradicional Kabinett de la categoría
alemana denominada Prädikatsweine, la cual cuenta con la denominación
DOP. Esto hace que no sea necesario hacer mención a que se trata de un vino
con DOP al describirse este con un término tradicional. Más adelante, en el
Número 6 se describe el sabor del vino, a la vez que se describe su contenido
en azúcar con el adjetivo Trocken (seco). La indicación del mero 7 hace
referencia a la región vinícola (Anbaugebiet) en la que se enmarca el vino, en
este caso es Württemberg. En total existen trece regiones vinícolas
autorizadas para la elaboración de Qualitätsweinen. Asimismo, justo debajo
del Número 7 encontramos la denominación Gutsabfüllung seguido del
nombre del productor. Esta indicación expresa que el vino se ha embotellado
en el mismo lugar donde se ha vinificado, lo cual en español suele indicarse
con la construcción embotellado en origen o embotellado por, seguido del
nombre de la bodega, productor, etc. La información que se ofrece a
continuación es la dirección del productor en sí. En el Número 8 observamos
mo se localiza el vino dentro de la clasificación recogida en la normativa,
como ya hemos dicho, en los vinos con DOP Deutscher Prädikatswein, en el
trabajo de Ramírez Almansa (2019b) se detalla cuáles son las características
de este vino, qué vinos componen la categoría y de qué otras formas pueden
denominarse. Asimismo, de esta forma no es necesario indicar que es DOP
al ostentar la categoría Prädikatswein esa indicación. En el Número 9 se
indica el contenido de alcohol tal y como se recoge en la ley. A continuación,
en el Número 10 se informa de que el vino contiene sulfitos (Enthält Sulfite),
como es facultativo no se indica con ningún pictograma, igual que no se
ofrece el símbolo de la DOP. Asimismo, vemos como se resalta en negrita el
alérgeno para poder así cumplir la ley. En el Número 11 se indica el
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado del vino 153
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
identificador numérico para el control de vino de calidad, este identificador
se utiliza en las categorías Qualitätsweine, Prädikatsweine y el Sekt. Asimismo,
siempre va antepuesto de la sigla L.A.P.Nr., en su forma desarrollada,
laufende amtliche Prüfnummer o solo A.P.Nr. (amtliche Prüfnummer ). Por
último, en el Número 12 se indica el volumen nominal de la botella, en este
caso tomando como unidad el litro. Como podemos ver, en esta etiqueta se
recoge toda la información obligatoria que debe reunir el etiquetado. Ahora
vamos a pasar a analizar una etiqueta en lengua española en la Imagen 6 y
en esta podemos diferenciar 12 referencias numeradas. En el Número 1 se
observa cómo se ofrece el nombre del vino (Name des Erzeugnisses), cuya
indicación no obligatoria. Posteriormente, en el Número 2 se hace referencia
a un dato facultativo que indica el método de producción empleado
fermentado en barrica (im Fass gegoren). En el dato que se corresponde con el
Número 3 se indica la categoría de producto vitivinícola y su tipo: vino
rosado (Roséwein). A continuación, en el Número 4 se ofrece la información
facultativa correspondiente a las variedades de uva empleadas (Namne der
Keltertraubensorte). En este caso son tempranillo (tempranillo), graciano
(graciano) y otras variedades (andere Rebsorten). Asimismo, también se
vuelve a hacer referencia al método de producción 5 meses en barrica nueva de
roble francés (nf Monate im neuen französischen Eichenfass). En el dato
Número 5 se ofrece una cita de Aristóteles con el fin de incitar la compra del
vino. Igualmente, en el Número 6 se sigue ofreciendo información que
promueva la compra del vino por parte del consumidor argumentando que
la bodega productora fue la primera en elaborar un vino de sus
características, además de ofrecer una breve descripción finalizando con el
dato de que la producción es limitada aportando así un valor de
exclusividad extra al vino, además de hacer referencia a la temperatura de
servicio (Trinktemperatur). En el Número 7 se indica el contenido en alcohol
dato obligatorio , así como del volumen nominal de la botella expresado
en la unidad de centilitros (cl) y de nuevo expresado en el Número 8 en
mililitros (ml). En el Número 9 se indica el botellador del vino embotellado por
(abgefüllt von) que coincide con el nombre del productor Bodegas Tobía.
Seguidamente, en el Número 10 se indica que el vino pertenece a la
Denominación de Origen Calificada, lo cual es un término tradicional que
quedaría igual y que se enmarca dentro de la indicación denominación de
origen protegida o DOP (geschützte Ursprungsbezeichnung, abreviado
154 ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
como g.U.), motivos por el cual ya no es necesario indicar explícitamente
que se trata de un vino con DOP. En el Numero 11 se indica la procedencia
del producto Producto de España (Erzeugnis aus Spanien). Por último, en el
Número 12 se informa de la presencia de un alérgeno, más concretamente de
sulfitos, Contiene Sulfitos (Enthält Sulfite), el cual se ha destacado mediante el
uso de la mayúscula.
Imagen 6: Contraetiqueta vino en español.
Fuente: Wine to you (2019).
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado del vino 155
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
Conclusiones
Tras haber hecho una exhaustiva y detallada revisión por toda la
normativa tanto europea como nacional que afecta al etiquetado del vino, ya
sea de manera directa con la normativa sectorial o de manera indirecta con
la normativa horizontal, podemos determinar que se trata de un aspecto -el
etiquetado del vino altamente regularizado. Hemos hallado un total de 20
indicaciones recogidas en la ley, de las cuales 13 deben ofrecerse de manera
obligatoria en cualquier etiquetado de vino (no en todos los vinos, ya que
algunas indicaciones están restringidas a vinos con unas características muy
concretas) y las siete restantes son facultativas, es decir, pueden aparecer o
no. Esto convierte al etiquetado del vino en un texto de carácter
agroalimentario por la información que contiene, pero a su vez también en
un texto con repercusiones jurídicas dada su detallada y amplia regulación,
ya que si no se ofrecen los diferentes datos tal y como se recogen en la
normativa el etiquetado tendrá repercusiones jurídicas negativas hasta el
punto de impedir la comercialización del producto. En este aspecto como
traductores debemos prestar especial atención y debemos ser muy
conocedores de qué información en un momento dado podemos eliminar al
ser facultativa, como puede ser por problemas de espacio entendiendo la
subordinación que presenta este tipo de texto, acomo qué términos no se
traducen, como los términos tradicionales recogidos en E-Bacchus. Además,
el etiquetado del vino incluso tiene algunos datos regularizados en lo que a
su ortotipografía concierne, nos referimos a los alérgenos, los cuales siempre
deben aparecer destacados de alguna forma respecto al nombre del texto,
como destacándolos en negrita y mayúscula, por lo que como traductores no
podemos obviar esta norma. También debemos prestar una especial atención
a cualquier dato que cambiemos de lugar en el etiquetado, dado que no
podemos olvidar que los datos 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, y 10 deben aparecer
siempre en el mismo campo de visión sin necesidad de tener que girar la
botella para poder leerlos. Igualmente, es de vital importancia poner de
relieve que a la hora de traducir no podemos darnos la licencia de eliminar
ningún tipo de dato al pensar que tenemos poco espacio y existen datos que
se repiten, como, por ejemplo, cuando se indica Vino de España y producido en
España al percibir esta construcción como descriptora del tipo de producto
vitivinícola y del origen de este a la vez, ya que no es así. En este caso, la
construcción tan solo identifica el tipo de producto no su origen, por lo que
156 ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
no bastaría solo con traducir Wein aus Spanien, sino que también es necesario
añadir para cumplir la ley producido en España (erzeugt in Spanien). Por el
contrario, cuando estamos traduciendo el etiquetado de un vino tipo Sekt en
este caso podemos eliminar del etiquetado la referencia a la categoría de
producto vitivinícola. Por último, también podemos resumir como Pinot en
el etiquetado las variedades de uva Pinot blanco, Pinot negro, Pinot meunier y
Pinot gris.
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Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
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160 ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 137-160
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ISSN: 2171-6633
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 161-167
RODRÍGUEZ TAPIA, S.; GONZÁLEZ FERNÁNDEZ, A. (eds.). Lenguas y turismo.
Estudios en torno al discurso, la didáctica y la divulgación. Berna, Berlín,
Bruselas, N. York, Oxford, Warszawa, Viena: Peter Lang, 2020. 372 páginas.
ISBN: 978-3-0343-4103-5.
Lenguas y turismo: estudios en torno al discurso, la didáctica y la divulgación es
una obra de especial interés al abordar la relación entre la lingüística y el
turismo, dos campos tan complejos como indispensables. Publicada en la
editorial Peter Lang en 2020, este volumen colectivo alberga investigaciones
de un total de veintiún autores de universidades nacionales e
internacionales. Este nutrido mero de investigadores y profesores
presentan sus últimos estudios realizados en torno a la estructura del
discurso turístico, a la didáctica o a la innovación docente de la enseñanza
de materias lingüísticas que abordan el turismo y la promoción de
actividades turísticas. Por consiguiente, este volumen invita a ciencias como
la Lingüística y a otras áreas s afines como la Traducción y la
Interpretación, a reflexionar sobre cuestiones de un campo multidisciplinar
que afecta a diversos ámbitos de la sociedad, como es el caso del turismo.
El volumen está organizado en torno a tres ejes temáticos: en primer
lugar, didáctica (pp. 11-141); en segundo lugar, difusión y divulgación (pp.
145-238); y, por último, estructura y discurso (pp. 241-341). La coordinación
y la dirección de la edición ha estado a cargo de Sergio Rodríguez Fernández
y Adela Fernández González, ambos de la Universidad de Córdoba, donde
han realizado su carrera académica e investigadora y ejercen en la
actualidad como profesores doctores e investigadores del Área de
Lingüística General. Entre sus áreas de trabajo más relevantes destacan la
terminología, la lingüística de corpus y las nuevas tecnologías aplicadas a la
lingüística, enmarcadas dentro del grupo de investigación IDEA-TEXT, de la
Universidad de Córdoba. Dichas líneas de investigación se reflejan en la
selección, edición y dirección de contribuciones en las tres diferenciadas
secciones, incluidas en la obra y reseñadas a continuación.
El primer bloque temático, titulado Didáctica, se inicia con el minucioso
estudio de José María Castellano Martínez (Universidad de Córdoba)
titulado «A propósito de la formación en traducción de textos turísticos de la
Universidad española» (pp. 11-24). El autor, por una parte, analiza la
interdisciplinariedad del texto turístico, que tiene un sólido impacto en el
RESEÑAS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 161-167
162
marco socio-económico y cultural y, por otra, plantea un análisis
cuantitativo con el propósito de reflexionar sobre la formación universitaria
en traducción de textos turísticos en España. En este sentido, Castellano
advierte de la necesidad de modificar los planes docentes universitarios que
combinan traductología y turismo en aras de formar traductores y lingüistas
competentes, a la altura de un mercado laboral exigente. Seguidamente,
Ángela Erazo Muñoz y Francisco Calvo del Olmo (Universidad Federal da
Paraíba y Universidad Federal do Panamá) presentan «La intercomprensión
entre lenguas próximas como enfoque didáctico para la formación de
profesionales plurilingües: experiencias pedagógicas en dos universidades
federales brasileñas» (pp. 25-44). En esta contribución se aborda la
intercomprensión entre lenguas próximas como enfoque metodológico
aplicado a la enseñanza de lenguas extranjeras con fines profesionales. Este
tipo de enfoques didácticos ya integran ciertos planes de estudio porque,
tras comprobarse en dos universidades brasileñas ubicadas en zonas
turísticas y habituadas al bilingüismo, se ha demostrado la eficacia del
estudio. En el siguiente capítulo, Marta Guirao Ochoa (Universidad
Complutense de Madrid) realiza una investigación en torno a la traducción
inversa al inglés desde un enfoque lingüístico titulada «Desarrollo de la
competencia traductora español-inglés en textos turísticos mediante la
práctica gramatical y sintáctica» (pp. 45-58). De pleno en el eje temático de
Didáctica, su estudio tiene como propósitos fundamentales la activación y
consolidación de los conocimientos lingüísticos pasivos en inglés del
alumnado y el refuerzo del uso de estrategias traductoras de análisis,
transformación y simplificación sintáctica amén de mejorar el resultado
conforme a las capacidades de los estudiantes. Las autoras Paloma Garrido
Iñigo e Isabel Granda Rossi (Universidad Rey Juan Carlos y Universidad
Complutense de Madrid), en el marco de la enseñanza de español con fines
específicos, dedican el capítulo «Representaciones gráficas y corpus para la
enseñanza de la traducción inversa de los textos turísticos» (pp. 59-76) al
estudio de las interferencias del inglés mediante una plataforma virtual 3D
con un corpus original formado por conversaciones aeroportuarias. Dicho
capítulo nos sumerge en el funcionamiento de este «metaverso» que está
poblado por «avatares» (alumnos) en el que se exponen, según las autoras
como consecuencia del lenguaje eufemístico o publicitario, las dificultades
de los préstamos y calcos más comunes en el discurso del ámbito
RESEÑAS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 161-167
163
aeroportuario en español. Este primer bloque también integra la
contribución de Cristina Plaza-Lara (Universidad de laga), titulada «La
traducción automática y la posedición para le enseñanza de la traducción
inversa de textos turísticos» (pp. 77-94), cuya investigación gira en torno a la
posibilidad de integrar la traducción automática y la posedición en la
enseñanza de la traducción inversa de textos turísticos. En este estudio se
puede observar la existencia de defensores y detractores de la TA y
posedición, haciendo aconsciente al alumnado de este hecho con el objeto
fundamental de contribuir a la mejora de habilidades como la expresión,
revisión y evaluación. La reflexión en torno a la didáctica en la
interpretación continúa en el siguiente capítulo, propuesto por Aurora Ruiz
Mezcua (Universidad de Córdoba) y titulado «Estudio empírico sobre el
discurso especializado en el ámbito turístico dentro del aula de
interpretación» (pp. 95-118). En él, la autora analiza los datos empíricos
obtenidos a lo largo de tres cursos académicos en tres tipos de ejercicios
diferentes para mostrar si el grado de dificultad encontrado por el alumnado
aumenta al tratarse de interpretación especializada y estudiar con qué
actividades podrían obtenerse resultados más eficaces. Este primer bloque
concluye con el trabajo de Astrid Schmidhofer (Universidad de Innsbruck)
titulado «Cómo integrar los programas gratuitos de traducción automática
en el aula de traducción» (pp. 119-141). A partir de la didáctica de la
traducción, Schmidhofer hace un recorrido por el panorama actual, la
historia, los tipos o el funcionamiento, además de una exposición de las
ventajas y las limitaciones de programas gratuitos de TA neuronal y
estadística (DeeepL o Google Translate) como herramienta integrada en la
formación de profesionales de la traducción. Asimismo, plantea una
propuesta sobre el análisis textual y la traducción automática de textos
turísticos en el aula.
El segundo bloque temático se titula Difusión y divulgación y se abre con el
capítulo «Exposición permanente vs. exposición temporal en los museos de
arte: traducción de catálogos y folletos» (pp. 145-158). Esta contribución,
presentada por Olga Alas Mínguez de la Universidad Complutense de
Madrid, plantea la reflexión sobre la importancia de la calidad de la
traducción de los folletos y de los catálogos en las exposiciones permanentes
y temporales del Museo del Prado, tomado como ejemplo, con el objeto de
propiciar la comunicación y el acercamiento al visitante cuya lengua no es el
RESEÑAS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 161-167
164
español. Seguidamente María José Arévalo Benito (Universidad del País
Vasco), analiza de forma meticulosa el léxico y las marcas de subjetividad a
través de una investigación empírica en los discursos turísticos en francés y
en español. En este capítulo con título «Estudio contrastivo del discurso
turístico en español/francés: ¿quién vende mejor?» (pp. 159-178), la autora
estudia los fragmentos extraídos de un corpus comparable bilingüe (francés-
español) con el propósito de determinar qué lengua dentro del discurso
turístico hace uso de forma más óptima de los recursos lingüísticos. Jorge
Leiva Rojo (Universidad de Málaga), desde una perspectiva temática menos
particular, sigue la línea de la traducción del arte y de textos museísticos en
su contribución titulada «¿Es la traducción automática una opción factible?
Reflexiones acerca de un estudio comparado de textos museísticos
traducidos» (pp. 179-200). El autor se adentra en la comparación de la
calidad de la traducción humana frente a la traducción automática en este
ámbito, destacando los errores más frecuentes extraídos del corpus paralelo
inglés-español con textos museísticos de la ciudad de Nueva York. A
continuación, Gisella Policastro (Universidad de Córdoba) se aleja de la
traducción de textos museísticos con su capítulo que lleva por título «La
multimodalidad en la traducción de textos turísticos». Policastro se acerca a
los recursos multimodales que contribuyen a formar parte del discurso
turístico en la actualidad y señala las ventajas e inconvenientes que surgen
principalmente durante el proceso de traducción. En aras de solventar estas
dificultades y complementar las carencias, propone una guía con las
recomendaciones principales que contribuye a facilitar la labor
traductológica. Isidoro Ramírez Almansa (Universidad de Córdoba) pone el
broche a esta segunda sección de difusión y divulgación con su estudio
sobre el aspecto terminológico del texto turístico titulado «La labor
terminográfica en el proceso de traducción alemán-español del folleto
turístico de Medina Azahara» (pp. 221-238). En él, se analizan las
dificultades y problemas que presenta el folleto del conjunto monumental de
Medina Azahara (Córdoba) en su proceso de traducción del español al
alemán. Asimismo, Ramírez propone la creación de un recurso que
contribuya a solventar dichas carencias emergentes en la traducción, para lo
que presenta un glosario bilingüe en español-alemán.
RESEÑAS
Estudios Franco-Alemanes 12 (2020), 161-167
165
La última sección del presente volumen, que responde al título Discurso¸
se inicia con el capítulo «El turismo de salud y la medicina termal en el siglo
XIX: la “Guía del bañista”/ le “Guide du baignaur”, el nacimiento de un
género» (pp. 241-260), elaborado por Manuela Álvarez Jurado (Universidad
de Córdoba). Tomando como punto de partida el siglo XIX, la autora, desde
el punto de vista textual, analiza la aparición de la guía del bañista o Guide
du baigneur como género textual híbrido de carácter descriptivo y
promocional. En esta contribución se aprecia el avance y desarrollo del
turismo de salud y, en concreto, de los nuevos términos científicos que se
originan de este, lo que se integra en la guía junto a elementos comunes del
lenguaje turístico y promocional como los consejos terapéuticos, las
actividades de entretenimiento, la descripción paisajística, los horarios, las
tarifas de precios o los menús. A continuación, Elke Casas Berbel
(Universidad Europea de Madrid) realiza un estudio comparable bajo el
título de «Un análisis contrastivo de textos turísticos y su uso de
construcciones participiales y adjetivas atributivas en la lengua alemana»
(pp. 261-279). En él, el autor analiza los textos agrupados y extrae las
construcciones participiales y adjetivas atributivas, empleadas con asiduidad
para describir de forma detallada paisajes y actividades. En este sentido,
Casas selecciona diferentes textos redactados en alemán con el objetivo de
describir los efectos que estas construcciones logran en el texto original y así
dotar las traducciones de una mayor naturalidad. Alberto Gómez Font
(Academia Norteamericana de la Lengua Española), empleando como
referencia principal el Libro de estilo interinstitucional de la Comisión de
Traducción al Español de la Unión Europea, propone el trabajo titulado «Los
topónimos: tradición y traducción» (pp. 279-288). El presente capítulo se
acerca a la descripción de los problemas que implica el uso y transcripción
de topónimos en español, además de tratar aspectos relacionados con los
plurales atípicos de los gentilicios o la acentuación. La reflexión en torno al
marco de traducción agroalimentaria motiva la contribución de María de la
Pasión Guijarro Herrador (Universidad de Córdoba) titulada «Los factores
extralingüísticos en el estudio lingüístico-textual del discurso
agroalimentario: análisis y discusión de los resultados» (pp. 289- 314).
Guijarro, a partir de un corpus ad hoc de menús gastronómicos procedentes
de diversos restaurantes de la ciudad de Córdoba, orienta su estudio al
análisis de los factores extralingüísticos que intervienen en el proceso de
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construcción discursiva en los textos de carácter agroalimentario. Francisco
Luque Janodet (Universidad de Sevilla) se adentra en el discurso turístico
del vino con el capítulo titulado «Aproximación al estudio de la metáfora
conceptual en el discurso publicitario en francés y en español: el caso del
enoturismo» (pp. 315-330). Desde la lingüística cognitiva, el autor estudia la
metáfora conceptual del discurso del enoturismo a partir de un corpus
comparable en francés y español. La contribución que pone fin a esta última
sección es una reflexión llevada a cabo por Antonio Martínez González
(Universidad de Granada) con el título de «Viajeros imaginarios, historias
fabulosas. Invención y fantasía en la historia y en la lingüística española»
(pp. 331- 341). El autor, que ofrece una perspectiva diacrónica del turismo, se
adentra en los orígenes gloriosos y divinos de algunas lenguas peninsulares
a través del análisis de la teoría fantástica que historiadores y lingüistas han
atribuido a la figura de Túbal, mítico descendiente de Noé.
En efecto, estamos ante un completo volumen que aborda discusiones
científicas en torno al campo del turismo y de las lenguas desde la
perspectiva investigadora y docente. Los autores de los dieciocho capítulos
que integran el volumen Lenguas y turismo: Estudios en torno al discurso, la
didáctica y la divulgación, son representativos de instituciones universitarias
procedentes de diferentes rincones de Europa y América, lo cual pone en
valor la relevancia de la investigación lingüística en el campo del turismo
frente a otras tendencias globalizadoras. La línea fundamental de trabajo se
organiza en torno a la estructura del discurso turístico, la didáctica o la
innovación docente de la enseñanza de materias lingüísticas relacionadas
con el turismo o las estrategias de los medios de divulgación y difusión de
las actividades turísticas.
En consonancia con todo lo anterior, el volumen aqreseñado reúne un
compendio de trabajos, sometidos a examen por un comité científico, de
nivel universitario y aplicabilidad múltiple que recoge los resultados y
avances de los investigadores más especializados en este ámbito. Estas
aportaciones pretenden contribuir al crecimiento del número de
investigaciones en la esfera científica, además del sector laboral y de las
mismas aulas. Asimismo, esta obra complementa las bibliografías de los
itinerarios y programas académicos destinados a la enseñanza de materias
lingüísticas relacionadas con el turismo o con la promoción de actividades
turísticas en tanto que proporciona reflexión, análisis e innovación sobre una
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cuestión que requiere más atención en las guías docentes como es el campo
del turismo y las lenguas.
[Alba MONTES SÁNCHEZ]
Sumario
MANUELA CARAVELLO, CRISTINA A. HUERTAS ABRIL & ELENA GÓMEZ
PARRA (Associazione Mnemosine & Universidad de Córdoba)
Possibilités et défis de la clase inversée pour lenseignement du français
langue étrangère .......................................................................................................... 3
INGRID COBOS LÓPEZ (Universidad de Córdoba)
Cuando la traducción se ajusta a la legislación: los documentos plurilingües
del Registro Civil .......................................................................................................... 37
ÁNGELES GARCÍA CALDEN (Universidad de Córdoba)
LArt poétique de Boileau Depréaux y sus traducciones al español en
verso ............................................................................................................................. 61
MANUEL GÓMEZ CAMPOS (Universidad de Córdoba)
Estudios sobre las autoras francófonas del África Occidental: revisión
bibliográfica .................................................................................................................. 93
MAR JIMÉNEZ DOMÍNGUEZ (Traductora profesional)
Agenda 2030 y producción ecológica: la traducción agro-jurídica en lo
relativo al certificado (DE-ES) ...................................................................................... 107
ALBA MONTES SÁNCHEZ (Universidad de Córdoba)
Los medios de comunicación y el terrorismo yihadista: análisis
terminológico aplicado a la traducción (DE-ES)........................................................... 123
ISIDORO RAMÍREZ ALMANSA (Universidad de Córdoba)
Traducción agroalimentaria alemán-español/ español-alemán: el etiquetado
del vino y su marco jurídico .......................................................................................... 137
RESEÑAS .................................................................................................................. 161